CdF (F) - 1/2
Vite se remettre en route
Ce soir, quatre équipes tenteront de décrocher leur place pour la finale de la Coupe de France (25/26 avril prochain à Coubertin). Nîmes et sa nouvelle recrue Allison Pineau accueillera Fleury, l'actuel leader de LFH, tandis que le Havre tentera de faire un coup contre Metz. Analyse de ces deux rencontres.
Nîmes - Fleury (20h30, beIN Sports 3)
Demi-finale au sommet ce mercredi à Nîmes. Les coéquipières de Mouna Chebbah, meilleure buteuse de LFH (109 buts), devront se défaire du leader qui compte qu’une seule défaite en championnat, la Fleury-Loiret HB. La dernière fois que les Orléanaises étaient venues au Parnasse, les deux équipes s’étaient quittées sur un match nul (26-26). Ainsi, Christophe Chagnard le technicien gardois aborde ce match avec "beaucoup d’envie et d’espoir pour espérer décrocher une finale". Un match qui s’avère cependant difficile pour lui dans la mesure où ses internationales étaient parties avec leur sélection et notamment Mouna Chebbah qui n’est rentrée que lundi d’Angola. Elle y avait disputé une place pour les JO 2016 avec sa sélection tunisienne. "C'est un manque de respect envers les filles, regrette Christophe Chagnard. Cela montre un désintérêt pour les clubs de la part de la Fédération que de faire jouer une demi-finale de coupe de France après un weekend où les internationales ont été grandement sollicitées. C'est un manque d’intelligence de la part de la FFHB". Sur l’aspect tactique, "il va falloir être solides en défense, souligne-t-il. Fleury est une équipe qui a énormément de qualités, tant individuelles que collectives. Il y a des joueuses de duel qui sont très performantes. Forcément, on sait que le match va être compliqué."
De son côté, Frédéric Bougeant aborde ce match "relâché" . Parce qu’on s’est entrainé une seule fois ce matin [Mardi] en étant complet, en essayant de faire récupérer tout le monde surtout aux vues du match de dimanche contre Paris", explique-t-il. La rencontre importante de cette semaine est évidemment pour lui ce dimanche en championnat face aux deuxièmes, Issy-Paris qui pointe à trois longueurs au général. "J'ai envie d’aller en finale mais pas à n’importe quel prix", souligne Frédéric Bougeant. Il fait confiance à l’expérience emmagasinée par le groupe depuis le début de saison pour vaincre Nîmes en n’ayant pu travailler qu’une seule fois avec son groupe complet. "J’aurais préféré avoir une journée de plus pour travailler, regrette-t-il. On a quand même un parcours depuis le mois de novembre qui n’est pas anecdotique avec une série d’invincibilité donc on va essayer de s’appuyer sur ça et sur les équilibres qu’on a depuis le début de saison."
Le Havre - Metz (20h)
De l'autre côté du pays, les Havraises affronteront les Messines aux Docks. Le calendrier du Havre reste assez complexe à aborder pour Sandor Rac dont l'équipe est encore engagée sur trois tableaux (championnat, coupe de France, Challenge Cup). "Cette saison, il nous reste cinq matchs à jouer : deux contre Metz et trois contre l'UMB-B, sourit-il. Cependant, nos deux rencontres contre Metz seront bien différentes. Je pense d'ailleurs que les Dragonnes auront davantage la pression ce soir que nous car, pour l'avoir connue lorsque j'y étais, il y a toujours cette culture de la gagne lorsqu'on joue à Metz donc ce trophée est très important pour eux. Mais attention, nous voulons également notre place en finale ! Le schéma du second match sera différent puisque nous avons davantage besoin de points que eux en championnat. Donc la pression sera différente." Pour préparer cette rencontre, tous comme les trois autres formations de ce carré final, il aura manqué quelques joueuses à Sandor Rac durant une bonne semaine. Trois au total. "Ce n'est pas forcément l'idéal surtout que j'avais également quelques joueuses qui revenaient de blessures, souligne le technicien serbe. Cependant, il va falloir jouer à fond et je ne lâcherai pas cette rencontre. Le gros avantage que possède Metz est que, sur ce match de coupe, le club a droit d'aligner toutes ces étrangères dont Basic, par exemple. Les Messines sont de toute façon favorites sur ce match, c'est un groupe que je connais bien."
Jérémy Roussel, lui, refuse de s'épancher sur le fait que Metz jouera le Havre deux fois en une semaine. "Le match le plus important, c'est toujours celui qui arrive, explique-t-il. Ce seront les joueuses qui seront les plus déterminées à passer cette demi-finale et à finir le plus correctement la saison qui auront le plus de temps de jeu." Au Havre, le staff messin a choisi de partir avec 18 joueuses. "C'est assez inhabituel puisque j'ai davantage l'habitude de jouer sur la complémentarité plutôt que la compétitivité, explique Jérémy Roussel. Cependant, le calendrier fait que j'ai récupéré certaines internationales lundi soir, d'autres mardi matin... On a préparé cette rencontres avec 10 joueuses!" Ce soir, ce sera prime à l'expérience dans les rangs messins. "Mais les jeunes ont mis plus qu'un pied dans la porte et s'il y a une défaillance, je n'hésiterais pas à les solliciter." Ce que redoute le plus le technicien messin reste la difficulté de l'analyse du groupe havrais. "C'est une équipe solide capable d'alterner le bon et le moins bon, explique-t-il. Comme nous, le Havre est à la recherche de stabilité. L'effectif normand dispose de joueuses capables de surprendre, d'être redoutables même par moments un jour, et d'être tout l'inverse le lendemain. Une rencontre contre une équipe comme le Havre est vraiment compliquée à préparer."
Maxime Cohen et Clément Domas