Mondial
Un Mondial indécis, mais pourtant si prévisible
Difficile de sortir un favori clair du championnat du monde qui débute mercredi. Mais tous les favoris devraient se retrouver en quarts de finale.
Comme tous les ans, on va jouer au jeu des pronostics. Untel est moins bien, untel semble en forme. Pour finalement se rendre compte, dans trois semaines, que rien n'a vraiment changé. Depuis quelques années, et si on excepte le retour sur le devant de la scène internationale de l'Egypte, on a rarement des grosses surprises dans les derniers carrés des grandes compétitions. "Disons que, sur un match, tout le monde peut battre tout le monde, mais sur la durée de la compétition, les grandes équipes sont souvent les plus régulières. Certaines peuvent avoir des ratés, comme nous en 2020 ou le Danemark l'année d'avant, mais au final, on a vraiment sept ou huit équipes qui peuvent prétendre au dernier carré" résume Nikola Karabatic.
Une formule faite pour que les favoris aillent au bout
La formule du championnat du monde instaurée en 2019 par l'IHF fait en sorte que les grosses nations aient le plus de chances de se retrouver en fin de compétition. Moins de matchs à élimination directe, plus de matchs de poules qui offrent aux cadors l'occasion de rattraper un éventuel faux pas. Il y a donc peu de chances de voir la France, l'Espagne, le Danemark, la Suède ou la Norvège ne pas sortir d'un tour principal. L'Egypte, après sa demi-finale olympique l'an dernier, se sait attendue. "On a pris conscience de notre potentiel, mais on a plus de pression aussi. On va essayer d'y aller petit à petit, le premier match contre la Croatie sera déjà déterminant pour la suite" explique l'ailier de Nîmes Mohammed Sanad.
La Suède, favorite à domicile
La Suède, qui évoluera à domicile et qui ne compte pas de blessé majeur, partira évidemment favori de la compétition, surtout après son titre européen en janvier dernier. Le Danemark, double tenant du titre, est également dans les petits papiers, après avoir réussi à intégrer une jeune génération brillante (Gidsel, Holm, Jakobsen). Et l'équipe de France, sevrée de titres dans les compétitions hors Jeux Olympiques depuis 2017, pourrait profiter d'avoir déjà son pass olympique dans la poche pour évoluer sans pression. "On a été frustré par le dernier Euro. On perd à la dernière seconde en demie et en prolongations pour le bronze, pour deux buts on pouvait espérer beaucoup mieux. Maintenant, le niveau est très dense, de plus en plus au fil des années" termine Vincent Gérard.
Kevin Domas