EHFCL - J2
Le PSG l'emporte mais a encore du pain sur la planche
Après avoir lourdement chuté d'entrée à Flensburg la semaine dernière (32-39), le PSG a emporté son premier match à domicile en Champions League face aux Polonais de Plock (29-24).
Affronter le Wisla Plock n'était pas sensé être une partie de plaisir, et cela ne l'a pas été. Pourtant, la rencontre avait commencé sous les meilleurs hospices. Quelques arrêts de Thierry Omeyer, parfaitement entré dans sa partie, quelques montées de balle parfaitement exécutées avec un duo Nikola Karabatic - Mikkel Hansen, et une avance de quatre buts après sept minutes (5-1, 7'), la rencontre avait été parfaitement lancée. Comme le reconnaissait Luc Abalo, "les débuts de match sont très importants dans cette compétition, on l'a vu la semaine dernière. Ce soir on a su mettre l'intensité nécessaire d'entrée". Seul souci, cette intensité allait baisser petit à petit. Les pertes de balle, les shoots ratés et surtout un certain laxisme défensif allait laisser les Polonais dans le match. Angel Montoro, entré au relais de Nemanja Zelenovic, en profitait et ramenait tout le monde à égalité après le quart d'heure de jeu (7-7, 18'). Les Polonais décidaient en prime de muscler leur défense, souvent au delà du tolérable, et se voyaient sanctionnés par les arbitres. Les frères Karabatic en profitaient, mais Dmitry Zhitnikov, bourreau de Veszprem la semaine dernière, arrivait à trouver des shoots dans des angles improbables. Le PSG, qui semblait maitriser son sujet, n'arrivait pas à creuser le trou et Thierry Omeyer, encore lui, empêchait même Plock d'égaliser avant un dernier rush mené par Daniel Narcisse avant la pause, pour permettre aux Parisiens de rentrer au vestiaire avec trois buts d'avance (16-13, MT).
Omeyer, décisif dans les dernières minutes
Les dix premières minutes de la seconde période voyaient le PSG cafouiller une nouvelle fois son handball, et donner des munitions à Plock pour se rapprocher. "Depuis le début de la saison, c'est comme ça, dès qu'on a un peu d'avance on cafouille, on s'énerve et on se met dans des situations compliqués tout seuls" pestait Samuel Honrubia. "On retiendra quand même qu'on a réussi à s'en sortir". Mais ce fut dur, et il fallut attendre le money-time. Pendant près de dix minutes, le match allait se résumer à un duel de gardiens entre Thierry Omeyer et Rodrigo Corrales, l'Espagnol de Plock qui confirmait une fois de plus tout le bien qu'on pensait de lui. Plusieurs fois, il mettait en échec les Parisiens sur les tirs de près et maintenait ses coéquipiers dans la course. Et alors que le bateau parisien tanguait, Nikola Karabatic prenait les choses en main. Enchainant les coup-francs protégés, il empilait les buts (7 au total) tandis que Thierry Omeyer, lui, alignait les arrêts (25-22, 47'). L'Alsacien, homme de la fin de match, n'encaissait que quatre buts dans les vingt dernières minutes, pour permettre aux siens de creuser un trou définitif et l'emporter 29 à 24. "On a fait un match solide, mais si quelques temps faibles nous ont empêché de creuser l'écart" analysait Luka Karabatic, au diapason de son frère avec six buts inscrits et une activité de tous les instants. "On a su accélérer quand il le fallait, avec un bon match en défense et quelques arrêts de Thierry précieux". Rodrigo Corrales, le gardien polonais, pointait lui Thierry Omeyer comme étant la raison principale de la défaite : "On commence mal le match, mais on revient et dans l'ensemble notre prestation n'est pas mauvaise. Mais nous avons eu du mal à marquer dans les dernières minutes, la faute à un excellent Omeyer".
Si cette défaite ne résout partout, elle permet au moins au PSG de prendre ses premiers points en Champions League, tandis que Noka Serdarusic, le coach parisien, est parfaitement conscient du chemin à parcourir : "Le PSG ne joue pas encore comme je le veux. Il y a eu beaucoup de changement cet été, et c'est difficile de dire combien de temps cela va prendre pour tout mettre en place. Mais c'est une bonne chose de voir qu'il y a du progrès". La prochaine échéance arrive vite, samedi prochain face au Besiktas Istanbul, qui reste sur deux défaites en deux matchs.
Les statistiques :
PSG Handball - Orlen Wisla Plock 29:24 (16:13)
PSG Handball : Omeyer (22 arrêts dont 0/2 pen), Annonay (2 arrêts dt 1/2 pen); Melic (1/3), Mollgaard (1/1), Vori, Barachet (3/4), Gunnarsson, Abalo (1/4), L. Karabatic (6/8), Hansen (6/9 dt 2/2 pen), Narcisse (1/5), Onufryienko (0/3), Honrubia (3/5), N. Karabatic (7/10), M’Tima. Entr. : Noka Serdarusic
Orlen Wisla Plock : Corrales (14 arrêts dont 0/2 pen), Wichary; Kwiatkowski, Daszek (1/2), Racotea (1/7), Wisniewski (1/1), Pusica, Ghionea (3/7), Rocha (5/6 dont 3/4 pen), Zelenovic (1/7), Montoro (3/5), Tarabochia (1/4), Konitz, Oneto (1/1), Nikcevic (2/3), Zhitnikov (5/13). Entr. : Manolo Cadenas.
Kevin Domas