LMS
Nouveau coach, nouvelle vie pour Chartres ?

Arrivé en milieu de semaine pour relever Amor Khedira de son intérim, Arnaud Calbry aura pour mission de colmater les brèches et pourquoi pas d'aller gratter quelques belles prestations.
Pourtant marqué comme "Officiel B" sur la feuille de match ce dimanche face au PSG (26-34), c'était bien lui le coach sur le banc. Enchaînant les allers-retours sur la ligne de touche, vociférant ses consignes pendant toute la rencontre, Arnaud Calbry s'est immédiatement mis dans le bain, lui qui n'avait plus coacher une formation de Starligue depuis Dunkerque (en 2015, avec Patrick Cazal).
Bien qu'il ne vienne que pour une saison, étant annoncé de côté d'Ivry l'an prochain, l'ancien coach de Sarrebourg ne vient non plus pour faire de la figuration, comme il l'expliquait dans les colonnes de L'Echo Républicain : "Je n'arrive pas pour tout changer. Je vais m’appuyer sur les forces actuelles, tout en travaillant sur des évolutions possibles. On va y aller tranquillement, crescendo. Il y a des articulations qu’on veut faire évoluer, un projet qu’on veut aussi faire évoluer, mais ça ne peut se faire que gentiment. Même si malheureusement, le temps, aujourd’hui, n’est pas pour nous. Alors, il va falloir être pragmatique."
Pour l'ancien pivot international, la clé de la future réussite passera par deux choses, la défense et l'envie :
"J’aime avoir un socle défensif très fort, c’est ce qui te permet de voyager. Les gens ont envie de voir des garçons qui se foutent la tronche par terre, se battent les uns pour les autres, sont courageux. Lors de ma première prise de parole, j’ai insisté sur l’énergie qu’on devait mettre. Les gens doivent avoir l’impression que tu t’es donné corps et âme."
Avec seulement deux sessions d'entraînement dans les jambes, le message semble avoir été bien reçu par les joueurs comme en témoigne Gaël Tribillon, cadre de la formation eurélienne : "On a montré de belles choses et il faut s'axer là-dessus pour progresser. Arnaud essaye de donner de la responsabilité individuelle, chacun à son mot à dire. Il a besoin de nous et on est avec lui. Ce sont des signes encourageants en tout cas."
La jeune garde se met en avant
Les problèmes de management étant désormais du passé, place au terrain. Si il y a encore du travail, Chartres a montré un autre visage face aux Parisiens, tenant la dragée haute au champion de France pendant vingt bonne minutes. Cependant, la fatigue physique s'est fait sentir en seconde période, la faute à une base arrière décimée : Quentin Minel (croisés), Yvan Verin (luxation du pouce), Eduardo Cadarso (aponévrosite) et Vinicios Carvalho (croisés). Si les deux derniers devraient faire leur retour d'ici la fin du mois d'octobre, Yvan Vérin devrait être indisponible six à huit semaines minimum. Quant à Quentin Minel, il ne reviendra pas avant avril 2026.
En attendant ces retours, le CCMHB n'a d'autres choix que de s'appuyer sur son centre de formation. Avant-dernier de la poule 2 en Nationale 1, la réserve eurélienne dispose cependant de joueurs plus qu'intéressants. Sur les dernières sorties, Tom Dufour (gardien), Jules Rose (arrière droit-pivot), Sacha Durasnel (demi-centre), Seif Galal (arrière droit) et Effadi Agbaglo (arrière gauche) ont souvent été appelés avec les pros.
Une aubaine pour ces peut-être futurs grands qui profitent des absences, sans subir trop de pression comme l'expliquait Jules Rose, auteur de ses deux premiers buts en D1 : "J'ai essayé de me mettre le moins de pression, je me suis conditionné dès l'échauffement pour juste jouer au hand comme je l'ai toujours fait. L'intégration avec les pros se passe super bien, ils sont tous très gentils, très accueillants, on est les bienvenues. Même si on sent la marche, si on est là, c'est qu'on a notre place."
Des renforts plus que bienvenue en cette période compliquée, qui atteste aussi de l'importance d'avoir une réserve qui tourne bien : "C'est très bien ce qu'ils font. On a besoin des jeunes de toute façon. Quand on voit des jeunes qui rentrent pour 5/10 minutes, qui font leur boulot, qui apportent et qui se bagarrent, on a besoin que de ça donc c'est super", concluait Gaël Tribillon.
À une semaine du déplacement à Nîmes, les Euréliens sont à un premier tournant de leur saison. La balle est dans leur camp.
Théo Alleaume