LdC - J1
Kiel étouffe Paris
On découvrait la nouvelle formule de cette ligue des champions l'année dernière où des chocs nous étaient proposés à chaque journée. Rien n'a changé cette année et depuis le tirage, la case de ce dimanche était cochée tant ce Kiel - PSG était attendu. Comme l'année précédente, Paris commence sa campagne européenne par une défaite en Allemagne. Dans un match de très haut niveau, Kiel fait tomber le PSG 28-27.
Un début de rencontre haletant
Le combat physique escompté a bien eu lieu dès les premières minutes de ce choc. Paris prenait tout de suite les devants grâce à Mikkel Hansen et comptait même trois buts d'avance au bout de 5 minutes de jeu, s'appuyant sur une défense homogène et l'anticipation de Gensheimer sur une passe de Vujin (4-1). Mais les troisièmes de la dernière édition de cette ligue des champions, qui avaient d'ailleurs battu ces mêmes "Kielers" en petite finale, tombaient dans la précipitation et voyaient Raul Santos tromper Omeyer à deux reprises pour revenir à 4 partout.
Passé ce début de match rocambolesque ; le duel physique où les contacts étaient rendus coups pour coups empêchait les deux équipes de trouver des solutions évidentes devant le but. L'écart ne changeait presque pas avant que Weinhold ne trompe Omeyer d'un tir en appui pour offrir un avantage de +2 (13' 7-5) et ainsi faire exploser la Sparkassen Arena qui n'avait pas besoin de ça pour déjà être considérée comme un "chaudron".
Les attaques devenaient de plus en plus dures pour Paris qui s'en remettait à Karabatic pour tenir au score alors que de son côté, le jeune arrière Suédois de Kiel, Nilsson, fusillait le portier parisien à 9mètres, plein de sérénité.
La tension à son comble, les deux minutes fusaient en fin de première mi-temps avec une intensité défensive incroyable mais pas forcément étonnante sur un tel match. Duvnjak haranguait son public et offrait dans les dernières secondes un caviar à Ekberg qui ne pensait pas trouver la jambe tendue d'Omeyer sur son tir. L'ancien Kieler permettait donc aux parisiens de rentrer aux vestiaires avec un score de parité (15-15).
Le match Gensheimer - Santos
Les deux ailiers gauches se seront répondu tout au long de la rencontre. Rencontre éclairée par ces deux droitiers nous ayant offerts des gestes exceptionnels. Gensheimer finira son premier match européen avec le PSG sur un 10/12 tandis que Santos, aussi impétueux dans son comportement que son jeu (il s'est même permis un "dab") finira avec un 4/6.
Paris ne rompt pas
Au retour des vestiaires, le club baltique ne ménageait toujours pas ses efforts et tentait d'étouffer le PSG avec des attaques portées par sa ligne d'arrières, solidement soutenue par le binôme Landin - Wolff qui ne faiblissait pas. Néanmoins, leur homologue parisien, Gorazd Skof permettait au PSG de rester en vie d'abord sur Ekberg en contre attaque, puis sur 7mètres devant Weinhold.
L'intensité ne baissait pas, les 2 minutes continuaient à tomber, obligeant presque "naturellement" les supporters de la Sparkassen Arena à siffler Nikola Karabatic, qui malgré ses deux buts (alors à la 45e) se retrouvait être un véritable poison pour la défense du THW. La tempête essuyée, Paris repassait même devant à la 46ème minute après un but de Mikkel Hansen (21-20). Le ballon devenait de plus en plus chaud et Gislason, l'entraîneur de Kiel tentait le pari d'une ligne d'arrières composées de deux jeunes et d'un vieux "briscard". A savoir Bilyk et Nilsson (19 ans chacun...), épaulés de la légende locale, Christian Zeitz. Ce dernier égalisait même, dès sa rentrée après un passement de bras laissant Hansen dans le néant (22-22).
Les arrêts de Skof et le but de Nikola Karabatic qui offrait le +2 à la 52' furent vite annihilés par le retour de Kiel, grâce une fois de plus à un coup de fusil de Nilsson et d'une lucarne de Zeitz quelques secondes plus tard.
Dans une atmosphère irrespirable, Gensheimer se faisait justice tout seul après une faute de Sprenger mais Christian Zeitz, encore lui, ne le laissait pas jouir de cet avantage longtemps.
Zeitz : Papy fait de la résistance
Il reste alors moins d'une minute quand le technicien Islandais pose son temps mort, essayant de se faire entendre alors que le public entonne le fameux "Schwarz und Weiß", les deux équipes sont dos à dos : 27 partout. Sur l'attaque suivant le temps mort, celui qui avait déjà fait la légende de ce club se joue de la défense parisienne et de Thierry Omeyer avec une feinte avant de tirer dans le but plus que découvert. Paris aura eu l'occasion de ramener un nul, mais la dissuasion des Kielers aura eu raison de Stepancic qui aura quelque peu balbutié son handball sur ce coup ci. Le dernier jet franc ne donnera rien, sur le gong, Mikkel Hansen verra son tir contré par Christian... On vous laissera deviner.
La défense de Wiencek, étincelant et dur au mal ce soir, bien aidé par ses coéquipiers, aura eu raison des estocades parisiennes en fin de rencontre. Les supporters peuvent crier "Sieg" et ils y sont sûrement pour quelque chose. Kiel prend deux points qui compteront beaucoup dans quelques semaines.