EURO (M)
Les tricolores dominent l'hôte allemand
La finale du groupe A aura réservé toutes ses promesses, malgré les deux équipes d'ores et déjà qualifiées. Dans une rencontre acharnée, les tricolores s'imposent avec la manière (33-30).
C'est dans une Mercedes-Benz Arena entièrement acquise à la cause allemande, que les tricolores ont du évoluer pendant une heure.
Les Bleus finissent idéalement le premier acte
Si Rémi Desbonnet ouvre le bal par une belle parade, le grand méchant Wolff lui répond de suite et permet aux Allemands de prendre les devants très rapidement (0-3, 3'). La relation Knorr - Golla montre déjà de quoi elle est capable. Les locaux mettent beaucoup de rythme et poussent les ballons à fond, permettant à leur demi-centre de distiller bon ballon sur bon ballon à ses pivots. Karl Konan l'avait annoncé, les adversaires des tricolores vont exploiter ce secteur de jeu.
Malgré ce mauvais départ, les Français recollent au score, bien aidés par leur base arrière (6-6, 11'). La vitesse allemande provoque plusieurs deux minutes côté français, mais nos joueurs conservent leur avantage ténu. Pourtant bien tenu, le secteur central tricolore se retrouve souvent mis en difficulté, la faute à un bon travail de bloc des pivots allemands. De l'autre côté, les pivots bleus provoquent plusieurs pénalties qui permettent aux français de rester dans le match. Les entrées du défenseur exclusif montpelliérain et d'Elohim Prandi font du bien aux champions olympiques, amenant de la densité physique.
Si les pivots sont mieux gérés, les arrières sont eux libérés et viennent allumer le secteur central tricolore. Mais les arrières bleus, eux aussi, peuvent faire parler la poudre avec notamment ce dernier tir d'Elohim Prandi qui vient donner deux buts d'avance aux tricolores à la pause (17-15, 30').
L'effondrement allemand
De +2, les hommes de Guillaume Gille passent rapidement à +4 et confirment leur bonne fin de première période. Mais comme tout va très vite dans le handball, les locaux recollent à une unité en moins de 2 minutes. Les champions olympiques gèrent leur avance, mais la défense se montre plus agressive qu'en première période et les Bleus perdent des ballons (22-21, 39').
Les remplaçants allemands haranguent leur public, sentant que le moment est en leur faveur, mais une bonne intervention de Rémi Desbonnet permet de calmer un peu la foule, notamment après le tir à neuf mètres de Kentin Mahé. Mais revoilà les Allemands qui débarquent et surtout qui reprennent les commandes de cette rencontre, alors que l'on approche des 10 dernières minutes (26-27, 49').
Le moment allemande semble être passé tant la défense bleue bouge et répond présent physiquement. Les passes ratent, les ballons sont récupérés et le portier bleu qui fait des arrêts. Les locaux le savent, ça ne sent pas bon pour eux. Kentin Mahé remet les siens à +3 alors que l'on rentre dans les cinq dernière minutes de la rencontre. Le portier montpelliérain est entrain de plier boutique au moment où Guillaume Gille pose son dernier temps mort. Il ne reste qu'une minute et la Mercedes-Benz Arena le sait, ses héros ne reviendront pas. Un dernier but de Sebastian Heymann ne changera rien, les Bleus s'imposent et prennent la tête de leur groupe (33-30, score final).
Les Statistiques
France – Allemagne : 33-30 (17-15) Berlin, Mercedes-Benz Arena, 14,000 spectateurs Arbitres : V. Horacek, J. Novotny (CZE) France Gardiens : Bellahcene (1 arrêt dont 3 tirs dont 1/3 pén), Desbonnet (11 arrêts / 39 tirs dont 0/1 pén); Lenne (0/3), Rémili (2/3), Prandi (4/5), Richardson (3/4 dont 1/1 pén), Mem (5/8), Tournat (2/2), N. Karabatic (4/7), Mahé (5/6 dont 3/3 pén), L. Karabatic (0/1), Fabregas (4/5), Descat (3/5 dont 3/5 pén), Porte (1/2), Nahi (0/1), Konan Exclusions temporaires : L. Karabatic (8′), Mem (14′) Allemagne Gardiens : Späth (dont 2/4 pén), Wolff (dont 0/4 pén); Lichtlein, Golla (5/5), Heymann (3/6), Fischer, Knorr (8/16 dont 3/4 pén), Köster (3/7), Weber, Uscins (1/2), Dahmke, Mertens (3/4), Hanne, Steinert, Kastening (2/3), Kohlbacher (1/1) Exclusions temporaires : Köster (11′), Steinert (14′)A Berlin, Théo Alleaume