EURO (M)
Les Français sont Champions d'Europe
Au terme d'une rencontre et surtout d'une finale historique, les Français mettent fin à 10 ans de disette et succèdent à la Suède en tant que Champions d'Europe (33-31).
La salle est chauffée à blanc, les supporters danois et français ont fait le déplacement en nombre pour vivre cette finale.
Malgré Nielsen, les Bleus sont à égalité
Les deux équipes prennent leurs repères dans ces première minutes. Emil Nielsen se met déjà en jambes avec une première sortie sur Nedim Remili. Rapidement, les Bleus vont se retrouver à moins un, puis à moins deux (4-4, 9'). Une infériorité numérique qui va tourner en faveur des tricolores, ces derniers passant à +2. Le portier barcelonais tourne déjà à 50% d'arrêts et le premier quart d'heure n'est pas encore passé. En quatre minutes, les Bleus encaissent un 4-0 sec, les Danois mettant leur jeu en place avec notamment des bons déplacements des pivots.
Ça bataille fort dans le secteur central bleu entre Magnus Saugstrup et Luka Karabatic, les deux tours de contrôle ne laissant passer personne. Du côté tricolore, on effectue les premières rotations, avec les entrées de Karl Konan et d'Elohim Prandi, amenant de la densité en défense. Des choix payants puisque les tricolores récupèrent des ballons de contre-attaque, conclus par la suite par le demi-centre français (11-10, 25'). Resté sur trois échecs de suite au tir, Mikkel Hansen marque son pénalty et les deux équipes rentrent dos à dos aux vestiaires.
Les pivots envoient les Bleus en prolongations
On a fini sur un pénalty, on démarre ce second acte sur un pénalty, toujours converti par le spécialiste danois. Après plus de sept minutes sans marquer, Ludovic Fabregas met en route le compteur de ses partenaires. La reprise est difficile pour les Bleus, mais la défense tricolore permet de ne pas prendre l'eau (15-17, 38'). Dylan Nahi fait du bien en défense puisque en défendant sur le poste 2, face à Mathias Gidsel, l'ailier français l'empêche de se lancer.
Les ailiers bleus haranguent leurs supporters présents derrière leur cage, sentant qu'il est important de trouver un second souffle. L'attaque tricolore est poussive, la défense bien mobile des Danois vient couper et gêner chaque passe, forçant les arbitres à siffler du jeu passif (18-20, 45').
Les arrières souffrent en attaque, à l'image de Dika Mem (0/5) mais heureusement pour lui, les pivots tricolores trompent le portier danois régulièrement, avec 4 buts sur 6 des pivots dans ce second acte. Gidsel est un poison pour les champions olympiques, ses courses dans les intervalles lui permette de provoquer beaucoup de fautes, et ainsi récupérer de nombreux pénaltys (20-22, 48').
On entre dans les dix dernières minutes de la partie, le money-time. Un arrêt de Samir, un but de Ludovic et revoilà les Français à égalité, avec la balle du +1. Kentin Mahé s'impose face à Niklas Landin et les Bleus repassent devant (25-24, 54'). Sentant le moment critique, les Danois ressortent le 7 contre 6, qui leur permet de reprendre les rênes du match. Ludovic Fabregas égalise, une fois de plus et nous revoici partis pour les prolongations (27-27, 60')
Les prolongations, le domaine des Bleus
Décidément, on aime jouer dix minutes de plus dans les rencontres cruciales. Les Français défendent admirablement malgré les sept attaquants danois, mais consomme beaucoup d'énergie. Simon Pytclik décoche un missile à neuf mètres, mais le pivot de Veszprèm recolle les deux équipes à égalité (29-29, 65').
Dika Mem ouvre son compteur au meilleur moment et donne un avantage de deux buts aux siens, alors qu'il ne reste que deux minutes de jeu. Malgré une petite boulette de Samir Bellahcene, Yanis Lenne va venir offrir la victoire finale aux Bleus (33-31, score final).
A Cologne, Théo Alleaume