LNH - SAHB
Gaudin : "Une situation catastrophique"
En buvant sérieusement la tasse lors de son dernier match, en Coupe de France à Créteil (28-18), Sélestat continue de manger son pain noir. Et son nouvel entraîneur Christian Gaudin s'attend à une bataille plus que rude pour le maintien.
Comment analysez-vous les quarante minutes au terme desquelles votre équipe a finalement sombré?
Christian GAUDIN : Je suis parti, déjà, avec un groupe de douze joueurs qui, outre deux gardiens, comptait deux minots de dix-sept ans... sur la base arrière. J'ai beau être optimiste et de nature à ne pas m'avouer vaincu, je me doutais bien que l'on ne ferait pas des étincelles chez une équipe extrêmement rude à domicile et qui plus est en grande forme. Alors oui, les choses ont été, comme je m'y attendais, très compliquées. A 17-13, on a les ballons pour recoller et on ne les met pas au fond. Derrière, puisqu'on n'a pas de rotations, on explose... Mais ce qui m'alarme c'est qu'au final, ce sont les gamins qui ont démontré le plus de vaillance, d'envie d'aller au charbon.
Vous semblez inquiet sur l'état psychologique de vos troupes...
CG : Ils ont rencontré beaucoup de difficultés, ont eu beaucoup de changements à encaisser. Je ne suis pas de ceux à se résigner alors on a augmenté la dose de travail, on continue à travailler sérieusement, mais je ne suis pas certain que tous se rendent comptent de la situation. Clairement aujourd'hui, elle est catastrophique (Sélestat est 13e, NDLR) ! Il y a urgence, il va falloir se "faire mal" pour s'en sortir. Les cadres doivent jouer leur rôle, moi le mien pour les amener à donner le meilleur. On est en mission commando et sans les coupes , toutes les énergies doivent se focaliser sur le championnat.
Pourtant votre calendrier n'a rien de simple et vos blessés toujours à l'infirmerie.
CG : C'est certain. Recevoir Saint-Raphaël puis se déplacer à Dunkerque n'est pas le programme rêvé pour une équipe en souffrance! J'espère qu'il n'y aura pas de mauvaise blague mais logiquement, je devrais récupérer tous mes joueurs pour le premier avril et la réception de Tremblay. En attendant, on va faire le dos rond et tenter de vivre ce mois de mars avec optimisme et surtout, je l'espère, une prise de conscience de tous, avec beaucoup de professionnalisme. Les gars ont prévu de se réunir. J'espère que dès le prochain rendez-vous, je vais retrouver les guerriers capables d'aller chercher des performances.