LFH - UMB-B
Lachaud ne brûle pas les étapes
Pivot de l’Union Mios-Biganos Bègles, Noémie Lachaud avait toujours rêvé de jouer en première division. Joueuse de Bègles conservée lors de la fusion des deux entités (Mios-Biganos et CA Bèglais) il y a deux ans, Lachaud s'est, à 22 ans, imposée comme une valeur sûre de l'effectif girondin. Nationale 1, division 2 puis LFH. Elle pense désormais secrètement à l'équipe de France. Rencontre.

première division lors de l'été 2013 au sein de la nouvelle entité : Union Mios Biganos Bègles. A l'époque, la pivot n'a alors que 20 ans. Un premier aboutissement pour une joueuse qui a toujours eu la LFH dans un coin de sa tête. "Depuis des années, je m’entrainais pour toucher à la première division donc mon rêve se réalisait, explique l'intéressée. J’étais hyper enthousiaste lorsque j’ai su que j’allais faire partie de l’effectif. En fait, j’ai eu beaucoup de chance depuis mes débuts dans le hand : lorsque j’ai fait ma première année à Bègles après être partie de Bergerac, j’étais avec Stéphanie Cano, un grand nom du handball féminin. Et lors des années qui ont suivies, je me suis entrainée avec Myriam Borg, par exemple. Et puis, s’entrainer avec des filles telles qu'Alexandra Lacrabère est un plus, c’est évident. Ces joueuses-là "puent" le handball, elles ont de l’expérience, elles t’apprennent des choses et tu apprends tous les jours à leurs côtés."
Pour cette compétitrice, le sport est fait d’objectifs qu’elle aime atteindre. C’est pourquoi une fois arrivée au plus haut-niveau en France, la sélection nationale fait maintenant partie de ses objectifs à accomplir. "Je me suis toujours fixée des objectifs assez hauts, dévoile Noémie Lachaud. Lorsque je jouais en N1, je voulais toujours jouer en D1. Maintenant j’y suis et forcément, si je m'entraîne tous les jours, si je me fais du mal à chaque entraînement, c'est pour pouvoir accéder au plus haut niveau. Le maillot bleu est donc forcément dans un coin de ma tête. Je m’inspire de ce que font les pivots de l’équipe de France pour progresser et pour m'améliorer."
Si sa vie sportive est fondée sur des buts à atteindre, Noémie Lachaud n’oublie évidemment pas son club qui est dans une situation délicate en cette fin de saison. "Aujourd’hui on se retrouve dans une situation délicate, concède l'intéressée. On doit aller chercher des victoires contre des équipes que l’on n’a pas forcément gagnées en championnat régulier et c’est compliqué. Maintenant, il ne faut pas trop regarder derrière et on pensera à l’après à la fin. Je pense que c’est important pour moi de ne pas trop réfléchir à dans deux mois ce qui pourrait se passer." (nldr : l'entretien a été réalisé avant la victoire de l'UMB-B à Dijon 31-25).
Entre la saison compliquée en LFH et le titre européen en Challenge Cup, l'UMB-B vit une saison assez particulière. "J’ai un peu du mal à l’expliquer ce contraste, explique Noémie Lachaud. Peut-être cela vient-il du fait que nous sommes plus à l'aise lorsque nous jouons des matchs en aller-retour. Ce sont des matchs joués à court terme et cela ne nous laisse pas le temps de réfléchir." Une formule qui s'applique, pour le moment, également pour les play-downs de LFH.

De Maxime Cohen
