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EDF

Après une longue bataille, les Bleues glanent le bronze

, par Peter

Crédits : FFHB

Après sa défaite face à l'Allemagne, l'équipe de France retrouvait les Pays-Bas pour disputer le match pour la médaille de bronze, quelques jours seulement après leur défaite face à ses mêmes Hollandaises.

Pour sa deuxième compétition à la tête de la sélection tricolore, Sébastien Gardillou dirige à nouveau son équipe dans le match pour la médaille de bronze. Après avoir perdu celui face à la Hongrie, à Vienne, lors de l'Euro 2024, l'équipe de France revient revancharde face à des Hollandaises qui jouent à domicile. Côté Pays-Bas, Loïs Abbingh et Estavana Polman jouent leur dernier match en Oranje et espère terminer leur carrière internationale sur une médaille de bronze.

Pour démarrer la rencontre, Hatadou Sako garde la cage bleue, Léna Grandveau est associée à Tamara Horacek et Clarisse Mairot tandis que les postes avants sont occupés par Alicia Toublanc, Suzanne Wajoka et Sarah Bouktit, qui sera remplacée par Oriane Ondono en défense. Camille Depuiset, Emma Jacques et Lilou Pintat terminent la compétition en tribunes.

Des Bleues à réaction

Les Bleues entament la rencontre avec plusieurs imprécisions. Clarisse Mairot manque son premier tir, tandis que Romée Maarschalkerweerd ouvre le score pour les Oranje. Léna Grandveau, bien servie sur l’aile après un travail intéressant à l’extérieur, ne trouve pas le cadre. Pour son entrée, Floriane André stoppe le penalty de Dione Housheer, mais les Néerlandaises récupèrent le ballon et Romée Maarschalkerweerd veille au grain double la mise.

Léna Grandveau débloque finalement le compteur français, mais les Oranje punissent rapidement les pertes de balle tricolores. Sur deux récupérations, Bo van Wetering s’offre deux contre-attaques et creuse déjà l’écart (1-4, 6’). En manque de profondeur sur les premières offensives, Pauletta Foppa remplace Tamara Horacek sur la base arrière. Malgré une défense plus agressive, de l'autre côté du terrain les Bleues butent sur un bloc néerlandais solide et mobile. Sarah Bouktit ramène les siennes sur penalty, mais Dione Housheer poursuit son récital en trouvant la lucarne d’Hatadou Sako (3 - 6, 11'). Clarisse Mairot finit par être récompensée sur sa quatrième tentative et en défense, Fatou Karamoko se distingue en contenant Larissa Nusser puis en contrant Estavana Polman. Hatadou Sako enchaîne les parades et permet aux Bleues de rester au contact. Méline Nocandy apporte du rythme, Sarah Bouktit marque à six mètres puis transforme un nouveau penalty pour l’égalisation (6-6, 15’).

Si la défense française ferme bien sur la base arrière, les Oranje trouvent des solutions avec leur pivot. L’exclusion temporaire de Dione Housheer change la dynamique : malgré un échec de Foppa à six mètres, Suzanne Wajoka profite du but vide pour marquer de loin, avant que Foppa ne donne l’avantage aux Bleues pour la première fois (8-7, 18’). Yara Ten Holte maintient néanmoins les siennes à flot et Bo van Wetering égalise à nouveau (9-9, 21’). Le match s’emballe, les ballons se perdent et les gardiennes  se répondent dans ce chaos. Après un temps mort de Sébastien Gardillou, Méline Nocandy provoque l’exclusion de Romée Maarschalkerweerd, ciblée par la Brestoise pour son manque de mobilité face à ses appuis. Orlane Kanor, à peine entrée, redonne l’avantage aux Bleues sur un tir puissant dont elle a le secret et que nous avons peu vu dans ce Mondial. Malgré l’exclusion de Nina Dury, Lucie Granier trouve la faille à deux reprises, avant qu’Estavana Polman ne réduise l’écart juste avant la pause (12-11, MT).

