Proligue
Cournon alerte sur la tendance des “pseudos-agents”

Le club de Cournon, par l'intermédiaire de son président Cyrille Faucher, a publié une prise de position concernant la “multiplication de pseudos agents”. Le club auvergnat dénonce un phénomène qui impacte fortement les clubs, les joueurs et les agents professionnels.
“Je pense que c’est un sujet qu’il faut remettre sur la table”, estime Cyrille Faucher avec qui nous avons échangé pour mieux comprendre ce communiqué. Le président cournonnais explique la situation qu’il vit depuis trois ans et la montée en Proligue de son club. “Par exemple, j’ai un soi-disant agent qui m’a appelé 22 fois un dimanche en me menaçant car j’avais appelé un de ses joueurs. En Proligue et en N1, ces pseudos agents représentent environ 50% des joueurs” averti-t-il. “Aujourd’hui, c’est en train de se démultiplier. Ici, soit les joueurs viennent sans leur pseudo agent, soit c’est non.”
Faire ce choix, c'est se priver de joueurs : c'est un souci de système
À travers ce communiqué, il souhaite alerter ses confrères. Mais aussi les jeunes joueurs sortant de centre de formation, principalement ciblé par ces agents sans diplôme. “Il faudrait que les présidents de club et le handball français arrêtent de travailler avec ces gens-là, qui agissent sans diplôme et souvent dans des buts lucratifs, pas pour construire la carrière du joueur. C’est aussi pour dire aux familles des joueurs de ne pas travailler avec n’importe quel agent qui va leur promettre le meilleur club du monde et tout ce qui suit.”
Cyrille Faucher, qui ne se prend par pour le “porte-parole du handball français”, reste conscient de la réalité du terrain. “J’ai reçu beaucoup d’appels positifs suite à ce communiqué. Après, la pratique est différente parce que faire ce choix, c’est aussi se priver de joueurs : c'est un souci de système. Je suis juste convaincu que si les clubs laissent toujours la porte ouverte à ces personnes, ils continueront à sévir.”
Alors, est-ce le début d’un changement dans le handball français afin d’éviter des dérives trop importantes, que l’on voit dans le football depuis des années ? La porte est réouverte. Reste à savoir si les présidents et les instances emboîteront le pas.
Hugo Gueritaine