Pro D2 - J1
Saran crée la première surprise
Annoncé comme l’un des favoris dans la course à la LNH, Istres a subi un premier revers dans sa salle face au promu Saran (26-30). Pour sa première en tant qu’entraîneur principal, Jackson Richardson s’est défait de Limoges avec son équipe de Dijon (29-27). Cela passe également pour Sélestat face à Massy (25-20).
L’affiche du week-end
Sélestat s’était montré prudent tout au long de la préparation sur ses ambitions cette année pour son retour en Pro D2. Christian Gaudin savait son groupe encore marqué par l’année difficile vécue en LNH. Relancer la machine et emmagasiner de la confiance était donc essentiel pour cette première rencontre de la saison. Recevoir Massy avait pourtant tout du piège tant les franciliens restent l’un des outsiders les plus redoutables du championnat. Le SAHB a finalement bien négocié ce premier duel en s’imposant de 5 buts (25-20).
Evidemment, tout n’a pas été parfait pour les coéquipiers de Frédéric Beauregard, mais leur solidité défensive leur donne des gages de réussite pour l’avenir. La mise en route fut difficile pour les alsaciens, sans doute tétanisés par cette première rencontre et une envie de bien faire évidente. Massy peut compter sur Perisic dans les cages pour faire le boulot et prendre les commandes (3-5, 13’). L’attaque du SAHB est à la peine, mais un temps mort de Christian Gaudin permet de remettre les locaux sur de bons rails. Avec notamment Vujic en réussite (5 buts), Sélestat inscrit un 5-0 qui lui permet de gonfler sa confiance (9-5, 19’). Les joueurs de Benjamin Braux ne s’avouent pas vaincus pour autant (10-9, 22’). La deuxième salve alsacienne est plus difficile à supporter pour l’ancien demi-finaliste de Pro D2 de la saison passée. A la pause, Sélestat semble avoir fait le plus difficile (14-9).
Jamais Massy ne parviendra par la suite à recoller au score. Pourtant, les coéquipiers de Herbulot (4 buts) tentent par tous les moyens de combler leur retard. Ils font même douter quelques instants le public alsacien en rattrapant une partie de leur retard (18-15, 44’). Mais le SAHB est lancé et se dirige vers son premier succès de la saison (25-20). Une victoire qui devrait en appeler d’autres, assurément.
Le joueur du week-end
Et si Mulhouse tenait son buteur pour cette nouvelle saison ? L’espagnol Eduardo Reig-Guillen, arrivé à l’intersaison dans les rangs du MHSA, a déjà fait forte impression vendredi soir pour sa première devant ses supporters. Il a en effet réalisé un sans faute à la finition, avec un 12/12 qui fait de lui le joueur du week-end en Pro D2. Rien n’a semblé résister à l’ibère, qui a conduit le MHSA à son premier succès (29-26) contre Angers.
Malgré un effectif quantitativement plus limité cette saison, Mulhouse nourrit toujours de grandes ambitions avec les yeux rivés sur la LNH. Un succès inaugural contre Angers était donc indispensable pour alimenter la dynamique. La victoire s’est construite en première période, avec Eduardo Reig-Guillen dans tous les bons coups et Mehdi Ighirri très précieux dans son rôle d’organisateur du jeu du MHSA. Angers aura fait jeu égal pendant quelques minutes (5-6, 9’), avant d’encaisser un terrible 6-1 (11-7, 18’). Becirovic, Serrano ou encore Gallotte font le boulot. Les angevins butent sur Ciobanu et rentrent aux vestiaires avec huit buts de retard (19-11).
Les fautes techniques et les mauvaises passes sont plus nombreuses dans le second acte. Mulhouse gère son avance, sans donner l’impression d’être réellement pris à défaut (23-15, 40’). Les joueurs de Brahim Ighirri vont alors subir un trou d’air pendant sept minutes, laissant de nombreux ballons à leur adversaire et encaissant un 5-0 qui relance complètement Angers (24-22, 51’). Le money-time est cependant bien négocié par le MHSA, avec Ighirri présent dans les moments chauds. Angers aura espéré réaliser le hold-up mais c’est finalement Mulhouse qui sort vainqueur (29-26).
Les autres rencontres
Auteur d’une préparation réussie avec six victoires en six rencontres, Pontault-Combault n’a pas flanché à l’heure de retrouver sa bête noire, Nancy. Les pontellois se sont imposés de quatre buts (28-24), démarrant ainsi de la meilleure des façons alors qu’ils avaient enchaîné dix défaites de rang la saison passée. Cette fois-ci, ils ont été portés par un grand Ricardo Candeias dans ses cages. Le portugais, que nous avions sélectionné cette semaine parmi les cinq joueurs à suivre en Pro D2, a écœuré les joueurs de Stéphane Plantin. Il sera très précieux pour Pontault tout au long de la saison. Les pontellois ont toujours été devant au tableau d’affichage, créant un premier break après 11 minutes (4-1). Lagier-Pitre et Vranic enchaînent les buts, tandis que Nancy s’en remet à Ducreux et Muller pour rester dans les roues (8-5, 16’). Avec maîtrise, les seine et marnais comptent quatre buts d’avance à la pause (14-10). Le retour des vestiaires est cauchemardesque pour Nancy, qui encaisse un 5-1 quasi rédhibitoire (19-11, 38’). L’écart va même monter jusqu’à neuf buts (24-15, 46’). Mais les duels face à Nancy ne sont jamais écrits d’avance. Progressivement, les nancéens exploitent les temps faibles adverses pour revenir petit à petit. Trop tard cependant, puisque Pontault s’impose au final de 4 buts (28-24).
