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LSL - J26

Mohamed Mokrani, des adieux et un maintien ?

, par Dalibor

Les quatre premières places verrouillées, l'enjeu majeur de cette dernière journée de Lidl Starligue résidera principalement en le nom du club qui accompagnera Sélestat en Proligue la saison prochaine. Vous avez sorti vos calculettes ?

Trois clubs pour un strapontin dont personne ne veut, voilà l'équation à résoudre demain soir pour la descente en Proligue. Avec 16 points, Cesson devance Créteil et Saran qui pointent deux points derrière. Les Bretons se déplacent dans le Val de Marne tandis que Saran va à Chambéry, dans un match où les Savoyards n'auront plus rien à jouer. "On a sorti les calculettes, on sait que si on gagne de plus de six buts, on ne descend pas. C'est le seul cas de figure qu'on envisage. Pour la première fois qu'on lutte pour le maintien, on a notre destin entre nos mains" résume Mohamed Mokrani qui, à 36 ans, tirera sa révérence après ce dernier combat. Pour que l'équipe dont il est le capitaine se maintienne, quel que soit le résultat de Saran, il lui faut s'imposer de cinq buts, ou plus face à Cesson. Point à la ligne. Les Loiretains, eux, seront hors course si jamais ils ne font pas mieux que Créteil, pour qui le goal-average particulier est favorable. "Cette saison a été particulière depuis le début, beaucoup de fois nous avons eu largement la possibilité de gagner mais nous ne l'avons pas fait. Mais en ce moment, le contexte est différent, en termes de confiance. La victoire à Chambéry a été un tournant" continue le pivot cristollien, tandis que Fabien Courtial, le coach saranais, voulait encore y croire la semaine dernière : "Quand on voit ce qu'on réalise à Paris puis face à Dunkerque avec le même groupe, on ne sait pas à quoi s'attendre. L'espoir est infime, mais ne comptez pas sur moi pour jeter tout de suite l'éponge."

Mokrani : "Jouer le maintien, presque plus dur que de jouer un titre"

Pour Mohamed Morani, ce sera l'occasion de dire adieu à une Starligue dont il a fréquenté les parquets pendant vingt saisons. D'Ivry à Créteil, en passant par Dunkerque, il y a trouvé "beaucoup de groupes exceptionnels, mais retenir un moment serait trop compliqué. Peut-être la communion avec les supporters après la victoire en coupe de France en 2011." Le Franco-Algérien va désormais se tourner vers des études de kiné, qu'il débutera à Lille dès la rentrée. Il avait bien la possibilité de continuer encore un an avec Créteil, mais l'opportunité l'a décidé à ne pas donner suite. "Je crois que c'est le bon moment pour arrêter, désormais les priorités se sont inversées. J'ai pu évoluer dans trois clubs ambitieux, gagner des titres, des choses que je n'aurais pas forcément imaginé quand j'étais petit" continue Mokrani, qui décrit sa dernière saison avec Créteil, comme "une des plus enrichissantes". "Jouer le maintien, c'est presque plus dur que de gagner un titre. Mentalement, tu dois être encore plus fort, tu dois te battre. Déjà que tu n'es pas bien, en plus quand tu lis partout que ton équipe est condamnée à dix journées de la fin..." poursuit-il. Son départ, ajouté à aux autres que va subir l'US Créteil à l'intersaison, va forcer Christophe Mazel à rebâtir. Mohamed Mokrani veut, lui, juste partir avec le sentiment du devoir accompli. "C'est une dernière journée avec beaucoup d'émotion, mais je ne pourrai savourer ma fin de carrière qu'avec le maintien assuré. Je ne prendrai pas de plaisir si ma mission n'est pas accomplie" conclut-il. Son mental de guerrier le suivra donc jusqu'au bout.

Dunkerque a son destin en main

Dunkerque aussi a encore quelque chose à jouer, puisqu'actuellement sixièmes, les hommes de Patrick Cazal reçoivent Aix et ont, eux aussi, leur destin dans leurs mains. Une victoire et ils seront sûrs de ne plus bouger au classement, de pouvoir demander une invitation, et peut-être de l'obtenir, pour la prochaine coupe EHF. "C'est vrai que quand on y pense, on a du mal à y croire. Mais le groupe a bossé, jamais rien lâché et la dynamique de victoires s'est installée" disait le coach dunkerquois à Saran mercredi dernier. "Comme quoi, la confiance, ça ne tient à pas grand chose. Il reste juste un dernier coup de collier à mettre et on pourra apprécier le travail bien fait". Toulouse, qui reçoit Nîmes, peut bien espérer profiter d'une quelconque chute nordiste, mais au vu de la dynamique actuelle des Dunkerquois, il se peut fort qu'une éventuelle victoire des hommes de Philippe Gardent ne serve pas à grand chose.

Un festival de buts sur les autres terrains ?

Sur les autres terrains de Starligue, cela risque de se finir en All-Star Game un peu partout. Le PSG - Nantes, qu'on pouvait penser décisif pour le titre il y a quelques semaines, sera un match de gala, tout comme le Montpellier-Sélestat et le Saint-Raphaël-Ivry. Il reste encore un intérêt à ces rencontres mais uniquement pour les classements aux distinctions individuelles. Et aussi, pour empocher quelques euros de plus ou de moins en fin de saison, on pense notamment aux Ivryens. Mais sinon, on risque fort d'avoir affaire à des avalanches de buts !

Le programme de la vingt-sixième journée

Jeudi 08.06 Créteil - Cesson à 20h30 Chambéry - Saran à 20h30 (en direct sur beIN Sports 3) PSG - Nantes à 20h30 (en direct sur beIN Sports 1) Montpellier - Sélestat à 20h30 Saint-Raphaël - Ivry à 20h30 Dunkerque - Aix à 20h30 Toulouse - Nîmes à 20h30

Kevin Domas

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