LNH - J23
Le PSG est toujours dans la course
Après la victoire de Montpellier, son concurrent direct, hier soir, le PSG était dans l'obligation de s'imposer face à Dunkerque ce soir à Coubertin. C'est chose faite, grâce notamment à une grosse prestation défensive (23-17).
Gagner un match de hand en marquant 17 buts est toujours compliqué. Mais face au PSG ça l'est d'autant plus, et Dunkerque l'a appris à ses dépens ce soir. Les hommes de Patrick Cazal n'ont jamais vraiment trouvé la solution face à Thierry Omeyer, une nouvelle fois étincelant sur le parquet de Coubertin. Le gardien de l'équipe de France avait donné le ton dès les premières minutes, en stoppant deux tirs de Pierre Soudry d'entrée de jeu. Mais il semblait bien le seul à avoir réponse aux soucis posés par les Dunkerquois, tant le PSG était aphone en attaque placée. Il a fallu attendre la seizième minute de jeu, et un but d'Honrubia, pour que le PSG ne débloque son compteur sur attaque placée (3-5, 16'). Vincent Gérard s'élevait au niveau de son adversaire et donnait même deux ballons de +4 à ses coéquipiers peu de temps après, mais Omeyer veillait au grain pour éviter que le bateau PSG ne tangue de trop. Baptiste Butto reconnaissait d'ailleurs que ses ballons "auraient pu faire douter le PSG, mais on n'a pas su les mettre au fond. On défend bien mais on bute à la finition, c'est dommage parce qu'après, c'est compliqué de gagner ici en n'inscrivant que 17 buts...". Passés ces petits soucis au démarrage, le PSG a d'ailleurs monté le niveau de plusieurs tons d'un coup et dans la foulée d'un 4-0 initié par Hansen et Narcisse, les hommes de Philippe Gardent retournaient aux vestiaires avec un but d'avance, 9-8.
Le dernier quart d'heure, c'est le Omeyer show
Et la partie de mano à mano allait continuer une bonne partie de la deuxième mi-temps. Dunkerque galérait, certes, mais Dunkerque s'en sortait toujours, et même menés de trois buts, même amputés de Kornel Nagy, les Nordistes ne baissaient pas les bras. A un quart d'heure de la fin, ils étaient encore à un but des Parisiens (16-15, 45'). Mais le dernier quart d'heure allait être, comme à Montpellier la semaine dernière, celui du show Omeyer. Pendant dix minutes, il allait fermer la baraque, sortant deux pénaltys de Romain Guillard en chemin, le deuxième alors que Touati ne s'était pas précipité pour aller le tirer..."Quand les gars se refilent le ballon pour ne pas aller shooter sur lui, on sait que Titi a fait son job" rigolait Daniel Narcisse après le match. Et avec ses 16 arrêts, à près de 50% de réussite, évidemment qu'il a été le facteur décisif en faveur du PSG. Et alors que les Dunkerquois, à la rupture physiquement, butait sur le gardien de l'équipe de France, Gérard était lui abandonné par sa défense. Il fit bien quelques exploits, éteignant par la même occasion un Honrubia décidément à la dérive, mais lâché par sa défense, il finissait par lâcher face aux coups de boutoir de Narcisse et Hansen, qui creusaient irrémédiablement le score. 23-17 pour le PSG, le score peut paraître sévère tant les Dunkerquois se sont accrochés, mais il est somme toute logique quand on compare les rotations des deux équipes et la discipline affichée par les Parisiens, comme l'a conclu Daniel Narcisse : "On a cherché à rester patients, à ne pas se précipiter quand ils sont revenus au score. L'équipe a fait un gros boulot pour rester concentrée dans les moments difficiles, et on a été récompensés ce soir".