Quels débuts pour Saran ! Le promu a réalisé un tour de force en allant s’imposer sur le parquet d’Istres (26-30), candidat autoproclamé à la remontée en LNH. La dynamique des deux équipes en fin de préparation était, il est vrai, bien différente. Saran avait réalisé des matches amicaux intenses et prometteurs, tandis qu’Istres semblait encore se chercher. La compétition officielle a confirmé que les provençaux avaient encore du pain sur la planche pour constituer une équipe avec leurs neuf recrues. Pendant près de 20 minutes, le combat a pourtant été très équilibré. Les deux équipes s’observent et se répondent coup pour coup. Vozab, auteur de 6 buts pendant la rencontre, est inspiré tandis que Boschi ou encore Cismondo trouvent la faille dans la défense adverse (7-7, 18’). Le début des problèmes arrive alors pour Istres, qui encaisse un 4-1 (8-11, 24’). Vozab et Gheysen se chargent d’entretenir la dynamique jusqu’à la pause (11-15). En seconde période, Istres commence mal avec une perte de balle immédiatement exploitée par Drouhin. Les provençaux sont trop approximatifs et subissent le jeu adverse. Face à une équipe en pleine confiance, cela ne pardonne pas (12-20, 35’). Les joueurs de Gilles Derot tentent le tout pour le tout, avec Renaud-David et Ruiz à la finition. Mais Saran s’est déjà envolé vers un succès très prometteur (26-30).
Billère a mal commencé sa saison en s’inclinant dans sa salle face à Cherbourg (26-30). Il faut dire que les billérois avaient un effectif limité, avec les absences de Querin, Crépain et Palma. Sans gaucher sur la base arrière, la mission fut en effet quasi impossible contre un collectif cherbourgeois qu’on devrait à nouveau retrouver dans la première partie du classement cette saison. Auteur d’un sans faute aux tirs, Vergely (6 buts) a pourtant tenté de mettre son équipe dans la bonne direction. En face, la JS Cherbourg peut compter sur un Xavier Moreau en totale réussite (8/8) et un Williams Manebard inspiré (7/11). A la pause, les visiteurs ont pris un premier avantage (12-15). Le collectif palois, trop handicapé par les absences, ne parvient pas à inverser la vapeur et doit finalement baisser pavillon (26-30).
Jackson Richardson a réussi ses débuts avec Dijon en s’imposant de deux buts (29-27) face au promu limougeaud. Voilà qui devrait rassurer les supporters du DBHB, eux qui avaient pu constater lors des derniers matches de préparation que leur équipe était encore en rodage. Tout ne fut pas rose pourtant pour les dijonnais, qui ont bien commencé chacune des mi-temps mais ont ensuite eu beaucoup de difficultés à imposer leur jeu face à la formation de Nenad Stanic. Limoges a joué décomplexé, sachant qu’il n’avait rien à perdre face à un adversaire qui vise la montée en LNH. Pour son retour devant son public, Naudin a été la principale gâchette offensive de son équipe avec neuf réalisations. Les dix premières minutes sont à sens unique, Limoges subissant le jeu adverse (6-2, 9’). Les débats vont progressivement se rééquilibrer, Benali, Bertrand et Nikolic exploitant les failles dans la défense adverse (7-7, 15’). Le DBHB est moins impérial qu’en début de rencontre, et rejoint les vestiaires avec un but de retard (13-14). Les joueurs de Jackson Richardson reviennent sur le terrain avec une autre envie. Du côté des limougeauds, la remise en route est plus compliquée. Dijon creuse l’écart (23-17, 40’). Basmalis-Gomez fait les efforts en attaque pour installer le doute dans les esprits adverses. Dijon tremble mais ne rompt pas, pour finalement l’emporter de deux buts (29-27).
Avec son nouveau maillot et sous sa nouvelle appellation, Besançon a parfaitement entamé sa saison grâce à sa victoire contre Valence (30-26). Les valentinois étaient pourtant très bien rentrés dans leur match, en enchaînant les buts dans une défense adverse bien tendre. Radovic, Laurent ou encore Marroux font la différence (3-7, 10’). Besançon revient ensuite progressivement dans le match, avec Eymann ou encore Brkljacic sur penalty (9-10, 20’). Les bisontins ont retourné la situation et comptent même un but d’avance à la pause (14-13). Pendant les huit minutes qui suivent le retour des vestiaires, Valence maintient la pression sur son adversaire. Mais Besançon est cette fois-ci bien lancé, loin de ses premières minutes hésitantes. Les drômois s’en aperçoivent rapidement, en encaissant un 5-1 (24-19, 44’). Le retard est alors trop conséquent pour Valence. Besançon peut gérer son avance et offrir une première victoire à son public (30-26).
Olivier Poignard