EDF (F)
Les choix cornéliens de Krumbholz
Alors que les Bleues rejoignent Pau avec un groupe qui se ressert autour de 18 joueuses, après l'éviction de Pauline Coatanea, Floriane André et Océane Sercien-Ugolin, et à 23 jours de la cérémonie d'ouverture, à qui Olivier Krumbholz fera confiance pour les Jeux Olympiques de Paris ?
C'est avec un groupe de 18 joueuses que les Bleues vont affronter la Norvège ce soir et samedi, dans une double confrontation qui permettra de monter en puissance avant le grand rendez-vous olympique. Le staff des Bleues devra cocher quatorze joueuses sur la liste principale, ainsi que trois réservistes. Après s'être séparé de l'ailière de Brest, Pauline Coatanea, de la quatrième gardienne, Floriane André, ainsi qu'Océane Sercien-Ugolin, sur la base arrière, l'étau se ressert pour l'ensemble des prétendantes aux Jeux. À ce jour, quelques interrogations subsistent sur les choix du sélectionneur : faut-il doubler les postes aux ailes ou garnir la base arrière d'éléments polyvalents ? Quelle paire de gardienne sélectionner avec le retour de l'emblématique Cléopâtre Darleux ? Une chose est certaine, Olivier Krumbholz et consort ont le choix du roi, mais tout de même des choix à faire.
Darleux, le retour à point nommé
La hiérarchie semblait établie du côté des gardiennes, mais le retour de Cléopâtre Darleux bouscule le cours du temps. Après une fin de saison en trombe avec Brest, non prolongée en Bretagne, Darleux a été préférée à sa successeuse, Floriane André, pour poursuivre la préparation olympique. S'il est difficile de penser qu'elle puisse déloger la paire championne du Monde Sako-Glauser, il semble désormais inéluctable de la voir intégrer le groupe des trois réservistes. Sauf blessure, elle devrait obtenir du temps de jeu pour permettre à Laura Glauser et Hatadou Sako de prendre du repos avant la phase finale.
Quid des doublons sur les ailes ?
Faut-il doubler les postes aux ailes ? Olivier Krumbholz, lors de la finale de la Coupe de France, au micro de Bein Sports, avait laissé croire qu'il était possible de ne pas doubler un des postes d'ailières lors des grandes compétitions. Son homologue Norvégien a pris se pari en ne convoquant que trois ailières dans la liste des 14, sans même ajouter de joker en tant que réserviste. Après avoir laissé Pauline Coatanea, verrons-nous une ailière en tribune, ou même hors groupe, pour permettre de libérer un septième poste sur la base arrière ? Qui de Coralie Lassource, Chloé Valentini, Lucie Granier ou Alicia Toublanc pourrait être écartée ? Les Messines ainsi que l'ex-capitaine Coralie Lassource semblent avoir une longueur d'avance sur Alicia Toublanc, qui reste néanmoins une redoutable tireuse de jet de sept mètres.
Une paire de pivots d'exception
Si Oriane Ondono reste sur dans le groupe des 18 aux côtés de Pauletta Foppa et Sarah Bouktit, Olivier Krumbholz devrait à nouveau laisser la future brestoise en tribune. Un cran en dessous de la jeune paire incontestable, Oriane Ondono peut néanmoins être une redoutable défenseure, permettant de ramener de la densité en poste 3 pour faire souffler l'inamovible Tamara Horacek. En défense Pauletta Foppa forme la paire avec la nouvelle joueuse de Krim et Sarah Bouktit officie en tant que remplaçante de luxe, capable d'exploits dans tous les secteurs de jeu.
Bouchon sur la base arrière
Au poste de demi-centre, Tamara Horacek, pilier de la défense, semble prendre une longueur d'avance en compagnie de Grace Zaadi Deuna. Méline Nocandy est la troisième joueuse identifiée comme meneuse de jeu, puisque Léna Grandveau est utilisée sur le poste d'arrière droite par le staff des Bleues. La future Brestoise pourrait payer la polyvalence et les belles performances au Mondial de la meilleure jeune joueuse IHF 2023. Cependant, ses récentes performances, ses appuis extraordinaires et son jeu en percussion pourraient la maintenir dans le groupe.
Sur le poste d'arrière droite, Laura Flippes est la titulaire en puissance alors que la droitière, Déborah Lassource, moins utilisée au Mondial par Olivier Krumbholz, pourrait être la dix-huitième joueuse qui resterait à quai. Le choix serait cruel pour la future joueuse de Dortmund, qui ne jouerait ainsi pas la compétition auprès de sa grande sœur, Coralie. Léna Grandveau semble avoir de l'avance sur l'ex-parisienne et sa prestation en finale du Mondial 2023 devrait lui permettre d'être dans les 14.
De l'autre côté, la capitaine des Bleues est intouchable et sa doublure, Orlane Kanor, est très précieuse pour déclencher des tirs longues distances.
Le groupe probable
Gardiennes : Laura GLAUSER (CSM Bucarest) – Hatadou SAKO (Metz Handball) Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Chloé VALENTINI (Metz Handball) Arrières gauches : Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE MINKO (c) (Gyor Audi ETO KC) Demi-centres : Tamara HORACEK (Neptunes de Nantes) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest) – Méline NOCANDY (Paris 92) Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) Arrières droites : Laura FLIPPES (CSM Bucarest) – Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes) Ailières droites : Lucie GRANIER (Metz Handball)
Réservistes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne Handball) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes)
Hors groupe : Déborah LASSOURCE (Paris 92) – Pauline COATANEA (Brest Bretagne Handball) – Floriane ANDRE (Neptunes de Nantes) – Océane SERCIEN UGOLIN (Vipers Kristiansand)
Rendez-vous le 8 juillet pour l'annonce officielle du groupe France pour les JO.