EL (M) - J10
Aix brillant... mais éliminé d'un rien
A l'issue de la phase de groupes, Montpellier termine premier malgré sa courte défaite à Göppingen (27-25), tandis qu'Aix réalise la prestation parfaite face à Benidorm (39-29). Une victoire qui aurait pu les qualifier en huitièmes... si Ferencvaros n'avait pas accroché le match nul à la dernière seconde face à Flensburg (27-27).
En déplacement chez son premier challenger à Göppingen, les Français de Montpellier ont des raisons d'être confiants quant à la conservation de leur première place. Comme exposé la semaine passée lors de nos projections sur cette ultime journée, les hommes de Patrice Canayer devaient s'incliner de 8 longueurs ou plus pour perdre leur position de leader du groupe. Aussi, au coup d'envoi, Kévin Bonnefoi et le métronome Kyllian Villeminot figuraient en tribunes.
Göppingen maître de son match
En face, les Allemands mettent toutes leurs forces dans la bataille, et Marin Sego & Gilberto Duarte ne comptent pas faire de cadeaux à leurs anciens coéquipiers. Les locaux mènent des débats un temps équilibrés avant de créer le break avant la pause (14-10, 26'). Revenus à 2 unités avant de rentrer aux vestiaires, les Héraultais vont subir l'assaut germanique dès le retour au terrains, mais les précieux buts de Diego Simonet (6/8) et Valentin Porte permettent de ne pas lâcher le match (18-15, 36'). Göppingen tient bon, Marcel Schiller reste intraitable aux 7 mètres (7/7 aux pénaltys), maintient la distance avec les Français, mais ne s'envole pas au score pour autant.
Montpellier à deux doigts du hold-up
Au contraire, alors que les jeux semblent faits sur un but de Josip Sarac (25-22, 55'), Valentin Porte et ses partenaires vont tenter le hold-up. Rémi Desbonnet sort deux précieux arrêts tandis que Simonet et Porte font parler l'expérience de l'autre côté du terrain. Par Karl Konan, les joueurs du MHB parviennent même à recoller au score pour la première fois depuis le premier quart d'heure, au meilleur des moments (25-25, 58'). Mais Schiller ne tremble pas, et les locaux s'imposent (27-25). Une défaite héraultaise finalement presque anecdotique, et où Montpellier a su ne pas se faire peur en restant dans la rencontre pendant les 60 minutes.
Aix peine à profiter des erreurs espagnoles
Dans son Arena, le PAUC attend de pied ferme la lanterne rouge de Benidorm. Face au dernier, aucun faux-pas n'est envisageable. Pour cause : une victoire est impérative pour espérer remonter à la 4ème place et se qualifier en huitièmes de finale. Pour autant, le début de rencontre sera mitigé, bien que les Espagnols se mettent des bâtons dans les roues. Leur défense 3-3 très avancée surprendra un temps les Aixois, mais créera aussi d'importants espaces, tandis que leur attaque à 7 d'entrée de jeu laissera de nombreux ballons à tirer dans la cage vide pour les Français. Et si on ajoute à cela un début de match dantesque d'Alejandro Romero, la partie semble pliée. Pourtant, les Provençaux ne parviendront pas à profiter au mieux des errances de leurs adversaires.
Quelques ballons perdus en attaque et des tirs précipités vers la cage vide laisseront l'espoir à leurs adversaires, qui recollent sur 2 buts coup sur coup du Français Jules Lignères (8-8, 16'). Mais, bien guidés par un William Accambray (8/10) qui apporte enfin les dangereuses courses qui font exploser la défense espagnole, les Aixois vont parvenir à créer le break et le tenir à la pause (17-14, 30').
A l'heure de rentrer aux vestiaires, peut-on seulement avancer que les hommes de Thierry Anti sont virtuellement qualifiés ? Malheureusement non, car en terres hongroises, un duel à distance s'opère avec Ferencvaros, qui mène face à une équipe de Flensburg déjà qualifiée (15-13, 30') et privée de Kévin Moller, blessé pour plusieurs mois.
Un second acte à sens unique
Si le souci hongrois demeure, les joueurs du PAUC ne se laissent pas déconcentrer et assènent un 4-0 à leur adversaire dès le début du second acte (21-14, 35'). Ian Tarrafeta, de retour en terres euroopéennes après la défaite face à Sélestat, se montre brillant au shoot, Gabriel Loesch est inarrêtable et ampile les buts (10/11, dont 4/4 pen.), et les Français déroulent tranquillement jusqu'à la victoire finale (39-29). Une victoire large, et dont l'écart s'avère crucial pour doubler Ferencvaros au goal average général.
L'exploit de Ferencvaros gâche la fête
Une victoire précieuse, avec la manière, et qui permet aux Aixois de sortir confiants de leur match, acclamé par leur public et par le speaker qui salue une qualification historique. Seulement voilà, à quelques centaines de kilomètres de là, en Hongrie, Flensburg semble bien avoir renversé la vapeur. Un temps mené de 4 longueurs, les Allemands ont repris les rênes de la rencontre avec, avec un un Benjamin Buric en feu dans sa cage (19 arrêts, 43%), un Aaron Mensing efficace face au but dans les moments chauds, et malgré le carton rouge de Goran Johannesen avant le dernier quart d'heure. Et alors que Ferencvaros est mené de 2 unités à un peu plus d'une minute du terme, les Hongrois lancent leurs dernières forces dans la bataille. Et dans les 30 dernières secondes, Bence Nagy plante son 9ème but, et sera suivi par Alex Bognar. L'arrière gauche de 22 ans, ex-international jeune magyar, malgré plusieurs échecs dans le money time, va montrer toute l'étendue de son sang froid pour égaliser sur le gong et offrir à son équipe un huitième de finale "historique"... au détriment de celui d'Aix (27-27).
Les affiches des huitièmes :
- Montpellier 🇫🇷 - Ferencvaros 🇭🇺
- Göppingen 🇩🇪 - Valur 🇮🇸
- Ystads 🇸🇪 - Schaffhausen 🇨🇭
- Flensburg 🇩🇪 - Benfica 🇵🇹
- Nexe 🇭🇷 - Zaporozhe 🇺🇦
- Sporting 🇵🇹 - Irun 🇪🇸
- Skanderborg 🇩🇰 - Granollers 🇪🇸
- Berlin 🇩🇪 - Skjern 🇩🇰
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Antoine Piollat