EURO (M)
Le dernier carré, une habitude tricolore
Depuis la prise de fonction de Guillaume Gille en 2020, l’Équipe de France s'est toujours hissée dans le dernier carré d'une compétition internationale.
5/5 pour les demi-finales. Un bilan que d'autres nations aimeraient avoir et qui atteste d'une régularité impressionnante de la part des Français sur la scène internationale. Si certes, les Bleus n'ont pas tout le temps décroché le Saint-Graal (1 seule fois aux Jeux Olympiques de 2021), parvenir à de tels résultats en dit long sur la qualité du collectif tricolore et de la capacité à répondre présent dans ce genre d'évènements : "Ça représente beaucoup, l’Équipe de France, elle a habitué les gens, elle a beaucoup gagné. C'est pas simple de faire ce que les Bleus font, ça montre qu'on est souvent là et qu'on compte aller au bout" (Dika Mem).
Une exigence toujours plus forte
Pour en arriver là de manière régulière, il n'y a pas 36 solutions : il faut travailler encore et encore. C'est du moins ce qui ressort quand on interroge les Bleus sur cette régularité. Le travail et l'exigence font partie des réponses plébiscitées qui expliquent ce 5/5 depuis l'arrivée de Guillaume Gille : "C'est la certitude que le groupe se retrouve quand les compétitions se jouent. L'équipe doit se retrouver dans les derniers matchs, après on veut être l'équipe qui sort avec une médaille".
Le groupe bleu est un groupe de compétiteurs et ils le répètent depuis le début de la compétition, l'objectif, c'est la médaille et les demi-finales ne sont qu'une étape de plus pour ce groupe de 19 :
"Être dans la répétition, arriver à minima en demi-finale, se battre pour des médailles, c'est le minimum que nous on s'exige aussi. Il y a une exigence qui est forte, à la fois autour comme en interne et c'est ce qui nous fait avancer au final" (Ludovic Fabregas).
A force de jouer avec les mêmes joueurs, que ce soit en club ou en sélection, cela développe des affinités, cela permet de construire un groupe qui, année après année, performe, s'améliore et se dépasse pour les autres, ce qui permet d'aborder ce genre de compétitions le mieux possible. Un engagement et une envie de se dépasser salué par le sélectionneur : "Le fait de se retrouver dans les fins de compétitions est loin d'être anecdotique et révèle d'un savoir-faire, d'un engagement fort pour être là année après année".
Le dernier carré, c'est bien, gagner, c'est mieux
Arriver en demi-finale constitue une belle étape, mais qui n'a pas souvent été couronnée de succès, avec un sacre sur les 5 derniers carrés finaux. L'argent, c'est bien, mais l'or, c'est mieux et ce ne sont pas les Bleus qui diront le contraire. Les Bleus ont souvent été défaits et veulent regoûter à la douce saveur de la médaille d'or : "Habitude oui entre guillemets, mais c'est pas une habitude qu'on les gagnent donc j'aimerais bien que ça devienne une habitude de les gagner" (Hugo Descat).
Cependant, il est difficile d'arriver dans un tournoi international et de rafler l'or à tous les coups et ça, les tricolores l'ont bien compris :
"Tu ne peux pas tout le temps gagner, il faut savoir être patient et comprendre que c'est chacun son tour. On va peut-être dominer pendant un temps, mais on ne pourra pas gagner toutes les compétitions, même si on a les meilleurs joueurs dans cette équipe" (Dika Mem).
En effet, il n'y a pas de recette magique pour s'imposer à tous les coups. Savoir à l'avance qui dominerait et finirait en première position serait vite redondant, à la fois pour les sportifs et les spectateurs : "Si on avait la recette, on essaierait de l'appliquer à chaque fois, mais je pense que ce sport, mon métier ou celui des joueurs, tout ça deviendrait beaucoup moins excitant." (Guillaume Gille).
Se retrouvant de nouveau face à la Suède dans une demi-finale d'une compétition internationale, les Français ne manqueront de donner le meilleur d'eux-mêmes pour atteindre l'objectif que se fixe chaque nation : l'or.
A Cologne, Théo Alleaume