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Nantes se console avec la 3e place : "On ne pouvait pas finir ce Final 4 sur deux défaites"

Vexé par sa prestation en demi-finale face à Berlin, le HBC Nantes a parfaitement réagi en dominant le FC Barcelone (30-25) dans la petite finale. Un succès au goût particulier pour les hommes de Grégory Cojean dont Aymeric Minne, fiers de leur saison, là où les Barcelonais et Dika Mem ont quitté Cologne avec le sentiment amer d’une fin de cycle inachevée.
Aymeric Minne très marqué par la prestation en demi-finale, il soulignait la réaction collective affichée face aux Catalans : "Ce n’est pas tant la défaite en elle-même qui nous a fait mal, mais la manière. On était tous frustrés, on avait des regrets, et il fallait vite trouver les bons leviers pour rebondir. On ne pouvait pas finir ce Final 4 sur deux défaites, pas avec la saison qu’on a faite, pas avec ce qu’on a construit collectivement. Aujourd’hui, c’était une question de fierté, d’orgueil. On voulait montrer notre vrai visage, pour nous, pour nos supporters, pour tous ceux qui nous suivent. Hier, on est passés pour des bouffons, clairement. Là, on voulait prouver qu’on valait mieux que ça, et qu’on était capables de finir sur une bonne note. Cette médaille, certains n’en voulaient peut-être pas, mais nous, on la prend avec plaisir."
"Hier, on est passés pour des bouffons", a déclaré Aymeric Minne en zone mixte après le match
Dans un Final 4 où les émotions s’enchaînent, Grégory Cojean savourait cette médaille de bronze. Moins focalisé sur la remobilisation express de ses troupes que sur les perspectives de la saison prochaine, l’entraîneur nantais veut capitaliser sur la continuité de son effectif : "C’est la première fois depuis longtemps qu’on a aussi peu de changements dans l’effectif. Il n’y aura qu’un seul mouvement cet été. Du coup, ma réflexion depuis hier n’était pas tant de trouver les bons mots pour remobiliser les joueurs, mais plutôt de me projeter sur la saison prochaine. Cela fait trois ans, voire plus, que je travaille avec une bonne partie de ce groupe. Il va falloir que je me renouvelle, que je trouve de nouvelles méthodes, une nouvelle approche, pour éviter que les joueurs tombent dans une forme de routine. On ne va pas tout changer, évidemment, parce qu’on a bien performé, mais j’ai tout l’été pour réfléchir à comment les surprendre, les motiver différemment."

Côté Barça, le cœur n’était pas à la fête. Défaits deux fois en deux jours, les Catalans et Dika Mem quittent Cologne bredouilles et avec la sensation amère de tourner une page douloureusement : "Terminer troisième ou quatrième, honnêtement, ça ne change pas grand-chose pour moi. Ce qui est difficile, c’est la manière, surtout parce qu’un cycle s’achève ici. Il y a beaucoup de joueurs qui vont quitter le club, et ce groupe, avec tout ce qu’il a construit, méritait de finir autrement. Je savais qu’on ne pouvait pas gagner la Ligue des champions chaque année, mais j’aurais aimé qu’on parte sur une meilleure note. Aujourd’hui, c’était important pour moi d’être sur le terrain, de me battre pour ceux qui s’en vont. Je me suis vidé physiquement et mentalement. Maintenant, place au repos, avant de repartir pour une nouvelle saison avec de nouveaux objectifs."
À Cologne, Aurélien Fort