Euro U20 (M) - Demi-finales
3e finale de suite pour l'Espagne !
Au terme de cette journée de matchs couperet, l'Espagne continue de suivre les traces de sa prophétie en écartant le Danemark (34-36). De son côté, le Portugal a complètement surclassée l'Allemagne malgré une courageuse tentative de come-back (29-24).
Qui pourra arrêter l'Espagne ? Menés durant la quasi totalité du match face au Danemark, les Ibériques sont quand même parvenus à virer en tête en fin de rencontre pour s'offrir une troisième finale en trois ans. Cette Espagne invincible affrontera toutefois en finale son plus rude adversaire : le Portugal. Les Portugais, en l'emportant sur les Hispaniques en début de semaine, infligeait à la génération dorée sa toute première défaite en compétition officielle depuis le début de leur aventure, en 2022. Seront-ils capables de rééditer l'exploit ce dimanche, dans la Zlatorog Arena ?
Dans les autres matchs, la Norvège s'est fait surprendre par une Autriche qui réalise une compétition exceptionnelle. Pour la 9ème place, les Français vont devoir croiser à nouveau le fer avec la Macédoine, qui est venue à bout de Hongrois en perte de vitesse. Dans le bas de tableau, les anciens adversaires de la France, la Suisse et les Îles Féroé, n'ont pas fait mentir les pronostics et s'affronteront demain dans la finale pour la 17ème place.
Demi-finales : l'Espagne et le Portugal restent intouchables
La première demi-finale de la soirée, dans la Zlatorog Arena, opposait le Danemark et l'Espagne et ce sont les Scandinaves qui ont fait la course en tête durant 55 minutes. Devant d'une courte tête à la pause après avoir mené de 3 unités (17-14, 27' ; 18-17, 30'), les Danois comptaient sur un pivot déjà prolifique avec 4 buts pour Morten Kaalund Dahlgaard, bien servi par Hjalte Lykke ou l'arrière gauche Frederik Emil Pedersen (8/12). Recollant dès le retour des vestiaires par son demi-centre Castillo Oliveras (9/12), les Espagnols vont continuer néanmoins à faire le dos rond durant une grande partie du second acte (26-22, 38' ; 30-26, 44'). Mais à l'approche du money time, les arrières espagnols parviennent à provoquer plusieurs pénaltys, brillamment convertis par Ian Barrufet qui plante 5 buts en autant de minutes, et revient dans le match sur un 4-0 (30-30, 48'). Ferran Castillo Oliveras met les siens devant pour la première fois de la rencontre à la 52ème et l'Espagne va petit à petit faire tourner le money time à son avantage (33-35, 58'). C'est finalement l'excellent pivot Victor Romero Holguin, encore impeccable de précision durant soixante minutes, qui envoie son 8ème tir, marquant son 8ème but et propulsant les siens en finale (34-36). Vainqueurs de la finale en 2022 et en 2023, la voie semble tracée pour les Hispaniques mais leur meilleur adversaire se place sur leur chemin.
Ce soir, à 20h30, le Portugal jouait sa demi-finale dans la même salle face à l'Allemagne. Une équipe qui lui avait causé de grands soucis lors du tour préliminaire, réalisant l'exploit de les maintenir sous les 15 buts durant 50 minutes. Mais la compétition a avancé et ce Portugal a gagné en confiance. Ce soir, ce sont les Lusitans qui dictent leur tempo : un tempo offensif dans lequel les Germaniques vont progressivement perdre leurs moyens des deux côtés du terrain (5-2, 8' ; 15-10, 24' ; 21-13, 34'). Pour autant, l'Allemagne va se donner les moyens d'y croire encore. Avec 7 buts de retard à un quart d'heure du terme (24-17, 45'), les hommes d'Alexander Koke mettent toutes leurs forces dans la bataille pour débloquer leur attaque et resserrer les rangs en défense. David Moré, de son aile, plante 3 buts coup sur coup, l'entrée de Frederik Höfer dans les cages contribue à fermer la boutique et, poussés par un public en feu, les Allemands reviennent dans le match en mode rouleau compresseur (25-24, 54'). Le but rapprochant les Allemands à une longueur aura sûrement été le déclic : avec 2 arrêts coup sur coup de Diogo Rêma Marques, l'attaque portugaise reprend de l'allant, le pivot Antonio Machado marque à deux reprises et le Portugal se dirige vers un succès plus serein (28-24, 56'). Le dernier temps mort des partenaires de l'ailier droit de Kiel Jarnes Faust (4/4) n'y changera rien : les Allemands ont laissé passer leur chance (29-24). David Moré (8/10) terminera logiquement MVP pour les siens qui, même s'ils sont assurés de réaliser une meilleure performance que lors des deux précédents étés (6èmes en 2022, 5èmes en 2023), comptent bien rentrer au pays avec une médaille. Côté Portugal, c'est le sauveur Diogo Rêma Marques, avec 8 arrêts à 38%, qui est récompensé avant d'être récompensé par une médaille dimanche. Reste à savoir si elle sera en argent ou dorée. Toutes compétitions jeunes confondues, le Portugal n'a emporté qu'une médaille d'or, c'était à une autre époque, en 1992 lors du premier Euro U18. Une finale alors remportée en Suisse face à la Russie, après avoir éliminé l'Espagne en demies. Plus récemment, il y a 2 ans, la génération précédente avait également atteint la finale, également contre l'Espagne, mais s'était inclinée. À la génération 2004-2005 de montrer si elle peut dépasser celle qui l'a précédée...