Sarah Bouktit en fer de lance

Dès la reprise, les Pays-Bas recollent rapidement malgré l’agressivité défensive des Bleues. Déterminées à ne pas laisser filer la médaille de bronze, les Oranje imposent d’entrée un gros rythme. Hatadou Sako s’interpose face à Kelly Vollebregt, mais Bo van Wetering égalise après une nouvelle récupération signée Larissa Nusser (13-13, 33’). Lucie Granier exploite ensuite la passivité néerlandaise, avant que Tamara Horacek ne fasse parler sa puissance pour trouver la lucarne. Dione Housheer lui répond immédiatement et reprend le contrôle du jeu offensif batave. Malchanceuses sur les ballons disputés, souvent récupérés par les Néerlandaises, les Bleues voient Angela Malestein tromper Sako. Granier continue néanmoins de gagner ses duels, mais Housheer, libérée des tâches défensives, pèse lourd. Yara ten Holte s’interpose devant Horacek et Bo van Wetering redonne l’avantage aux siennes sur le grand espace (16-17, 38’). Trop de ballons sont encore perdus côté français, malgré l’activité de Nina Dury et Léna Grandveau, précieuses pour récupérer un ballon d’égalisation.

Sébastien Gardillou tente alors un coup tactique en repositionnant Fatou Karamoko à l’arrière droite, tandis que Floriane André remplace Hatadou Sako. Les Bleues trouvent des solutions sur les extérieurs, mais se font punir sur le jeu de transition rapide : les Oranje reprennent deux longueurs d’avance (17-19, 41’). La seconde exclusion de Nina Dury permet à Zoë Sprengers de creuser l’écart. Pour rester au contact, Grandveau s’appuie sur les fondamentaux : Sarah Bouktit obtient un penalty, transformé par Alicia Toublanc. Solides à cinq en défense, les Bleues récupèrent un ballon important, mais Granier manque l’occasion de revenir à une longueur. Bouktit reste, elle, impeccable à sept mètres (19-21, 45’).

Hatadou Sako (Icon Sport)

Gênée par la stricte de Léna Grandveau sur Estavana Polman, la base arrière hollandaise perd en efficacité. Piquée par son passage sur le banc, Hatadou Sako enchaîne les parades, et Suzanne Wajoka égalise, malgré un appui zone contesté (21-21, 49’). À l’expérience, Estevana Polman remet cependant les Oranje sur de bons rails et, à l’entrée du money-time, les Pays-Bas reprennent deux buts d’avance.

Les Bleues peinent à ajuster leur défense mais restent solides devant le but adverse. Léna Grandveau est sanctionnée d’un passage en force, mais Sako multiplie les arrêts, et la jeune messine permet aux Françaises de recoller (24 - 24, 55’). Le ballon brûle, le rythme retombe, et Oriane Ondono est exclue. Angela Malestein redonne l’avantage aux Oranje, avant le dernier temps mort de Sébastien Gardillou. À la reprise, Sarah Bouktit obtient un nouveau jet de sept mètres, converti par Toublanc. Portées par une défense agressive, avec Karamoko sur Housheer et Foppa sur Nusser, les Bleues récupèrent une balle décisive. Après un premier cafouillage, Tamara Horacek marque en pivot. Il reste alors une ultime possession aux Pays-Bas : après temps mort, Dione Housheer prend Hatadou Sako à contre-pied et arrache l’égalisation, envoyant les deux équipes en prolongation (29 - 29).

Une prolongation maîtrisée par les Bleues

Pour attaquer la prolongation, Sébastien Gardillou mise sur un bloc défensif solide avec Horacek, Ondono, Foppa et Karamoko. Le pari est payant : les Tricolores récupèrent le premier ballon, mais, trop hâtives, laissent filer l’occasion de passer devant. Les Néerlandaises n’en profitent pas et, avec une part de réussite, Sarah Bouktit trouve le chemin des filets. Hatadou Sako s’illustre ensuite à bout portant face à Larissa Nusser, avant que Bouktit n’exploite un nouveau ballon pour donner l’avantage aux Bleues (28-26, 63’).

La défense française reste solidaire, Suzanne Wajoka frôle l’interception, mais Kelly Dulfer trouve finalement la faille pour la première fois du match. Léna Grandveau répond immédiatement sur l’extérieur, dans un mouvement parfaitement maîtrisé, et permet aux Bleues de virer en tête à l’issue de la première période de la prolongation (29 - 27, P1).

