Tobias Wagner : "C'est juste drôle de jouer ensemble"

Arrivés là où peu de gens les attendaient vraiment, les Autrichiens brillent dans ce tournoi. Avant de jouer les Bleus, Tobias Wagner est revenu sur la compétition de son équipe.

Interrogé il y a quelques jours, la première question était évidemment de savoir quel était le secret de cette réussite, de cette folle épopée. La réponse du pivot ne nous a pas déçus :

"Il n'y a pas de secret, on est juste tous vraiment amis, on est très contents du groupe, de l'équipe, du staff. C'est juste drôle de jouer ensemble"

Des amis qui prennent du plaisir sur le terrain, cela se ressent et pas besoin d'être un expert. Après le match nul face à l'Allemagne (22-22), la joie des Autrichiens étaient sans commune mesure si l'on en croit les tricolores, ces derniers logeant dans le même hôtel : "Ils sont rentrés de leur match hier, je peux vous assurer qu'on aurait pas fait moins de bruit si on était champions d'Europe" (Guillaume Gille).

De la joie, des rires, une équipe huilée qui propose un joli handball avec des joueurs qui connaissent leur rôle et leur fonction. L'ancien pivot du FENIX est un cadre de cette équipe, lui qui a déjà participé à plusieurs compétitions avec son pays. S'il a ce rôle de leader, il ne veut pas limiter son équipe à plusieurs joueurs qui chapeautent le tout : "Mykola et moi, on est plutôt en charge de l'attaque tandis que Lukas Herburger s'occupe plutôt de la défense. Les autres décisions sont prises par Ales Pajovic mais c'est surtout un effort d'équipe, il faut pas limiter à juste eux ou moi".

Un gardien qui trône actuellement au top des meilleurs à son poste, une base arrière de qualité et aussi un jeu à 7 contre 6 qui est l'une des armes principales de l'attaque autrichienne, les hommes de Pajovic ne manque décidément pas de ressources. Passé par le FENIX qui en a fait sa marque de fabrique, le jeu à 7 contre 6 est l'une des spécialités du pivot : "J'en ai fait beaucoup de ce système-là au FENIX mais c'était différent, on a eu le temps de beaucoup s'entrainer et de le mettre en place. Ici, c'est pas le cas, ça va vite"

La France, le natif de Vienne l'a dans le coeur et le match de demain, il a hâte de le jouer :

"Bien sûr que je suis excité à l'idée de jouer le match. C'est des joueurs que je connais bien, j'ai pu affronter pas mal d'entre eux, Elohim, Nikola...En plus, ça sera la dernière chance pour moi de jouer contre Nikola Karabatic"

Après le match nul contre l'Allemagne, les Autrichiens ont toujours une chance de décrocher une place en demi-finale, place qui leur garantirait une place en TQO. Seul problème pour cette équipe, ce sont généralement les 8-9 mêmes joueurs qui jouent le plus. Des choix vont donc devoir être faits : "Je pense que l'on va devoir changer de tactique face aux Bleus, plusieurs joueurs vont jouer et d'autres seront au repos, avant d'affronter l'Islande".

Une chose est sûre, les deux équipes jouent gros et l'enjeu de la rencontre est plus qu'important, de part et d'autre du terrain.

 

A Cologne, Théo Alleaume