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Melvyn Richardson avant son dernier Final 4 avec Barcelone : "Ça va faire un pincement au cœur"

Pour Melvyn Richardson, le Final 4 de la Ligue des champions a toujours une saveur particulière. Encore plus cette année, car il s’agit de sa dernière semaine sous les couleurs du Barça. Avant de retrouver Cologne, le gaucher tricolore évoque ses sensations, la force collective du club catalan, son regard sur la compétition et son atmosphère si particulière.
À la veille d'un septième Final 4 consécutif Barcelone et sa colonie de Français sont prêt à défendre leur titre, face à Magdebourg. Pour Melvyn Richardson, sa cinquième participation à ce week-end est la dernière avec le maillot du FC Barcelone avant de s'envoler, la saison prochaine, à Plock en Pologne.
HandNews : Vous êtes qualifiés pour un septième Final Four consécutif avec Barcelone. Qu’est-ce que ça dit de votre équipe ?
Melvyn Richardson : C’est vrai que le fait d’aller à Cologne est un objectif principal dès le début de saison. Ça montre la régularité du club, peu importe l’effectif. Chaque Final 4 est différent, ce ne sont jamais les mêmes équipes. Mais on s’attend encore une fois à un week-end très relevé.
HN : On dit parfois que la Liga Asobal est moins compétitive que les autres grands championnats pourtant vous impressionnez toujours la scène européenne…
M.R : Beaucoup pensent qu’on se repose en championnat. En réalité, c’est un championnat différent, les clubs n’ont pas tous les moyens d’avoir des gros effectifs, mais leurs sept majeurs peuvent faire de très belles choses.
La vraie difficulté pour nous, c’est d’arriver à garder la concentration et la rigueur dans des matchs où on est presque sûrs de gagner à 95%. On le répète souvent dans le groupe : il faut respecter l’adversaire. Même si on gagne de 20 ou 30 buts, on joue pour performer, progresser, préparer les grands rendez-vous.

HN : C’est ta dernière semaine au club le réalises-tu ?
M.R : Franchement, pas encore, mais je sens que ça va me faire un pincement au cœur quand ce sera terminé. J’ai vécu quatre années exceptionnelles ici. Jouer pour le meilleur club du monde, écrire une page de son histoire… C’est très fort pour moi. Mais pour l’instant, je reste concentré sur le Final 4, sur ce dernier week-end que je veux aborder au maximum physiquement et tactiquement.
HN : Vous affrontez Magdebourg en demi-finale, une équipe qui vous a déjà battus cette saison. Comment vous sentez-vous ?
M.R : À Cologne, tu n’as pas le choix, tu dois être prêt. On connaît Magdebourg, ils nous connaissent. Mais c’est la magie du Final 4. Il n’y a pas de favoris, tout peut se jouer sur un petit détail. Il faudra être réaliste et prêt à livrer un très gros match.
HN : Tu entames un cinquième Final 4, en plus d'enchaîner les grandes compétitions internationales. L’excitation est toujours là comme à tes débuts ?
M.R : Bien sûr ! C’est pour ça qu’on joue au handball : vivre des matchs à fort enjeu, une adrénaline unique, dans des salles de 20 000 personnes. C’est fou. Même si j’ai déjà goûté à la victoire, j’ai encore plus soif d’y retourner.
HN : Cologne, c’est à part ?
M.R : Totalement. J’ai joué un Mondial et un Euro à Cologne, mais le Final 4, c’est différent. L’ambiance, la configuration, avec les quatre équipes et les supporters aux quatre coins, c’est unique. Même si la salle est la même, l’atmosphère n’a rien à voir.

HN : Y a-t-il un joueur que tu redoutes particulièrement dans ce Final 4 ?
M.R : Franchement, non. Il y a tellement de grands talents dans chaque équipe. Mais je ne redoute personne. J’ai surtout envie de me confronter à eux. Maintenant, on a notre sort entre nos mains. À nous de montrer qu’on est la meilleure équipe du tournoi.
HN : Et si vous deviez affronter Nantes en finale ? Un match particulier face à tes coéquipiers en Bleu ?
M.R : On est concentrés sur nous-mêmes. Mais pour le public français, ce serait sympa. En finale, par contre, pas pour la petite finale ! Nantes a fait une super saison, en championnat comme en Ligue des champions. Ce ne sera pas facile pour eux contre Berlin, mais je leur souhaite le meilleur.
Aurélien Fort