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LBE

Brest fait tomber Nice, Plan-de-Cuques impressionne

, par Reistad

Clarisse MAIROT - Brest Bretagne Handball - Crédit : Aurélien SCHELLHAAS

Les deux cadors du championnat ont encore imposé leur loi. Metz et Brest poursuivent leur parcours parfait en Ligue Butagaz Énergie, tandis que Toulon et Dijon se donnent un peu d’air. En bas de tableau, Paris et Le Havre attendent toujours leur premier succès après cinq journées.

Metz et Brest, patrons incontestés

Malgré un début de match tonitruant, Paris 92 n’a pas su faire tomber le leader messin. Devant 3-0 après quelques minutes, les Parisiennes ont vu les Dragonnes réagir avec autorité. En dix minutes, Metz avait refait son retard et pris les commandes, profitant d’une double exclusion parisienne pour creuser un écart décisif avant la pause (17-10). En seconde période, la machine messine, emmenée par sa profondeur de banc et une défense étouffante, a déroulé pour s’imposer largement 35-22, laissant Paris toujours à la recherche de son premier succès.

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À Brest, le duel entre le BBH et Nice a tourné court. L’affiche promettait un bras de fer entre deux équipes invaincues, mais les Finistériennes ont frappé fort d’entrée (6-1 après 6 minutes), portées par une Camille Depuiset inspirée dans ses cages. Malgré les efforts de Marine Dupuis (7 buts) et Marie-Hélène Sajka (8), les Niçoises ont subi la loi des Brestoises, qui ont enchaîné les buts avec Anna Vyakhireva et Énola Borg (7 buts chacune). Le BBH s’impose 39-23.

Plan-de-Cuques et Saint-Amand en pleine forme

Soirée cauchemar pour Sambre Avesnois, balayé par Plan-de-Cuques. Les Provençales ont infligé un 8-0 d’entrée à leurs adversaires, qui ont attendu la 15e minute pour inscrire leur premier but. Le HBPC, impressionnant de maîtrise, menait déjà 19-7 à la pause avant de dérouler jusqu’au bout (46-23). Manon Loquay (9 buts) et Nele Antonissen (8) ont été les grandes artisanes de cette victoire qui permet à Plan-de-Cuques de grimper sur le podium.

Enfin, Saint-Amand confirme sa belle dynamique avec un succès solide à Strasbourg face aux Piraths (26-23). Les Nordistes, à l'image de Plan de Cuques ou encore de Brest, ont démarré pied au plancher (6-0 en 10 minutes) avant de résister au retour des Alsaciennes, relancées par Elin Karlsson. Les dix dernières minutes ont scellé l’issue du match, les Amandinoises restant sereines jusqu’au bout.

Toulon et Dijon se relancent, Chambray sans pitié

À Toulon, la soirée a été plus heureuse. Les Varoises ont remporté une bataille haletante contre Besançon (34-32). Après un premier acte équilibré (18-16 à la pause), les deux équipes se sont rendu coup pour coup jusqu’aux dernières minutes, où Toulon a trouvé les ressources pour faire la différence. Un succès important face à une formation bisontine engagée sur la scène européenne.

La JDA Dijon, en difficulté depuis le début de saison, s’est offert un peu d’air en dominant la Stella Saint-Maur sur le fil (27-26). Après une première période maîtrisée (+7 à la pause), les Dijonnaises ont failli tout gâcher en seconde période, avant de conserver l’essentiel dans les derniers instants.

Toujours sans victoire, Le Havre n’a pas fait le poids face à Chambray. Les Ciel et Marine s’inclinent lourdement à l'extérieur (41-33) et restent en bas du classement.

E.L

Prochain match TV

ES Besançon Féminin HB

18:00

Sam. 11 Oct.

Brest Bretagne Handball

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Aritz
Aritz
6 heures il y a

LBE : l’interdépendance des clubs, clé de la compétitivité et de l’attractivité du championnat

La situation actuelle de la LBE met en lumière un déséquilibre croissant entre les clubs. Entre ceux qui bénéficient d’une expérience, de revenus européens et les autres. Si la domination de Metz et Brest témoigne de leur excellence sportive, elle soulève des questions sur la compétitivité du championnat et, plus largement, sur la valeur du produit LBE.

Au-delà de la simple rivalité sur le terrain, il existe une interdépendance structurelle et sportive entre les clubs. Tous, qu’ils soient dominants ou aspirants, ont besoin les uns des autres : pour produire des matches de qualité, pour attirer et fidéliser le public, mais aussi pour mener ensemble des actions de lobbying auprès des instances fédérales (nombre de joueuses étrangères en LBE, autonomie juridique de la LFH).

Le défi de la LBE n’est donc pas seulement sportif : il est stratégique. Pour assurer sa pérennité et son rayonnement, il est indispensable que chaque club contribue à un championnat plus équilibré, plus compétitif et plus attractif. La réussite de Metz et Brest doit être un moteur pour pousser l’ensemble des équipes à se dépasser.

Ensemble, clubs, joueuses et partenaires peuvent faire grandir la LBE, en conjuguant excellence et équité, rivalité et solidarité. C’est de cette interdépendance que naîtra le spectacle que le public attend.

guillaume
guillaume
5 heures il y a
Répondre à  Aritz

« Il est indispensable que chaque club contribue à un chpt plus équilibré, plus compétitif et plus attractif  » …
C’est à dire, plus concrètement ?

Aritz
Aritz
5 heures il y a
Répondre à  guillaume

5 axes d’action concrets
 1. Partager les bonnes pratiques
Mutualisation de savoir-faire (formation, billetterie, marketing, digital).
 2. Renforcer la solidarité économique
Réflexion sur des dispositifs de redistribution ou de soutien à la structuration.
Création d’un fonds commun de développement des clubs (structuration, professionnalisation, formation).
 3. Porter une vision commune auprès des instances
Défense collective de sujets structurants : quota de joueuses étrangères, calendrier, autonomie de la LFH.
Plaidoyer commun pour l’évolution du modèle économique du handball féminin professionnel.
 4. Créer de la valeur par la rivalité
Programmation TV et digitale plus équilibrée.
 5. Investir ensemble dans la formation et l’émergence
Partenariats interclubs pour accompagner les parcours de jeunes talents.
 Objectif commun
Créer un écosystème où l’excellence individuelle nourrit la réussite collective, et où chaque club, quelle que soit sa taille, contribue à faire grandir le produit LBE.
 Conclusion
Un championnat fort repose sur la coopétition : conjuguer rivalité et solidarité. C’est cette vision stratégique, lucide et collective, qui permettra à la LBE de rester un championnat d’excellence, reconnu et durablement attractif.

Dernière modification le 5 heures il y a par Aritz
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