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Aix ne veut plus entendre parler de maintien
Douzièmes la saison dernière, les Aixois aimeraient bien viser plus haut cette saison. D'ailleurs, leur recrutement à l'international le prouve. Mais sauront-ils se frayer un chemin dans la meute des prétendants aux candidats au milieu de tableau ?
Avec un recrutement aussi intéressant que Joan Saubich, Ole Erevik, Jérôme Fernandez et Juan Andreu (photo de droite), on espérait forcément mieux du Pays d'Aix que la douzième place finale. Avec notamment une période sans victoire de février à avril qui a laissé un goût amer à Stéphane Cambriels, son directeur sportif : "On a beaucoup remanié l'été passé mais le bilan final n'est pas satisfaisant. On peut invoquer les blessures, le fait que nous ayions eu un effectif limité en quantité. Il n'y a que sur quelques matchs que nous avons vraiment vu l'équipe que nous souhaitions voir." Verra-t-on, alors, le PAUC qu'on espère cette saison ? En tout cas, le recrutement peut faire saliver. Sergyi Onufryienko, Jordan Camarero, l'Autrichien Thomas Bauer, les deux Egyptiens Ali Zein et Mohamed Mamdouh, le casting a de la gueule. Si on y ajoute les jeunes du centre de formation, Aix ne devrait plus connaitre de soucis d'effectif cette saison. "On n'a pas forcément cherché des noms, mais surtout des gens qui pouvaient apporter un plus à notre effectif. Ces nouveaux, même s'ils sont peut être peu connus ici, sont des joueurs d'expérience et internationaux". Reste le cas du gaucher algérien Ayoub Abdi. Engagé pour trois saisons, il n'a toujours pas rejoint la Provence, retenu par sa fédération. "La fédération algérienne ne respecte pas les règlements internationaux. D'après ce que le joueur me dit, elle retient son passeport et il ne peut donc pas faire son visa. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un contrat de trois ans chez nous, et qu'il jouera au PAUC, ou il ne jouera pas" explique Cambriels.
Iosu Goni en meneur de troupes ?
En attendant la résolution, ou non, de cette péripétie, tout le groupe a repris le chemin du Val de l'Arc à la fin juillet, sous les ordres de Didier de Samie, l'adjoint de Jérôme Fernandez retenu au Brésil par les Jeux Olympiques. Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France devrait encore jouer cette saison, tout en s'éloignant petit à petit du terrain pour laisser la place et ainsi voir émerger de nouveaux leaders. Robin Cappelle parti à Istres, Jérôme Fernandez sur le banc de touche, Iosu Goni semble en pôle position pour prendre le flambeau, d'autant plus qu'il a été nommé capitaine pour la saison à venir. "De tout temps à Aix, on a manqué de leaders, si on excepte Nikola Karabatic. Iosu peut effectivement tenir ce rôle là, on lui a fait une proposition de contrat longue durée car on a envie qu'il s'inscrive avec nous dans l'avenir et qu'il a le profil pour tirer le groupe vers le haut, sur le terrain comme en dehors" souligne son directeur sportif. Leader sur le terrain, Onufryienko pourrait aussi le devenir, après son passage au PSG. Déjà désiré l'été dernier par le PAUC, il aura la lourde charge de remplacer Luc Tobie, parti à Nîmes, et d'enfin faire fuir le signe indien qui poursuit les arrières droit aixois. Isaias Guardiola, Robert Markotic, Alexandros Vasilakis et, dans une moindre mesure, Kosta Savic, les échecs sur le poste ont été nombreux ces dernières années.
Viser la première moitié de tableau
Pour sa quatrième saison dans l'élite, le PAUC aimerait bien viser un peu plus haut que le maintien, objectif jusqu'alors. "Je ne veux plus en entendre parler" rigole, à moitié, Stéphane Cambriels. "Nous avions visé 2017 pour atteindre l'Europe, je crois que nous sommes toujours dans les temps. Nous aimerions acquérir le maintien plus facilement que la saison passée, et pourquoi pas aller chercher une place entre 6 et 9". Sur le papier, pourquoi pas, mais dans les faits, il va falloir s'accrocher, puisque quasiment toutes les équipes déclarent viser la première moitié, et qu'il y aura forcément des déçus. Et les Aixois, avec de nouveau un grand chamboulement dans l'effectif cet été, ne se facilitent pas la tâche. "C'est notre ambition désormais, de fidéliser les joueurs et de ne pas avoir à reconstruire tous les étés. Nous avons un effectif de qualité, nous aimerions le garder dans la durée" espère le directeur sportif provençal. Avec un groupe identique ou presque d'une année sur l'autre, plus facile de bâtir, ce qui a été compliqué à faire jusque là. Premier rendez-vous au Val de l'Arc dès ce weekend, avec le premier tournoi organisé par le PAUC. L'Appart City Cup réunira sur deux jours Nîmois, Espagnols de Léon et Tunisiens de l'Espérance. Et permettra à tout le monde de se faire sur une idée si ce nouveau crû aixois peut aller voir plus haut.
Kevin Domas