EURO (M)
Dans un scénario fou, les Français se hissent en finale
Pour leur quatrième affrontement en demi-finale, Français et Suédois se sont livré une bataille féroce. Bataille remportée par les Français qui sont donc les premiers à se hisser en finale de cet Euro (34-30).
"Sweet Caroline" résonne dans les tribunes de la Lanxess Arena, scandée par les supporters français et suédois. Bien que moins nombreux, les fans français sont venus en nombre pour encourager leur équipe dans ce dernier week-end d'Euro.
Les Français démarrent idéalement
C'est une demi-finale qui tient déjà toutes ses promesses. Les Bleus ouvrent le score, mais les Suédois vont coller un 3-0 moins de 2 minutes. La moindre erreur est aussitôt exploitée et punie (2-3, 4'). Les défenses sont rugueuses et laissent peu de place pour des intervalles. La défense à la fois avancée mais aussi très dense et base des Suédois posent des problèmes aux attaquants bleus, ces derniers ayant déjà commencé à buter sur Andreas Palicka.
A peine dix minutes sont passées que les Français sont déjà réduits à 4 joueurs de champ, la faute à deux mauvais changements consécutifs. Heureusement pour les tricolores, Samir Bellahcene se réveille lui aussi et Dika Mem va marquer le but du +3 (7-4, 11'). Les Suédois sont dans une mauvaise passe et n'ont pas marqué depuis 8 minutes, forçant Glenn Solberg à poser le premier temps mort de la rencontre.
Un temps mort judicieux qui aura permis de remettre les pendules à l'heure côté suédois, ces derniers collant de nouveau un 3-0, grâce à Felix Claar (13-9, 20'). Les premières rotations se font, Guillaume Gille faisant rentrer sa paire de défenseurs Konan - Karabatic, qui maitrise les pivots suédois et permettent de récupérer des ballons. Un dernier jet de 7 mètres converti par Hugo Descat permet aux Bleus de rentrer aux vestiaires avec 6 buts d'avance (17-11, 30').
Le vent a tourné
Directement réduits à cinq, les Bleus encaissent directement trois buts, comme en début de première période. Cette entame supersonique a remis le pied à l'étrier des coéquipiers d'Andreas Palicka, qui rappelle à tout le monde pourquoi il est titulaire (18-16, 36'). De plus, Valentin Porte sort blessé, visiblement touché au talon d'Achille. L'avance bleue ayant fondu comme neige au soleil, le staff prend son premier temps mort de la rencontre.
Sans but depuis 5 minutes, Nedim Remili met fin à la disette tricolore tandis que le portier français fait son premier arrêt de la période, les Bleus sont-ils revenus dans le match ? En tout cas, ces derniers montrent un meilleur visage depuis quelques minutes.
En réussite depuis le début de la rencontre sur pénaltys, Hugo Descat échoue à deux reprises consécutives sur le portier suédois, qui plafonne à 50% d'arrêts depuis la reprise. Le regain de confiance bleu ne semble être que temporaire puisque revoilà les Suédois (22-22, 48').
Ce sont désormais les Suédois qui mènent la danse et comme si cela ne suffisait pas, les Bleus se retrouvent à 5 contre 6, après l'exclusion temporaire de Karl Konan. Rémi Desbonnet fait son entrée dans les cages tricolores et essuie immédiatement les foudres d'Hampus Wanne, qui passe les siens à +2. Désormais devant de deux longueurs et avec un gardien en chaleur, plus rien n'arrête les Suédois qui vont s'imposer et être les premiers à se hisser en finale pour défendre leur titre (27-27, 60').
Et au final, ce sont les Français qui s'imposent
C'est du moins ce qu'on pensait avant qu'Elohim Prandi ne vienne décocher un missile en pleine lucarne sur le tout dernier coup franc de fin rencontre. On est donc partis pour 2 périodes de 5 minutes qui s'annoncent irrespirables. Sentant qu'il faut supporter son équipe, des "Allez les Bleus" descendent des tribunes. Le but d'Elohim Prandi aura redonné de l'envie aux Bleus qui se donnent corps et âme sur leur défense. Derrière, Dylan Nahi enchaîne les buts (30-27, 64').
Dans les cages bleue, la confiance est retrouvée avec Rémi Desbonnet qui s'impose par deux fois, permettant aux champions olympiques de repasser à +4 par la suite. Les Suédois ne reviendront pas et ils l'ont bien compris. Ce sont les Bleus qui vont se qualifier les premiers (34-30, score final).
A Cologne, Théo Alleaume