Pour la 5ème place, l'Autriche a réalisé la surprise en dominant la Norvège de la tête et des épaules (30-22). Créant un écart de 4 unités dès les premiers instants, les Autrichiens ont plié le match en début de seconde mi-temps (19-11, 38' ; 28-17, 51'). La défense autrichienne aura été pour beaucoup dans ce succès, tout comme son portier Leon Bergmann (12/27, 44%). Dans l'autre rencontre, si la Suède avait explosé l'Islande durant le tour préliminaire, le match du jour n'a pas eu le même visage bien qu'il ait eu le même résultat (30-27). Avec un Axel Mansson (7/8) toujours parfait sur la base arrière et un Pelle Segertoft qui réalise son meilleur match de l'Euro en pivot (8/9), les Suédois font la course en tête de 4 à 5 unités, mais se verront rattrapés dans le dernier quart d'heure (21-16, 38' ; 25-25, 53'). La Suède reste toutefois bien en place, son portier Arvid Skoog aussi (16/41, 39%), et s'impose pour aller jouer la 5ème place face à l'Autriche.
9ème place : du rab de Macédoine pour les Bleuets
Après son succès face à la Croatie, la France retrouvera, dans la finale pour la 9ème, ... la Macédoine du Nord, qu'elle a vaincu hier. Dans un match face à la Hongrie où les joueurs des Balkans ont retrouvé de leurs couleurs, les coéquipiers d'un Dimitar Uzunchev encore excellent (8/13) ont su mener le match en seconde période. L'arrière droit de Multi Ens sera notamment l'auteur des 3 buts de son équipe dans les 8 dernières minutes, alors que les Magyars donnent tout pour revenir. Ces derniers termineront en effet le match à deux doigts de l'égalisation : menés de 3 buts à 1 minute 30 du terme, ils parviennent à revenir à 1 longueur, et c'est la sirène qui douchera leurs espoirs alors que leur pivot, aux 6 mètres, s'apprêtait à envoyer les siens aux tirs aux buts.
Pour la 13ème place, la Roumanie y a cru durant 45 minutes face à la Serbie (29-31). Malgré les 9 buts de Daniel Stanciuc, les Roumains encaisseront un 5-0 autour de la 45ème qui douchera leurs espoirs (22-20, 41' ; 22-25, 49'). Côté serbe, l'arrière droit Aleksa Bukvic termine MVP avec 3 réalisations, au relai d'un Uros Mitrovic toujours absent du groupe. L'autre rencontre du groupe en aura toutefois surpris plus d'un avec la victoire de la Pologne sur les hôtes slovènes (29-33). Assommée d'entrée (4-10, 13'), la Slovénie va souffrir dans une rencontre où elle ne sera parvenue à revenir à une longueur qu'une fois avant de replonger (23-24, 49' ; 23-28, 53'). On notera l'énorme performance du pivot Zan Korze Lesjak (9/11) qui prend pleinement sa chance depuis la blessure de Maj Jelen en début de semaine. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le demi-centre qui le sert si bien, Nace Zajc, a également livré une nouvelle belle performance (6/6). Côté polonais, ce sont l'arrière droit Patryk Wasiak et le pivot Jakub Sladkowski qui terminent co-meilleurs buteurs avec 6 réalisations.
17ème place : Suisses & Féroïens se retrouvent après avoir survolé leur semaine
Le premier qualifié pour la finale pour la 17ème place est - sans surprise - la Suisse, qui a dominé la République Tchèque (39-33). Daniel Erabai (6/9) et les siens auront toutefois tenu 40 minutes (21-21, 40') avant de lâcher face aux assauts des deux joueurs du Kriens-Luzern : l'arrière gauche Valentin Wolfisberg (7/9) ou du gaucher Gino Steenaerts (5/8). Sans plus de surprise, les Îles Féroé ont atomisé l'Italie (42-26) pour retrouver les Suisses, camarades vaincus en ouverture du groupe C, en finale pour la 17ème place. Oli Mittun aura soigner ses statistiques pour s'assurer son titre de meilleur buteur (6/7, ce qui est paradoxalement sa prestation la moins prolifique jusqu'ici), tandis que son pivot Isak Vedelsbol et son ailier droit Jakup Gaard Olsen se seront une nouvelle fois montrés efficaces à la finition (8 et 6 buts).
Pour la 21ème place, Israël a donné le ton d'entrée face au Monténégro (27-23). Une avance de 8 buts après seulement 20 minutes de jeu (12-4, 21'), puis un match déroulé sans encombres. Le gardien massicois Tal Peled aura une nouvelle fois été plus que précieux pour les siens (10/21, 48%), tandis que Ben-Or Gonen (5/7) et Asaf Sharon (6/7) faisaient le taff respectivement sur les ailes gauche et droite. En face, on notera les 5 buts de l'ailier gauche de Buducnost Andrija Radovanovic. Enfin, l'Ukraine a pris le dessus sur la Grèce qui rate ainsi la possibilité de confirmer ses deux bonnes dernières sorties (23-21). On notera côté grec les 6 buts de l'ailier droit Tzanos Batis et, côté ukrainien, la nouvelle grosse performance du demi-centre Mykola Protsiuk (10/15).
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À Celje, Antoine Piollat