FFHB
Un néophyte nommé à la tête de la CNA
En pleine tempête, la Fédération française de handball a choisi un nouveau capitaine pour diriger son arbitrage. Michaël Boutines, élu fédéral aguerri mais sans expérience dans le domaine, prend la présidence d’une Commission nationale d’arbitrage (CNA) fragilisée par plusieurs semaines de tensions internes.
Réuni ce vendredi à Pau, le conseil d’administration de la FFHandball a désigné Michaël Boutines à la tête d’une institution en pleine recomposition. Une nomination qui intervient dans un contexte délicat, après la mise à l'écart de l'ancien président, Olivier Buy, sur fond de désaccords profonds et de critiques sur la gouvernance de l’arbitrage français et de défiance de la part du président de la FFHB, Philippe Bana. L'arrivée de Boutines s'avère très étonnante tant l'élu fédéral occitan, ancien président de ligue, n'a aucune expérience ni vécu dans le domaine y compris au haut niveau de l'arbitrage international. Il est membre du Conseil d'administration de la FFHB.
Un novice de l'arbitrage pour diriger la CNA
Chargé de redessiner la gouvernance de la CNA et de “rebâtir la confiance”, Boutines devra conduire une réforme ambitieuse autour de trois chantiers : la refonte de la gouvernance, la révision du système d’évaluation et la prévention des conflits d’intérêts. Mais sa nomination interroge. Responsable fédéral de la formation et de l’accompagnement des dirigeants, il ne possède ni parcours d’arbitre ni expérience directe dans la gestion de l’arbitrage de haut niveau — un déficit de légitimité que plusieurs observateurs jugent préoccupant.
Une main mise définitive de la DTN sur les arbitres ?
L’enjeu est pourtant majeur : restaurer la crédibilité d’un corps arbitral en quête de reconnaissance et d’unité. “L’arbitrage français dispose de compétences reconnues”, a rappelé Boutines, promettant “un climat de confiance et de concertation”. Reste à savoir si ce profil politique et gestionnaire saura convaincre un milieu qui attend des actes forts et une expertise de terrain.
Pour l’arbitrage français, la reconstruction s’annonce longue… et sous haute surveillance.