EURO (M)
Victorieux de l'Allemagne, les Bleus enchainent face à la Croatie
Les tricolores attaquaient ce tour principal avec un gros morceau, à savoir la Croatie. Adversaire historique des tricolores, les champions olympiques ont confirmé leur bonne forme du moment (34-32).
A en croire les sifflets qui résonnent lors de la présentation des frères Karabatic, les supporters croates n'ont pas gardé de bons souvenirs des précédents affrontements. Et à raison.
Les deux nations dos à dos
Les deux équipes se mettent progressivement en chauffe, les défenses s'ajustant et les premiers contacts s'échangent déjà. Une première parade du gardien croate permet aux siens de prendre deux buts d'avance, après une double exclusion temporaire (2-4, 6'). L'ailier croate, Mario Sostaric est en feu dans ce début de rencontre, mais Yanis Lenne lui rend la pareille.
Les Croates attaquent très vite, là où les attaques françaises prennent plus de temps. Mais cela se montre bénéfique puisque les Bleus prennent les devants pour la première fois de la rencontre, grâce au MVP de mardi, Nikola Karabatic (8-7, 12'). La base arrière tricolore réalise un gros premier quart d'heure, avec 5 buts a son actif. Désormais devant au tableau d'affichage, les tricolores procèdent à plusieurs rotations avec les entrées d'Elohim Prandi et de Samir Bellahcene.
A cinq minutes de la fin de cette première période, les trois unités d'avance sont trouvées, grâce à un superbe kung-fu entre Yanis Lenne et Hugo Descat (17-14, 25'). Heureusement pour les Croates, Dominik Kuzmanovic les maintient dans le match, se mettant souvent sur la trajectoire des arrières. Mateo Maras remet les siens à égalité et les deux équipes rentrent aux vestiaires à égalité (18-18, 30').
Malgré Kuzmanovic, les Bleus restent devant
Et ça fait quatre buts pour Nikola Karabatic dans ce match, ce qui fait de lui le meilleur marqueur de l'histoire de l'Euro, passant désormais devant Gudjon Sigurdsson avec 289 buts. Malgré ce record, les tricolores commettent de nombreuses erreurs, voulant jouer trop vite les attaques. Mieux revenu dans cette seconde période, le portier de Kiel se réveille et permet aux siens de conserver leur avantage (21-20, 35').
Si les arrières étaient en réussite dans le premier acte, ce sont les pivots bleus qui sont à l'honneur, avec la moitié des buts inscrits sur ce début de mi-temps. Malheureusement, les tricolores vont devoir se passer de l'un de leur serial marqueur, Ludovic Fabregas puisque ce dernier va se voir écoper d'un carton rouge, suite à sa troisième exclusion temporaire (24-21, 41'). Un match âpre et dur était attendu et le moins que l'on puise dire, ce que les tricolores avaient vu juste. Il n'y a qu'à voir l'intensité mise en défense et l'exultation des deux camps sur la moindre balle grattée pour comprendre l'engagement mis par les deux camps.
Le dernier quart va être explosif. Malgré une avance de 3 unités, l'issue du match est loin d'être déterminée. Le portier croate multiplie les parades, avec en prime une sur jet de 7 mètres et entretient l'espoir croate (27-26, 50'). Les Français serrent les rangs et grattent deux ballons, ô combien précieux et ne se font pas prier pour marquer dans le but vide croate et reprennent leur avance de trois buts. Une avance qui fond bien trop rapidement, les tirs bleus ne rentrent plus depuis trois minutes, butant sur un très bon gardien, semant le trouble dans les rangs bleus. Un dernier tir à côté des cages bleues va venir sceller une rencontre qui aura tenu toutes ses promesses (34-32, score final).
A Cologne, Théo Alleaume