Et face aux Bleus se dresse la Suède

Sur les trois dernières demi-finales, Français et Suédois se sont déjà affrontés à trois reprises, avec, jusqu'à présent, un avantage pour les jaunes et bleus.

Entre Danois et Suédois, les Bleus croisent régulièrement les mêmes nations lors des dernières étapes d'une compétition internationale. Des adversaires certes récurrents, mais ce qui l'est moins, ce sont l'issue de ces rencontres. Cette quatrième demi-finale de suite (2021, 2022, 2023 et 2024) ne devrait pas déroger à la règle et nous promet une rencontre de haute intensité.

Vers une revanche suédoise ?

Le mot "revanche" a bien été prononcé mais plutôt pour parler de l'état d'esprit suédois. En effet, la dernière confrontation en date entre les deux équipes avaient tourné en faveur des tricolores (31-26, Mondial 2023).

Une victoire, en plus sur sol suédois, qui permet aux Bleus de revenir dans la course qui a été quelque peu mal digéré par les Suédois, comme a pu l'attester Andreas Palicka : "Cela fait toujours mal. Lorsque vous jouez un championnat à domicile, vous avez de grandes attentes. Lorsque vous perdez une demi-finale à domicile, ça reste douloureux. Si vous fonctionnez comme moi, ce genre de souvenirs vous accompagne pour le reste de votre vie".

Interrogés ce matin en conférence de presse, les deux sélectionneurs n'ont pas caché la hâte de s'affronter afin de savoir qu'elle équipe prendre le pas sur l'autre :

"C'est très excitant d'arriver à ce stade et, pour la quatrième fois consécutive, de se mesurer à la Suède. C'est un véritable combat qui s'annonce. Nous sommes également très confiants, car nous avons réalisé un excellent tournoi jusqu'à présent. Contre un adversaire très fort, nous devrons donner le meilleur de nous-mêmes. Ce sera très serré, comme d'habitude contre la Suède. Nous vivons pour ressentir ce genre de pression et pour jouer ce genre de match. Nous savons que nous pouvons entrer dans l'histoire." (Guillaume Gille)

"Je pense que chaque match est spécial, mais aussi que nous jouons à un niveau différent de celui de l'année dernière. Les deux équipes se connaissent très bien, ce sera la quatrième demi-finale entre nous. Nous rencontrons l'une des meilleures équipes du monde. Mais nous sommes une équipe très forte, nous croyons beaucoup en nous-mêmes et je suis sûr que nous aurons notre mot à dire dans ce match." (Glenn Solberg)

Les Bleus prêts au combat

Seule équipe encore invaincue dans cette compétition, les tricolores ont fait le plein de confiance, afin d'aborder de la meilleure des façons cette demi-finale. Physiquement, les Bleus sont dans les meilleures dispositions possibles : "Je pense que physiquement, on est bien, ça s'est vu sur le dernier match où on a su remporter ce match. On a fait le travail, on s'est engagés dans le match, tout en étant intelligents pour ne pas se blesser et ne pas mettre en difficulté notre fin de tournoi. Mais je pense qu'on est dans le tempo, on a fait une bonne préparation. Le staff voulait que l'on soit prêt pour le dernier, je pense qu'on l'est, même s'il y a forcément de la fatigue". Un groupe au complet, sans blessure ni blessés, cela n'était pas arrivé depuis plusieurs compétitions et cela va sûrement constituer un casse-tête pour le sélectionneur.

Heureusement pour lui, les tricolores savent à quoi s'attendre de la part des Suédois : "On s'attend forcément à un match difficile même si on les retrouve encore au même stade que l'année dernière, ça sera un match forcément intense. Ils voudront sûrement prendre leur revanche, bien que l'on soit dans un autre contexte, une autre compétition." (Ludovic Fabregas).

Les avoir joués de nombreuses fois sur les dernières années, pouvoir les côtoyer en club, cela permet de mieux connaître le jeu et le style de la Suède. Un jeu de vitesse, dense, physique avec énormément de passes et de jeu auprès, voilà comment l'armada scandinave. Déjà l'an passé, les Bleus avaient identifié ces points forts et avaient su trouver des solutions pour s'y préparer au mieux. Un gros travail d'analyse vidéo a donc été réalisé afin de préparer au mieux les rencontres des tricolore. C'est en tout cas ce que nous confirme le pivot de Veszprèm, qui est l'un de ceux qui prépare le mieux ses rencontres : "Le staff fait son travail, ses montages et après, on est libres de les regarder. Pour moi, il y a une importance à avoir dans la préparation, dans l'analyse parce qu'on peut avoir un feeling, une perception et si on peut le partager au groupe, autant le faire".

En bref, les champions olympiques sont prêts et savent qu'un dur combat les attends, le champion d'Europe est prévenu, rien ne lui sera donné lors de ce match. Rendez-vous à 17h45 devant votre télé pour soutenir les tricolores !

 

A Cologne, Théo Alleaume