LDC (F) – J8
Odense fait tomber Brest à domicile
Malgré des solutions trouvées sur du jeu à sept en attaque, des changements tactiques en défense, Odense nous a encore livré une prestation XXL pour venir à bout des Brestoises (36-38).
Pour le compte de la huitième journée de Ligue des Champions, qui signe le début de la phase retour des matchs de poule, les Brestoises reçoivent le club d'Odense. Et le duel s'annonce accroché à la Brest Arena compte tenu de la victoire des Danoises le weekend dernier 36 à 33. Les Brestoises ont les armes, à elles de renverser la tendance d'une équipe Danoise en pleine effervescence.
Un match d'attaque sans Viakhireva
Sont lancées pour démarrer la rencontre, Coralie Lassource, Clarisse Mairot, Juliette Faure, Pauletta Foppa, Kristina Novak, Pauline Coatanea et Katharina Filter dans les cages. Face à elles, le trio d'arrières, Mie Hojlund, Thal Deila, Helena Elver Hageso, Andrea Aagot et Elma Halicevic aux ailes, Maren Aardahl au poste de pivot et Althea Reinhardt dans les cages. D'une défense endurcie, d'un premier hors cadre brestois, ou de pertes de balle offensive, il faut attendre la troisième minute de jeu pour voir le premier but de la rencontre signé Halicevic sur son aile gauche, servie parfaitement par une passe sautée de sa demi-centre. Côté brestois, c'est Mairot qui trouve le chemin du but et qui lance son équipe dans le chassé-croisé (2-3, 7'). Le travail vidéo a sûrement été amplifié cette semaine pour travailler l'aspect défensif contre les fougues du trio danois. Mais à trop vouloir en faire, Lassource est la première à en payer les frais et à rejoindre le banc pour les deux prochaines minutes. Odense trouve facilement le décalage sur son aile droite, mais heureusement, Filter réalise sa première parade. Deila continue son travail de sape, aux frais, cette fois-ci, de Faure qui écope de la prochaine exclusion. En double supériorité numérique, Odense fait un premier (tout petit) break (4-6, 12'). Arrivé au premier quart d'heure de jeu, on sent que les deux équipes passent la vitesse supérieure et se rendent coup pour coup leurs offensives. Le bras de Novak et le nouvel arrêt de Filter permettent enfin de recoller au score (8-8, 16'). Avec des équipes aussi offensives, il est certain que la clé du match viendra de la défense et des gardiennes : c'est d'ailleurs grâce au festival de Reinhardt dans les dix dernières minutes que les Danoises se sont imposées le week-end dernier. Le changement défensif proposé par Tervel, avec Annika Lott en poste 3 avancé, et la troisième parade de Filter permettent à Brest de prendre le lead (10-8, 18'). Ce fait de jeu conduit Ole Gjekstad à poser son temps mort, donner ses consignes pour attaquer la 1-5, et de changer ses gardiennes. Le temps mort paye ses fruits et Odense se relance face à une défense brestoise trop attentiste (10-10, 19'). Les premières parades de Yara Ten Holte dans les cages danoises permettent à son équipe de repartir en tête (10-12, 21'). Au tour de Tervel de poser son temps mort, demandant en attaque plus d'engagement de ses joueuses, et en redisposant ses joueuses en 0-6. Mais le couloir droit conduit par Deila (5/6) fonctionne à merveille, et lorsqu'elle se décale au centre, Louise Vinter Burgaard prend parfaitement la relève (12-15, 24'). Tervel décide alors de lancer son jeu à 7 en attaque, et même si les Danoises réussissent à marquer rapidement sur engagement dans le but vide, le pari est réussit pour regagner le vestiaire au coude-à-coude (17-18, MT).