Au retour sur le parquet, la transmission Grandveau–Bouktit se dérègle sur la première action, mais Pauletta Foppa intercepte un ballon précieux que Suzanne Wajoka convertit sans trembler (30-28, 67’). Les Oranje tentent de hausser le ton, mettent de l’impact devant la défense tricolore, tandis que Grandveau manque le cadre. Pressées par le score, les Néerlandaises précipitent le jeu et perdent un ballon crucial. Foppa en profite pour donner trois longueurs d’avance aux Bleues, scellant pratiquement l’issue de la rencontre. Malgré un penalty d’Angela Malestein, un lob de Léna Grandveau vient parachever le succès tricolore au bout du suspens (33 - 31, SF).

Au bout d'un très longue bataille, un retour malgré une entame difficile, les Bleues sont allées chercher une très belle médaille de bronze, sans de nombreuses cadres, mais avec une envie certaine.

Les Stats des Bleues

Gardiennes : Floriane André (1/6, dont 1/1 pen), Hatadou Sako (12/38, dont 0/1, pen)

Joueuses de champs : Méline Nocandy (0/1) Alicia Toublanc (3/3, dont 2/2 pen), Clarisse Mairot (1/4), Nina Dury (1/2), Marie-Hélène Sajka (0/1), Orlane Kanor (2/2), Tamara Horacek (2/7), Pauletta Foppa (4/5), Lucie Granier (4/6), Oriane Ondono (0/1), Sarah Bouktit (9/10, dont 4/4 pen), Léna Grandveau (4/7) Fatou Karamoko, Suzanne Wajoka (3/3).

Exclusions temporaires : Nina Dury (x2), Oriane Ondono

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T44
T44
6 heures il y a

Merci les filles vous êtes des monstres de consistance au très haut niveau malgré des absences et des changements de génération.

Tenir tête au Pays-Bas chez elles dans un vrai match qui compte c’est beau.
Ce match c’était vraiment un résumé des forces et faiblesses de nos bleues une équipe très dur en défense mais qui est un peu brouillonne en attaque placée, on est vraiment pas loin d’une finale le match contre l’Allemagne était un vrai non match.

Avec un peu de maturité pour certaines joueuses et surtout enfin trouvé une base arrière plus shooteuse la France a un bel avenir devant elle, après il y a toujours la Norvège mais la France sur la dernière décennie est clairement la deuxième meilleure équipe du monde.

Francky du 85
Francky du 85
6 heures il y a

Petite finale mais dernier carré one more time
Mais bon, ne boudons surtout pas notre plaisir

Dernière modification le 5 heures il y a par Francky du 85
NICOLAU
NICOLAU
5 heures il y a

Bravo les filles ce match a certainement été chercher à l’envie ,la désillusion de la 1/2 a été « digérer » ça doit pas être évident.L’entame a été difficile mais la remobilisation et la remontée a été faites avec pratiquement toutes les joueuses qui ont contribuées a la victoire et cette relativement »belle « … 3 ème place.Pour ce jeune groupe en partie c’est que du positif pour engranger de « l’expérience.Et pour l’E.d.F.Merci les filles vu l’effectif, les blessés et les jeunes venus.C’est un tournoi avec du recul »relativement » réussi.Place a l’E.d.F masculin dans 1 mois qu’il fasse minimum aussi bien.

wazz
wazz
5 heures il y a

Personnellement j’ai bien aimé la compétition de Wajoka et Karamoko. Pour une première c’est prometteur pour la suite.

