Mondial 2015 - J2
Dix minutes de trop pour la Biélorussie
A l'issue d'une rencontre marquée par les deux exclusions directes des Biélorusses Siarhei Rutenka et Viachaslau Shumak, l'Espagne s'est imposée contre la Biélorussie (38-33). Les Espagnols auront du puiser dans leurs réserves pour enfin parvenir à se détacher au score dans les dix dernières minutes du match.
Les Espagnols se sont fait peur... "Un premier match de mondial, ce n'est jamais facile, souligne Joan Canellas. La manière n'a peut-être pas été là mais on doit aujourd'hui se satisfaire d'avoir gagné. Le prochain match sera meilleur." Le match débute pourtant sur un rythme soutenu (4-4, 6'). Raul Entrerrios et Jorge Maqueda mènent la danse pour les Espagnols mais la défense ibérique n'est pas à la hauteur de son attaque. Alors qu'on pensait l'exclusion de Sirhei Rutenka après un quart d'heure fatale pour les Biélorusses, il n'en fût rien. Après quelques minutes de flottement (15-10, 20') les Biélorusses stoppent l'hémorragie pour se remettre dans le bain. "On a vraiment été très moyens en défense aujourd'hui, lâche Manuel Cadenas, le technicien ibère. Peut-être que mes joueurs se sont dit que, sans Rutenka, ça serait plus simple mais ils ont eu tort. On savait que le Belarus était une nation en constant progrès depuis quelques temps et que, même sans un joueur que je considère comme l'un des meilleurs du monde, elle pouvait être dangereuse." A la mi-temps, l'Espagne mène (21-17, MT).
Du coup, les Espagnols finissent par trembler. Lorsque Viachaslau Shumak permet aux siens de revenir à deux longueurs (28-26, 43'), la trentaine de supporters biélorusses et la centaine d'espagnols font enfin résonner une salle jusque-là bien calme. Mais, l'exclusion de ce même Shumak, quoiqu'un peu sévère, anéantira complètement les espoirs des verts. "On n'a pas été bons du tout en défense mais on a surtout craqué physiquement dans les dix dernières minutes, explique Barys Pukhouski. Deux exclusions directes, c'est beaucoup..." Finalement, l'Espagne finit par se mettre définitivement à l'abrien inscrivant un 6-2 dans les huit dernières minutes de la rencontre (38-33, FT)."L'Espagne mérite sa victoire, concède Iouri Chevtsov. Même si nous avons plutôt bien attaqué, on n'a pas su bien défendre et nos gardiens n'étaient pas dans un bon jour. L'arbitrage? Je n'ai pas vu les images et je n'ai pas envie de polémiquer."
Espagne : Rocas 5/5, Maqueda 6/10, Tomas 4/4, Entrerrios 3/5, Aguinagalde 6/6, Ugalde 1/1, Rodriguez 1/1, Canellas 5/8, Morros, Garcia 2/3, Rivera 1/2, Guardiola 1/1, Dujshebaev
Belarus : Brouka 1/1, Babichev 4/7, Kamyshyk 3/6, Pukhouski 4/6, Kniazeu 1/4, Rutenka 1/2, Nikulenkau 3/9, Shylovich 4/12, Niazhura, Chystabayeu, Charapenka, Shuma 4/4, Baranau 1/2, Tsitou 5/5