Odense tient bon, malgré le jeu à sept des Brestoises
Odense donne le coup d'envoi de cette seconde période et continue de trouver le chemin du but grâce à la volonté de Deila. Quant à Brest, on continue le dispositif à 7 en attaque pour trouver des solutions, non pas sur les pivots, mais sur Coatanea. C'est l'ailière droite qui est à l'oeuvre des trois premiers buts de son équipe. Et grâce à la parade de Floriane André sur la tentative de chabala d'Aagot, Brest recolle (20-20, 34'). Mais le jeu à 7 est un jeu risqué, puisque les deux ailières d'Odense réussissent consécutivement à intercepter et à marquer sur le but vide (21-23, 35'). Faure est aussitôt décalé à gauche pour laisser Lott prendre les décisions au centre, et continuer de libérer sur le côté droit. Et quand André réalise une nouvelle parade, elle relance ses joueuses dans de bonnes disposions. Cet élan donne de la combativité à Faure et Lott qui ne perdent pas une seconde pour se lancer et sanctionner consécutivement deux joueuses d'Odense. En double supériorité numérique, les solutions sont toutes trouvées (26-26, 41'). Mais Odense reste lucide et continue de trouver les failles dans la défense brestoise pour continuer le chemin en tête (27-28, 43'). Deila donne toujours de sa personne et sort Mairot sur les deux prochaines minutes. Tervel décide alors de poser son temps mort en faisant entrer Novak sur le terrain, qui marque dès son retour, son sixième but de la rencontre. Mais son homologue adverse, Deila, continue elle aussi son festival de un-contre-un et si ce n'est pas un but, c'est un pénalty. Pour les perturber, Tervel décide alors de tenter une double stricte sur Hojlund et Deila qui n'avait pourtant pas porter ses fruits en première mi-temps. Pour y remédier, le coach danois pose son temps mort (29-31, 47'). Et avec la prise d'intervalle de Burgaard et d'Elver, le décalage est trouvé sur Halilcevic qui trompe André (4/17). A son tour, Tervel décide de poser son temps mort en proposant une 2-4 (29-33, 48'), sans que celui-ci ne soit transformé grâce à la nouvelle parade de Ten Holte (6/31). Odense tient clairement bon car même en jouant une de moins en défense, elles trouvent les ressources pour récupérer des ballons. Heureusement qu'André est là pour stopper les tentatives d'Halilcevic et de Deila forcée de tirer de loin (30-34, 51'). La 2-4 est-elle en train de porter ses fruits ? En tout cas, même si Odense est dérangé par la 2-4, c'est bien la septième parade d'André qui aide à faire la différence (32-34, 53'). Cela donne même des idées à Ten Holte pour, à son tour, détourner la tentative de Lott sur jeu rapide. La tension est clairement à son comble, et même s'il y a peu de marge de manœuvre, il reste une chance. Et le carton rouge direct sur Lysa Tchaptchet, d'une faute sur Lassource, offre un espoir supplémentaire au BBH (32- 35, 55'). Viakhireva (entrée que sur les pénaltys) transforme le pénalty et se rapproche (33-35, 56'). Grâce à la parade d'André, Mairot prend ses responsabilités et marque. Odense trouve la solution sur l'aile gauche, et Lott rend aussitôt l'appareil (35-36, 58'). Le coach danois décide alors de poser son temps mort et permet à son équipe de trouver la combinaison adéquate sur la prochaine offensive. Le pénalty est obtenu par Malin Aune, entrée en deuxième pivot, et transformé par Burgaard qui ne tremble pas (35-37, 29'). Brest doit marquer pour espérer un exploit, Lassource ne s'y trompe pas (36-37, 29'). La dernière possession sera donc du côté d'Odense, et avec une possession de balle maîtrisée jusqu'au bout, Elver marque sur le gong et met fin au suspens (36-38, SF).
Clap de fin pour la Ligue des Champions féminine en 2024, on retrouvera les Brestoises après la trêve internationale, le samedi 11 janvier 2025 avec la réception du Rapid Bucurusti.