Cesson maîtrise le défi Ivryen

C'était un match qui avait tout d'un piège pour Cesson qui se déplaçait à Delaune pour affronter Ivry. Les Ivryens voulaient prendre des points et avancer vers le maintien, malheureusement Cesson aura été impressionnant de maîtrise (23-26).

"Ils n'avaient pas beaucoup de pression contre nous, je crois, ce qui est dangereux quand on vient à Ivry. On savait que ça allait être compliqué" . Il a vu juste Yérime Sylla, content en sortie de match, car Cesson en a eu du fil à retordre. Avec une défense haute en 3-3 ou 2-4 qui voit Mathieu Bataille et Leo Martinez se dépenser sans compter devant Ruiz Margaria, Ivry gène le début de rencontre des Bretons (6-6, 11e). "Ce sont des défenses qu'on avait bien travaillée, on s'attendait un peu à ça" rétorque Mathieu Lanfranchi. Mais même lorsqu'il se démarque enfin et que le score s'éloigne (7-11, 12'), Ivry profite des erreurs de Cesson. Parmi elles, le retour irrégulier de Maxime Derbier sur Pablo Simonet en contre, sanctionné d'un sept mètre et d'une exclusion temporaire va permettre à Ivan Stankovic de faire revenir les siens dans le match (11-11, 24').

Des erreurs qui se payent cher

"Mes joueurs ont fait un bon match, mais on a perdu de la concentration, quelques ballons, et c'est ça qui fait qu'à la fin on est à +3" . Il était amer Rasko Stefanovic, mais le match lui donne raison. Premier signe en fin de première mi-temps avec des ballons chauds mal négociés et un retour au vestiaire moins confortable que mérité (12-15, MT).

Des balles perdues, et une attaque qui baisse pavillon face aux portiers de Cesson et une défense bien en place : "on est contents d'avoir été solides car on ne l'a pas été souvent à l'extérieur" se satisfaisait d'ailleurs Yérime Sylla. Seul Mathieu Bataille (2/2) et surtout César Castro (9/10) donnaient des points en seconde période à Ivry avec 7 buts en 24 minutes (19-25, 54e). Bien peu face à une équipe de Cesson tout en équilibre entre le virevoltant Romain Briffe (2/4), le battant Mathieu Lanfranchi (5/7) et l'inévitable Ibrahima Sall (7/10). Un collectif serein même lorsque Ruiz Margaria s'énerva trop fortement : "On a eu l'intelligence de rester calme" . Les futurs adversaires Nîmois de Cesson en savent quelque chose... Un final zen permis également par deux parades sur sept mètres de Kévin Bonnefoi, pour une victoire méritée (23-26, SF). Tout ne sera pas pourtant à jeter pour les Ivryens, dont l'entraîneur aperçoit le positif : "On progresse, on est toujours en progression, il faut garder ça pour les prochains matches. Notamment les jeunes, bien sûr, ils prennent de plus en plus de temps de jeu et ils progressent" . Maintenant une ou deux victoires de plus ne serait pas de refus pour Rasko Stefanovic.

Réactions à chaud

Mathieu Lanfranchi (Cesson) : On savait que ce serait pas facile : Ivry avait assuré son maintien, même si c'est vrai que c'était pas fait mathématiquement, donc ils avaient plus rien à perdre. Quand c'est comme ça, c'est une équipe qui joue libérée, on a su être devant la grande majorité du match et c'est ce qui a fait la différence. Derrière on a su gérer les moments importants avec une grosse défense, on progresse là dessus, et ça faisait longtemps qu'on avait pas gagné à l'extérieur. Ça fait du bien. Maintenant on enchaîne encore les matches à l'extérieur, va falloir s'appuyer là-dessus, et ne pas oublier qu'il y a quelques petites choses qui ont pas été, à la fin, et va falloir gommer ça face à des équipes qui seront un peu plus expérimentées. Faut reconnaître que sur certaines actions on a eu de la réussite, et que derrière notre défense aura récupéré beaucoup de ballons à gérer en attaque. On va continuer pour aller chercher nos objectifs, toujours.

César Castro (Ivry) : Il manquait pas grand chose, on avait de l'envie mais on a fait pas mal de petites bêtises tous chacun notre tour, et ça nous a pas permis de prendre l'avantage. On a couru au score toute la partie et on est déçu car on aurait aimé mieux. Cesson a bien joué le coup, ils ont calmé quand il fallait... On pense quand même qu'on pouvait l'emporter et ça n'a pas souri ce soir. Pour moi, c'était qu'un match, on verra si ça se reproduit... Mais ça fait toujours plaisir bien sûr.

À Ivry, Maxime Thomas