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Un Istres à deux vitesses, qui craque face à Chambéry

Istres devait tenter de se racheter à domicile après sa dernière sortie compliquée à Toulouse (35-23), et espérait décrocher une première victoire. Chambéry, de son côté, se déplaçait en Provence avec l’intention de ne pas se faire surprendre.
Devant une salle pleine, c’est la recrue chambérienne André Sousa qui ouvre le bal. À Istres, Guénolé Gaillard se pose en chef d’orchestre, inscrivant les deux premiers buts de son équipe et distillant plusieurs passes décisives à ses coéquipiers. Cependant, la partition semble mal désorganisé. Chambéry, sans forcer, profite des largesses défensives sur les extérieurs pour rapidement faire le break (2-4, 4’). Et lorsque la défense semble enfin en place, Lucas Vanègue vient la percer avec des tirs à travers (4-7, 10’).
Valentin Kieffer et Romain Mathias, encore discrets jusque-là, commencent à se montrer sur les jets de 7 mètres au quart de jeu. La défense istréenne se règle et le match semble basculer vers une opposition plus équilibrée (7-8, 13’). Les Chambériens commencent à rendre des ballons, et tous les ingrédients sont réunis pour qu’Istres refasse son retard. Mais les Provençaux, maladroits et enchaînant les fautes offensives, produisent l’effet inverse.
Alors que Romain Mathias enchaîne les arrêts, l’écart se creuse (11-15, 26’). Les Chambériens, en contrôle, déroulent leur jeu. À l’image de ce dernier temps mort à dix secondes de la fin, converti en but par Sveinn Johannsson à 6 mètres. Istres regagne les vestiaires avec un retard de six buts (12-18, 30’).

Istres y a cru jusqu'au bout
Le début du second acte est brouillon (13-18, 33’). Et dans ce vacarme, c’est une nouvelle fois Chambéry qui s’en sort le mieux (14-21, 35’). Istres tente de changer de défense en passant en 2-4, avec Bortoli et Borges devant, en vain (17-24, 41’). Chambéry bute à nouveau sur Mathias, tandis que Nathy Camara, chirurgical sur les jets de 7 mètres (7/8 à 7m), sonne la révolte.
Chambéry pose un temps mort à la 49e minute, mais ne trouve pas la solution en attaque, ce qui permet à Gensoulin de ramener les siens un peu plus près (22-25, 50’). Débordant d’envie, peut-être un peu trop, Thomas Bortoli se voit exclu pour une faute grossière. De l’autre côté, c’est Johannsson qui écope de la même sanction. Et alors que Camara était impérial jusque-là, il bute sur Valentin Kieffer, offrant une montée de balle à Chambéry, conclue par Elio Zammit (22-27, 51’).
Istres s’accroche (25-29, 54’) et serre les rangs en défense. Grâce au but de son international brésilien Borges, Istres revient à trois buts à l’entrée du money time (26-29, 55’). Chambéry contre-attaque et opte pour un jeu à sept, laborieux mais payant, avec une finition signée Johannsson à 6 mètres, sonnant la fin des espoirs provençaux (26-30, 57’). Les Istréens jettent leurs dernières forces dans la bataille, mais butent sur Valentin Kieffer. La note devient même salée en toute fin de match, avec ballons donnés à Chambéry (27-33, 60’).
Avec la victoire de Dijon dans le même temps, Istres pointe désormais à la dernière place du classement avec seulement un petit point, derrière Angers (3 points), Sélestat (3 points) et Dunkerque (5 points).
« On avait à cœur de s’engager ce soir, d’aller chercher une équipe de Chambéry qui nous semblait jouable. On a alterné entre le bon et le moins bon. Dans les moments où on doit sanctionner l’adversaire, on ne le fait pas, en première comme en deuxième période. Ça fait partie du handball, mais on a eu du mal à s’engager de la meilleure des manières. », reconnaît Guenolé Gaillard.
Ilann Thuel, à Istres