Recherche

Pas de résultat

Veuillez taper au moins 3 caractères...

EDF

Les Bleues, entre continuité et transmission

, par Peter

Lylou Borg, Fatou Karamoko, Nina Dury, Enola Borg et Lilou Pintat - Finlande - France (Crédit : FFHB)

Entre continuité et renouveau, l’équipe de France féminine de handball entame une nouvelle phase de transition. Derrière les cadres historiques, une génération ambitieuse s’impose progressivement, incarnant le futur tricolore avec audace et personnalité.

Alors que les Bleues ne sont pas qualifiées directement pour l'Euro 2026, au regard de leur quatrième place au dernier championnat européen, Sébastien Gardillou doit composer entre l'absence de cadres pour maternité et celles laissées au repos, et mise sur la jeune génération dorée du handball tricolore. Loin de l'Euro Cup disputée par la Norvège, le Danemark ou même la Hongrie, l'équipe de France doit gagner sa place face à des adversaires plus faibles, une aubaine pour régénérer les cadres et tester de nouvelles joueuses et de nouveaux systèmes de jeu.

Une jeunesse qui gagne

Elles ne sont plus de simples promesses. Elles jouent à Metz, à Brest ou à Dijon, les championnes du Monde U20 2024 que sont Lylou et Enola Borg, Nina Dury, Lilou Pintat et Fatou Karamoko. Les jeunes talents français frappent désormais à la porte de la sélection, portés par un vent de fraîcheur et une envie dévorante d'évoluer auprès des plus grandes joueuses tricolores. Dans le sillage du projet mené par Sébastien Gardillou, qui la mènera jusqu'au Jeux de Los Angeles, en 2028, l’équipe de France se réinvente sans renier son ADN : intensité, rigueur défense et solidarité. Cette nouvelle vague s'intègre avec réussite, malgré des joueuses cadres installées, à l’image des deux derniers matchs disputés contre le Kosovo et la Finlande.

Des profils qui collent à l'ADN Bleu

Parmi les nouvelles venues, la néo-Messine Lylou Borg qui symbolise le talent de la génération 2004/2005 championne du Monde en 2024, où elle a été élue MVP de la compétition avec 25 buts et 37 passes décisives. Arrière droitière au sens du jeu affirmé, elle impressionne par sa justesse technique et sa maturité. Auprès d'elle, Enola, sa jumelle, confirme aussi son statut d'espoir sur le poste d’arrière gauche. Jeune Révélation Inspirante D2F 2024 avec Pessac et recrue du Brest Bretagne Handball, à l'été 2025, elle apporte sa vivacité et sa vision du jeu au service du collectif. Un duo de qualité qui évoluait à Mérignac la saison dernière, véritable pilier du maintien, sur le plan sportif. Les deux filles de Myriam Borg-Korfanty, championne du Monde 2003, ont été associées avec réussite aux avant-postes de la défense 2 - 4 proposée par le staff des Bleues.

Sur l'aile gauche, Nina Dury a déjà pris une place importante en l'absence de Chloé Valentini et de Coralie Lassource (en retraite internationale), aux côtés de Suzanne Wajoka, elle aussi en pleine évolution à Metz. La pensionnaire de la JDA impressionne par sa vitesse, qualité indispensable dans le jeu sur grand espace développé par Sébastien Gardillou, et par sa justesse technique devant le but. À seulement 21 ans, elle évolue pleinement en Ligue Butagaz Énergie depuis quatre saisons au sein du club de Dijon et a disputé le Final 4 de l'European League la saison dernière. Lilou Pintat, une autre Bourguignonne, s'est à nouveau révélée aux yeux du grand public. À un poste pourvu par Pauletta Foppa, Sarah Bouktit ou encore Oriane Ondono, la native de Saint-Dizier fait office de novice, mais grapille du temps de jeu alors que ces aînées sont laissées au repos, à un mois du mondial en Allemagne et aux Pays-Bas.

Fatou Karamoko - Finlande - France (Crédit : FFHB)

Derrière cette jeunesse que l'on voit briller dans les plus grands clubs de l'élite, se cache Fatou Karamoko. La jeune Parisienne qui évolue à la Stella Saint-Maur s'est imposée, dès le plus jeune âge, comme une spécialiste de la défense. Authentique combattante, elle pourrait suivre les pas de Beatrice Edwige, Nina Kanto et même Raphaëlle Tervel, véritables expertes dans le domaine. Le jeu de l'équipe de France, mettant la défense au cœur de son projet, cherche la continuité d'un secteur central solide ainsi que des rotations avec certaines arrières plus en difficulté dans les tâches besogneuses.

Maureen Gayet la revanche, Jacques et Sajka à gauche

Cette fenêtre internationale a également permis de donner une chance à Maureen Gayet, de la même génération que Léna Grandveau et Sarah Bouktit. Pas épargnée par les blessures, la jeune gauchère de la JDA a pu vivre ses premières minutes sur l'aile droite des Bleues. Lors de la victoire face à la Finlande, elle a partagé le temps de jeu avec Alicia Toublanc, Lucie Granier étant restée en France après son match face au Kosovo et Manon Errard, aussi championne du Monde, toujours indisponible, mais déjà dans les tablettes de Sébastien Gardillou.

Emma Jacques et Marie-Hélène Sajka étaient aussi de retour dans le groupe tricolore. Toujours à la recherche d'une doublure au poste d'arrière droit pour pallier l'absence de Laura Flippes (désormais Schneider) les deux joueuses ont également été testée en poste 3 en défense aux côtés des expérimentées Pauletta Foppa, Oriane Ondono ou Tamara Horacek.

Cette génération montante combine ambition et maturité et Sébastien Gardillou ne se prive pas de les intégrer petit à petit au sein du groupe France. L’avenir s’écrit déjà avec cette nouvelle vague, bien que les Mondiaux approchent à grands pas.

Nos derniers articles

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x