Thibz2124
Thibz2124
5 heures il y a

Comme il a été dit, pour moi un match à l’image du tournoi.
Une équipe solide avec du coeur on ne peut pas leur enlever.
Des erreurs parfois « enfantines » dans des passes interceptées (la passe de foppa arriere / arriere, les passes jetées au pivot alors qu’il n’y a pas d’attaque et pas de danger à apporter, les reprises des arrets de Sako en zone ou qu’on laisse partir en touche, Toublanc en dehors du terrain…). Granier m’exaspere parfois aussi, elle est tellement forte 99% du temps et elle arrive toujours à rater des tirs faciles comme sa contre attaque lob sur la barre… qui pourrait nous couter cher
Quelques confirmations : on a le duo de pivots d’attaque le meilleur au monde (Bouktit enfin révélée sur une competition entiere en equipe de France ; Foppa qui confirme encore et toujours) ; Grandveau est vraiment au dessus et a trouvé sa place en équipe de France.
Une déception sur le poste de gardiennes : Sako entre chaud et froid, et rien derriere (si on enleve les matchs de poule qui ne servent à rien)
Des belles trouvailles avec Dury (meme si inconstance) et Wajoka dont l’envie est communicative. On a envie de plus la voir sur le terrain…
En revanche, Je ne comprends pas du tout le coaching de Gardillou. des filles en feu (Wajoka notamment, mais aussi Mairot sur le quart,…) qu’il n’arrete pas de sortir / rentrer / osrtir / rentrer…). Je n’ai pas compris l’auto satisfaction sur la défense face à l’Allemagne, ou je nous ai trouvé beaucoup trop tassé et ne sortant pas sur les shooteuses, et sa 1-5 / 2-4 qui n’a pas fait mieux qu’ouvrir encore plus d’espace pour les arrieres laterales allemandes… Apres il sort avec une medaille de bronze pour sa premiere competition et avec les absences donc chapeau. mais je reste dubitatif quand meme.
Au final, une tres belle réussite, je pense que tout le monde aurait signé avant la competition pour ce résultat (meme si personne ne l’aurait dit comme ca)
C’est quand meme un beau résultat avec toutes les absentes…

jeanloup47
jeanloup47
5 heures il y a

BRAVO ! Pour le clap de fin.
On ne peut pas écrire que ce fut un beau match que les filles l’ont maitrisé! Mais, quel combat en défense, elles ont déstabilisé les Oranges pour s’offrir les fruits de leurs efforts en prolongation.
Il y a encore du travail offensivement, garder de la lucidité, gommer les balles perdues bêtement, améliorer notre rendement aux shoots. Cela passe par le travail dans les clubs.

steph51MHB
steph51MHB
4 heures il y a

Belle bagarre et une médaille au bout, bravo l’équipe de France.
La France s’est battue avec ses armes, la défense était là et Sako a fait des arrêts. En attaque, Bouktit a démontré toutes ses qualités en attaque. Wajoka a montré beaucoup d’énergie .Lena Grandveau a bien manoeuvré sur la base arrière et Foppa a également beaucoup apporté sur un poste qui n’est pas le sien. Lucie Granier a également marqué des buts importants.
la Norvège est largement au dessus et les allemandes possèdent également une belle équipe. Derrière la France, les Pays Bas, le Danemark et la Hongrie sont bien là.

Averell
Averell
3 heures il y a

Je l’ai dit presque après chaque match mais quelle enorme partie en defense de karamoko!
Sinon:
– médaille de bronze avec une equipe aussi remariée, c’est plutot un très bon résultat
– un peu de frustration sur la 1/2 finale car l’Allemagne paraissait quand même prenable
– constance de ledf: presque toujours presente en 1/2 finale depuis 10 ans

En revanche, je ne sais vraiment quoi penser de Gardillou.
Certes, il sort des coups en attaque avec des combinaisons originales.
Mais j’ai l’impression qu’il perd tout le monde avec ses changements ! Cet après-midi il y a eu 3 attaques de suite avec 3 arg differentes!
Et bon, foppa ARD, ok elle a plutot pas mal assuré, mais ca pas vraiment une solution a long terme. En attendant le retour eventuel de flippe (schneider), il faut arriver a utiliser Sajka ou Jacques. Ou trouver une autre ARD

drauglin
drauglin
2 heures il y a

On est à notre place, je pense… quand je vois la finale où il y a des arrières de grande taille qui envoient du bois, on n’a pas ce genre de joueuses, Kanor peut être si elle retrouve son niveau. Pour ceux qui critiquent Gardillou, je trouve qu’avec le matos qu’il avait, il s’en sort bien, il n’a pas de patatorettes donc il doit bidouiller.
Les allemandes ont une jeune équipe et y a quand même de sacrées joueuses. Ca perd mais ça va progresser.

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