EdF (M)
La France ne verra sans doute pas les demies
Dans le dernier match de poules, véritable quart de finale, qui l'opposait à la Norvège, la France s'est inclinée (24-29)
Le début de match sourit à l'équipe de France. Parfaitement organisée défensivement, elle empêche les Norvégiens de se lancer en prenant notamment Sander Sagosen en stricte, tandis que Thierry Omeyer empile les arrêts. Avec ses six arrêts en treize minutes, il est l'arme principale des Bleus, tandis que Daniel Narcisse fait feu de tout bois. C'est encore lui qui, après avoir scoré trois fois dans le premier quart d'heure, décale Mickaël Guigou pour le +3 (7-4, 16'). Mais alors que tout semble aller pour le mieux, Ole Erevik se réveille dans la cage norvégienne, et ses arrêts aident ses coéquipiers à monter les ballons. Les Français sont en difficulté sur le repli défensif et encaissent un 0-4, malgré le temps-mort posé entre temps par Didier Dinart. L'écart pourrait même être plus grand sans quelques arrêts d'Omeyer, qui limite les dégâts. L'entrée sur le terrain d'Olivier Nyokas redonne du peps à l'attaque française mais les Norvégiens ont pris leur rythme de croisière. Même en échec, ils finissent par trouver la faille, à l'image de leur arrière droit Tönnesen, qui donne un but d'avance aux siens avant la pause (11-12, MT).
Un manque de rythme criant
La Norvège, peu impressionnée, continue à jouer crânement sa chance au retour des vestiaires, profitant notamment de l'apathie de l'attaque française. Daniel Narcisse, qui survolait les débats en première période, joue en marchant, tout comme ses partenaires de la base arrière, et les Nordiques s'en accommodent sans souci. Sans être géniaux, ils font la course en tête, et Bjarte Myrhol leur donne trois buts d'avance en contre-attaque (17-20, 42'). Le temps-mort de Didier Dinart n'y change rien et plus les minutes passent, plus le match s'embourbe dans un festival de fautes techniques, ce qui ne profite évidemment pas aux Bleus. Vincent Gérard n'a pas plus de solutions face à Kent Robin Tönnesen, et ses coéquipiers commencent à s'agacer, un scénario déjà vu contre la Pologne. A cinq minutes de la fin, la messe est dite. Sander Sagosen marque un énième but improbable, tandis que Benoit Kounkoud envoie son chabala au dessus de la cage d'Erevik (22-28, 53'). Le dernier baroud d'honneur est inutile et ne permet pas aux Bleus de croire à un improbable scénario où la Croatie, en atomisant la Pologne, leur permettrait de se qualifier. Battue 24-29, la France ne verra sans doute pas les demi-finales de cet Euro polonais.
FRANCE - NORVEGE 24:29 (11:12)
FRANCE : Gérard (0/4 dont 0/1 pén), Omeyer (10/35 dont 1/3 pén); Rémili, O. Nyokas (1/4), Narcisse (7/9), Honrubia, N. Karabatic (3/8), Mahé (1/2), Abalo (4/7), Sorhaindo (0/1), Guigou (5/6 dont 3/4 pén), L. Karabatic, Fabregas, Derot, Porte (3/5), Kounkoud (0/1)
NORVEGE : Erevik (13/37 dont 1/4 pén), Christensen; Sagosen (4/6), Kristensen, Hykkerud (2/2), Myrhol (4/5), Overby, Mamelund, Tonnesen (6/8), Jondal (4/6 dont 1/2 pén), Björnsen (5/6 dont 2/2 pén), Lindboe, Gullerud, O'Sullivan (0/1), Reinkind (0/2), Lie Hansen (4/8)
A Cracovie, Kevin Domas