Mondial U19
Montrer son vrai visage
L'équipe de France jeune va s'envoller pour Tbilissi en Géorgie où elle disputera le mondial jeune (U19) du 8 au 20 août. À Tignes, elle s'est préparée une dernière fois face à la Slovénie, bouclant une préparation musclée.
C'est un traditionnel point de rendez-vous avant le départ vers le championnat annuel. Le groupe à Eric Quintin a cependant connu deux modifications cette année. La première est que le groupe était déjà connu bien avant ce dernier match, la seconde étant le nom de l'invité, la Slovénie. Le choix de la Slovénie, 4e du dernier Euro, après celui de la Croatie, vice-champion, étonne alors que jusque là les rendez-vous ce faisaient avec des équipes plus faibles. Exemple de la Serbie en 2016 ou de la République Tchèque en 2015. « C'est aussi car, humainement, ça se passe très bien avec les staffs de la Slovénie et la Croatie, explique le sélectionneur Eric Quintin. Avec la Slovénie on a un grand respect mutuel et on arrive à bien travailler ensemble. De plus, nos joueurs ont besoin d'avoir des équipes fortes » .
L'art de la difficulté
Une équipe forte, ils l'ont eu. Après avoir dominé largement juqu'à la 40e minute, les jeunes français ont vu leurs adversaires fondrent sur eux jusqu'à prendre l'avantage (24-23, 43e). Malgré que la Slovénie soit privée de son prometteur meneur, Tilen Kosi blessé durant la rencontre, elle parvient à tenir l'avantage. Des échecs aux tirs des deux côtés poussent toutefois la décision jusqu'à la dernière seconde, quand un 7m va décider de la victoire slovène (33-34, FM). « Les minots sont dans le rythme, on a eu des adversaires valeureux en préparation pour la première fois. Mais, en même temps, on va avoir une poule compliquée en Géorgie. Aujourd'hui on a aussi travaillé sur des défenses qu'on ne souhaitait pas. C'est un échange avec les Slovène qui souhaitaient une 0-6. » Cette capacité à ce mettre en difficulté, à l'instar de la demi-finale ou de la finale de l'Euro en 2016 interroge toutefois : « C'est vrai, au final quel est notre vrai visage ? À -9 en demi, on est des sous-merde et à +1 on est champion. Pour le moment, on ne se prend pas la tête, on veut juste continuer à avancer avec ces joueurs » .
Un début rude
Des joueurs que le sélectionneur connaît bien, car le groupe subit très peu de changement. Seul le poste de pivot connaît une refonte avec deux grands phénomène. « On a du se priver de Antoine Jonnier qui a un problème à l'épaule, on a fait le choix de le préserver. On a le retour de Robin Dourte qui était indisponible lui l'année dernière, puis on récupère Hugo Brouzet qui est un gros potentiel. Mais si Antoine avait été dispo, le choix aurait été bien difficile. » Un groupe qui va désormais affronter une poule complexe composée des trois nordiques Norvège, Danemark et Suède, de la toujours difficile Egypte et du Bahrain qui sera le plat d'entré inconnu « et à dix heure du matin ! [Rire]. » Pas de quoi s’inquiéter même si : « On a pas de crainte. On le voit plutôt comme un défi, avec la certitude d'avoir un engagement fort. Si on prend pas le bon fil, c'est sûr que ça deviendra compliqué » .
À Tignes, Maxime Thomas