LNH - Nantes
Igor Anic revient à Kiel, sans l'impression d'être parti
Deux jours après avoir quitté le HBC Nantes, Igor Anic était déjà sur le terrain hier soir, à la SAP Arena de Mannheim, avec son nouveau maillot du THW Kiel sur le dos. Malgré la défaite (20-24), il ne regrette pas d'être venu.
Deux petits bouts de match, un tir raté, un penalty provoqué, les conditions étaient loin d'être optimales pour le pivot de l'équipe de France, qui est pourtant loin de s'en plaindre : "Cela fait plaisir de rejouer devant 14 000 personnes, même si la défaite a un gout amer. On verra la suite, on n'a joué que neuf matchs, le championnat n'est en rien joué". De toute façon, si Igor Anic est revenu à Kiel, c'est avant tout pour retrouver la Champions League, une compétition qu'il n'a plus connu depuis 2010, et sa victoire au Final Four de Cologne, déjà avec le THW Kiel. "C'est sûr que quand tu y as été une fois, tu as forcément envie d'y retourner !" explique-t-il. "Le fait de participer à la Champions League a été un poids conséquent dans la balance. Quand tu regardes la concurrence qu'il y a en équipe de France, Sorhaindo, Karabatic, Fabregas, ils la jouent tous. Tu ne peux pas laisser passer une telle opportunité". Et la coupe EHF avec Nantes alors ? "L'an passé a laissé un gout amer, on se fait éliminer par Berlin sur le nombre de buts à l'extérieur, et Berlin gagne la compétition à la fin. Mais il ne faut quand même pas se mentir, la Champions League, qui plus est dans son nouveau format, c'est le must du must".
Nantes n'a pas bloqué son départ
Pour rejoindre le club historique des bords de la Baltique, Igor Anic a quand même du quitter le HBC Nantes presque du jour au lendemain, et au final, c'est presque lui le plus surpris de tous. "C'est un concours de circonstances, il n'y avait pas de volonté de ma part de quitter le club dans un premier temps. Mais Thorsten Storm m'a appelé lundi soir, et quand Kiel t'appelle, tu ne réfléchis pas longtemps" raconte-t-il. Restait à convaincre le HBC Nantes de le laisser partir. "Que ce soit Thierry Anti ou Gael Pelletier, personne n'a voulu me bloquer et m'empêcher de partir. Ils ont, je crois, bien compris quelle opportunité se présentait à moi, quel tremplin dans ma carrière un tel transfert pouvait représenter. Tout s'est fait dans la bonne entente et tout le monde y trouve son compte". Et c'est donc "sans évervement" que le pivot de 28 ans a cassé le contrat qui le liait au vainqueur de la Coupe de la Ligue 2015, ce qui signifie concrétement qu'il devra chercher un nouveau club pour la saison prochaine. "Mais avec l'exposition de la Bundesliga et de la Champions League, j'espère que ça ne sera pas un souci" relativise-t-il.
Seuls Sprenger, Klein et Anic restent du sacre de 2010
Son adaptation à Kiel devrait donc se faire sans anicroches, Igor parlant allemand couramment et connaissant déjà les lieux par coeur. "Je suis moi même étonné de voir à quel point le club a peu changé en cinq ans ! Les gens sont les mêmes, le jeu, même si les joueurs ont changé, est resté le même, Alfred Gislason est fidèle à lui même" en notant qu'il est désormais le troisième élément de l'effectif actuel à avoir connu le sacre de 2010, avec Dominik Klein et Christian Sprenger. "Le fait que je ne joue pas la Champions League va me permettre de gérer le déménagement et de me remettre à l'heure THW rapidement." Et tandis que ses petits camarades se déplaceront ce weekend à Plock pour un déplacement périlleux en Champions League, lui retrouvera la plus grande compétition européenne à la mi-novembre face au...PSG.
Kevin Domas