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Mérignac Handball : crépuscule d’un club historique, symbole d’un système en souffrance

, par Peter

LBE J3 Paris 92 / Mérignac

Le handball féminin français perd l’un de ses emblèmes. Le Mérignac Handball, qui évoluait encore la saison dernière en Ligue Butagaz Énergie avant de se retrouver relégué administrativement en N1F malgré un maintien acquis sportivement, vient d’être placé en liquidation judiciaire. Un verdict qui est ainsi le reflet d’un mal plus profond : la fragilité structurelle du modèle économique du handball féminin français.

La disparition du MHB n’est pas un cas isolé. Elle intervient alors que le club occupait la 7ᵉ place de la Poule 1 de N1F, dominée par Saint-Junien Rochechouart Handball 87. Une poule où l’on retrouve deux autres clubs emblématiques du haut niveau récemment tombés : Fleury, liquidé en 2022, et le Nantes Loire Féminin Handball (ex-Neptunes), disparu à l’été 2024. Trois clubs, trois villes, trois histoires forte ; pour un même constat : la réalité économique étouffe des structures pourtant sportivement viables.

Mérignac, lui, pouvait encore s’appuyer la saison dernière sur les sœurs Lylou et Enola Borg, issues du cru, mais qui ont quitté le club cet été au pour Metz et Brest, fleurons de l'élite nationale. À l’inverse, Orlane Ahanda, à peine arrivée de Nantes, et Léa Lignières ont choisi de rester, preuve d’un attachement profond au maillot et au projet.

Au-delà du cas mérignacais, c’est tout un écosystème qui souffre. Des clubs historiques disparaissent faute de moyens, les budgets stagnent, les partenariats privés sont difficiles à fidéliser, et les coûts (déplacements, structures, formation, professionnalisation progressive) explosent. Le handball féminin français avance, mais sans filet, avec des clubs qui jouent leur avenir chaque été dans des équilibres financiers précaires. Une instabilité qui fragilise la compétition, les joueuses, les projets territoriaux et la construction de l’élite.

Pour l'heure, reste une inconnue majeure : l’équipe première pourra-t-elle rester en N1F ? La nouvelle structure — le Mérignac Gironde Handball (MGH) — tentera de faire perdurer la flamme du handball sur le territoire. Une page se tourne. Une autre s’écrit déjà. Mérignac disparaît, mais laisse derrière lui un avertissement puissant : sans une réflexion nationale profonde, d’autres clubs pourraient un jour connaître le même destin.

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Pulpo
Pulpo
1 mois il y a

Au delà de la destruction des services publics, la captation des richesses par l’ultra bourgeoisie pèse à tous les niveaux, professionnellement je suis menacé, exerçant dans l’ESS comme énormément de mes collègues du secteur

Aritz
Aritz
1 mois il y a

Mérignac tombe, et le handball féminin paye l’hypocrisie générale
Mérignac est tombé. Accident symptomatique d’un système entier qui refuse de regarder sa propre faillite.

Car Mérignac ne chute pas seul. Fleury hier, Nantes avant-hier, Mérignac aujourd’hui… Trois clubs emblématiques en trois ans. Hasard ? Fatalité ? « Mauvaise gestion » ? Hypocrisie ! Le handball féminin français ne tombe pas, il s’effrite, et « tout le monde regarde ailleurs ».

Le mal est connu, mais jamais traité. Un modèle économique incapable de soutenir le niveau d’exigence demandé. Des budgets sous perfusions, des partenaires qui s’évaporent, une professionnalisation sans moyens, des règles administratives qui sanctionnent plus qu’elles n’accompagnent. On les condamne à survivre chaque été, à recommencer sur les ruines du précédent crash jusqu’au prochain.

Pendant ce temps-là, on applaudit les Bleues, on se repaît de Metz-Brest, on célèbre l’élite comme si elle existait hors sol. On s’extasie sur les podiums, mais on laisse mourir ceux qui construisent le sport au quotidien, ceux qui forment, qui animent, qui font vivre les territoires. On veut le professionnalisme… sans les moyens du professionnalisme. On veut la vitrine, mais pas les fondations.

La disparition de Mérignac est un énième signal d’alarme. Un de plus. Un de trop. Et le pire, c’est que tout le monde savait. Le système n’est pas en crise, il se consume de l’intérieur, dans l’indifférence générale.

Tant qu’aucune vision fédérale forte, aucune sécurisation financière durable, aucune stratégie nationale cohérente ne viendra remettre le handball féminin sur de vrais rails, d’autres clubs tomberont. Et on feindra encore la surprise.

Mérignac s’éteint. Le handball féminin, lui, brûle à petit feu. Et personne ne semble pressé d’éteindre l’incendie. MLB alias Aritz.

Dernière modification le 1 mois il y a par Aritz
Aritz
Aritz
1 mois il y a

Plan stratégique LNF 2025 2030, première priorité, « une gouvernance modernisée : clarifier les rôles stratégiques et opérationnels, renforcer la diversité et l’innovation dans les instances, approfondir la relation avec la FFH et envisager l’intégration du handball féminin. » Processus de fusion – absorption en perspective ? La politique MKG de l’EHF semble avoir essaimé : « Les deux compétitions ont le même format et un calendrier très similaire, ce qui les rend plus faciles à suivre pour le fan moyen. En même temps, cela nous donne la possibilité de mener de nombreuses actions conjointes dans différents aspects de la promotion et du marketing à la recherche de synergies permanentes tout au long de la saison, ce qui nous permet de donner plus de visibilité à la Ligue des champions féminine », déclare Miguel Mateo, responsable du contenu et des médias à l’EHF Marketing.

Aritz
Aritz
1 mois il y a
Répondre à  Aritz

LNH !!!!

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