Nous avions quitté le H65 Höör le 11 mai 2014 au Palais de Sports d'Issy-lès-Moulineaux. Ce dimanche là, les Suédoises avaient réalisé l'exploit de battre la formation d'Arnaud Gandais en France après s'être incliné à domicile (19-21 / 23-21) en finale de Challenge Cup. Le premier titre européen pour la formation de Niklas Harris. Ce soir, et malgré les événements tragiques de cette nuit, le H65 Höör entamera sa campagne européenne contre Nantes. L'occasion de retrouver le désormais célèbre entraîneur suédois pour évoquer la progression de son équipe depuis son dernier passage en France (ndlr : interview réalisée hier).
Handnews : Tout d'abord et un peu plus d'un an après votre sacre en Challenge Cup que reste-t-il du premier sacre européen de l'histoire du H65 Höör?
Niklas Harris : "De fabuleux souvenirs ! Ce titre était et reste le premier remporté par notre jeune club. Pour moi, nous avions battu une équipe du Top 10 européen avec Oftedal ou Signaté. C'était extraordinaire. Évidemment, la façon de nous avons remporté la Challenge Cup rajoute une saveur supplémentaire à ce sacre. Battre Paris à Paris tout de même ! C'était également le premier titre sur la scène européenne pour un club suédois. C'était fantastique.
HN : Qu'est-ce qui a changé depuis?
N.H. : On a eu quelques changements au sein de notre équipe et notamment avec nos joueuses clés. Mia Rej et Jennie Linnell évoluent désormais dans le championnat danois et Anna Roxå a pris sa retraite. Elles étaient toutes les trois des pièces majeures de notre effectif. Nous avons signé deux jeunes joueuses U21 de l'équipe nationale : Cassandra Tollbring et Mikaela Mässing. Désormais, notre défense est plus agressive et nous avons plus de forces de shoot.
HN : Comment se profile cette rencontre face à Nantes?N.H. : Nantes est une belle équipe avec beaucoup de bonnes joueuses. Je crois que cette équipe a
Niklas Harris. Crédit : expressen.se
une base de dix ou onze filles qui lui permet de toujours jouer à un même niveau sur un match. Stoiljkovic, Lovric ou Lawson sont de redoutables adversaires en particulier et leur côté gauche possède de multiples qualités. Il faudra vraiment se méfier de ce côté là et exploiter aux maximums nos contre-attaques.
HN : Quels sont vos objectifs cette saison?
N.H. : Actuellement, nous sommes deuxième du championnat suédois. Notre but est d'aller jusqu'en finale et de la gagner contre Sävehof pour jouer la Ligue des Champions la saison prochaine. Nous n'avons perdus que deux matchs à l'extérieur en début de saison face à Skuru et Sävehof mais l'équipe devait apprendre à se connaître. Actuellement, nous sommes sur une série de cinq victoires d'affilé. En ce qui concerne la Coupe EHF, nous prenons chaque match l'un après l'autre et nous verrons où cela nous mènera.
HN : Justement, comment expliquez-vous que Sävehof semble tellement au dessus du reste du championnat depuis quelques années?N.H. : Sävehof est une bonne équipe, avec un budget important, de très bons coachs et aussi une vraie culture de la gagne. C'est aussi une véritable institution et donc un vivier de jeunes talents. Mais cette année, on va les battre !
