Euro (M) - J5
Une Islande décimée domine les Bleus !
Malgré une infirmerie-covid pleine, l'Islande a dominé une équipe de France méconnaissable. Portée par son gardien et ses deux arrières gauchers, les Islandais reprennent de l'allant dans la course aux demies finales (21-29).
Ce soir, les Français retrouvent la Budapest Arena avec un nouveau coach principal à leur tête. Guillaume Gille positif au covid, c'est Érick Mathé qui se retrouve aux commandes, épaulé notamment par Yoann Delattre venu en renfort. "Je suis temporairement le remplaçant de l'opérationnel, mais notre fonctionnement n'a pas changé" assure le Chambérien qui précise que l'entraîneur principal a pris pleinement part à la préparation de la rencontre.
L'Islande privée de 8 de ses meilleurs éléments
Le tacticien n'est malheureusement pas le seul à manquer à l'appel alors que Kentin Mahé a rejoint les rangs des contaminés et que Ludovic Fabregas n'est également pas aligné. Des proportions qui n'ont pour autant rien à voir avec l'adversaire du soir, l'Islande, qui ne compte pas moins de 8 cas positifs. La star Aron Palmarsson, le Montpelliérain Olafur Gudmundsson, mais aussi le buteur Bjarki Mar Elisson, Elvar Jonsson, Bjorgvin Pall Gustavsson, Gisli Kristjansson, Arnar Freyr Arnarsson et le joueur de Goppingen Janus Smarason. Une formation qui n'avait pourtant pas démérité face aux Danois avec un grand Omar Ingi Magnusson à 8 buts.
Magnusson plie les débats dès la première période
8 buts, c'est également le nombre de pralines que le jeune arrière droit va planter dans la cage française dans le seul premier acte, faisant vivre un véritable calvaire aux Bleus. Car après les 5 premières minutes, ce sont bien les nordiques qui vont dominer les débats. En attaque, ces derniers s'appuient très grandement sur l'artilleur du SC Magdeburg, mais aussi sur le gaucher de Stuttgart Viggo Kristjansson, repositionné en demi-centre pour l'occasion. De l'autre côté du terrain, les partenaires d'Hugo Descat éprouvent les plus grandes peines du monde à trouver la faille dans le mur mobile des hommes de Gudmundsson. Et comme, derrière, le futur portier du H Viktor Hallgrimson décide de sortir sa meilleure partition de la compétition (47% d'arrêts dans le premier acte), l'addition devient lourde pour les hommes d'Érick Mathé. Mis à distance à 5 buts pendant une bonne partie du premier acte, l'écart explose avant la pause, montant jusqu'à 8 unités à quelques minutes du gong (10-17, 30').
Les Islandais enfoncent le clou
Malheureusement, la seconde période ne changera pas la donne. Les Tricolores sont toujours aussi impuissants en défense face aux tireurs islandais et approximatifs en attaque. Et si Wesley Pardin est loin d'être ridicule, le portier français continue d'être mitraillé de toutes parts par les gauchers islandais (16-25, 47'). Malgré l'implication offensive d'Aymeric Minne, Hallgrimson plie définitivement le match avant le money time, et les partenaires d'un Omar Ingi Magnusson injouable s'envolent vers leur victoire (21-29). Ce dernier termine la rencontre à 10 buts, un de plus que son coéquipier Viggo Kristjansson (9/14), également excellent de bout en bout ce soir.
Cette défaite, de 8 buts, est la plus large défaite de l'histoire de l'équipe de France lors d'un Euro, et la première défaite face à l'Islande en compétition officielle depuis 2012. Ce soir, en Hongrie, cette défaite n'est pas sans conséquences et met les Français en danger en vue de la qualification. Si leur adversaire du jour n'effectue aucun faux-pas, les Bleus seront contraints à une victoire d'au moins 6 buts face à des Danois qui n'ont pas tremblé jusqu'ici...
Antoine Piollat