Pro D2 - J13
Massy crée la surprise, Billère et Mulhouse toujours devant
Billère passera les fêtes installé en tête de Pro D2 après sa victoire à Limoges (32-28), talloné par Mulhouse. Un peu plus loin, Saran a raté l'occasion de rester dans le peloton de tête en s'inclinant à domicile face à Massy (24-32). Une victoire qui permet aux Massicois de se détacher de la zone rouge, où Limoges, Angers et Valence se sont inclinés.
L'affiche du weekend
Entre un Saran toujours dans le haut du tableau mais privé de Mathieu Drouhin (suspendu) et d'Evaris Muyembo Nsoh (cheville) et un Massy qui restait sur deux victoires consécutives à l'extérieur, le duel s'annonçait plus serré que ce que le classement pouvait laisser supposer. Et force est de constater que nous n'avions pas tort. Malmenés en début de match par Tomi Vozab, repositionné sur le poste d'arrière droit, les Loiretains butaient sur un Vladimir Perisic en feu, qui laissait les Massicois dans le match (8-6, 16'). En difficulté en attaque, Saran baissait progressivement la garde, jusqu'à compter quatre buts de débours à la pause, sur une dernière contre-attaque d'Antoine Conta , meilleur buteur de son équipe vendredi soir avec sept réalisations (11-15, MT). L'écart allait monter jusqu'à douze unités à la quarantième, avec un Fabien Courtial impuissant sur le banc de Saran après avoir à peu près tout essayé (13-25, 40'). Tout, sauf un changement de défense. Passant d'une 3-2-1 à une 4-2 ultra agressive, les locaux remontaient une grande partie de leur écart, tant et si bien qu'à dix minutes de la fin ils n'étaient plus qu'à cinq buts des Massicois ! (21-26, 50'). Mais cette remontée partait de trop loin et Massy s'imposait finalement 32 à 24, pour la plus grande joie de son coach Benjamin Braux : "Ce match est un tournant pour nous. Pour la première fois de la saison, les joueurs ont respecté les consignes de A à Z et on voit le résultat." Forcément, la pilule était un peu plus dure à avaler pour le coach saranais : "Cette semaine, nous avons parlé de play-off, de LNH, de choses dont on ne parlait pas forcément jusque là. Peut être que mes joueurs se sont un peu monté le bourrichon, et cette défaite va vite nous remettre les pieds sur terre. Massy a été meilleur dans tous les compartiments du jeu, il n'y a rien strictement rien à dire sur leur victoire. Mais il ne faut pas que cette défaite, aussi dure soit-elle, vienne ternir le bilan de notre première partie de saison, qui est vraiment très bon".
L'homme du weekend
Vladimir Perisic a été le grand bonhomme de cette affiche entre Saran et Massy. 19 arrêts, tous aussi décisifs les uns que les autres pour une victoire indiscutable et une prestation saluée par le coach adverse Fabien Courtial : "On ne capitalise pas sur notre bon début de match car Perisic ferme la boutique derrière. Et quand on revient en fin de match, c'est encore lui qui fait quelques arrêts importants". Et effectivement, avec près de 50% de réussite, le portier serbe de Massy a été le grand bonhomme de son équipe. De près comme de loin, il a fait douter les shooteurs adverses, même quand sa défense était en difficulté.
Les autres matchs
Le leader Billère a logiquement dominé la lanterne rouge Limoges (28-32), en étant capable d'appuyer sur le champignon en fin de match. Les Béarnais avaient pourtant fait un premier écart en fin de première mi-temps, sous l'impulsion de Romain Zerbib et Pierrick Verdier pour mener 12-17 à la 28ème. Pas assez pour dissuader Limoges et Jonathan Roby, qui égalisait peu après la reprise (18-18, 34'). Mais immédiatement après, Billère allait reprendre le dessus, et cette fois définitivement. Jérémie Vergely et Guillaume Crépain passaient la surmultipliée, tandis que les Limougeauds piochaient face à Arnaud Tabarand. Au final, Limoges s'incline et Billère reste en tête du classement.
Derrière, Mulhouse s'est logiquement imposé à Valence (28-33), tout comme Sélestat à Angers (17-27). Pas de frayeurs pour les hommes de Christian Gaudin, qui comptaient déjà sept buts d'avance à la pause, en s'appuyant sur une grosse défense et un Julien Meyer en réussite dans ses cages (8-15, MT). De l'autre côté du terrain, Kosta Savic et Rudy Seri (7 et 6 buts respectivement) alimentaient la marque, permettant aux leurs de compter jusqu'à douze buts d'avance (27-15, 56') avant de l'emporter de dix. Ecart moins conséquent pour Mulhouse, qui est resté jusqu'au bout sous la menace de Valence emmené par un Alexis Bon impeccable à la finition (7/8). Mais Eduardo Reig-Guillen était lui aussi particulièrement en réussite côté alsacien (9 buts), suffisant pour permettre à Mulhouse de passer les fêtes à la seconde place.
Dans le milieu du tableau, Istres a perdu une belle occasion de remonter au classement en s'inclinant à domicile face à Pontault-Combault. L'affaire semblait pourtant bien engagée, puisqu'au retour des vestiaires les hommes de Gilles Derot avaient creusé un écart de quatre buts (14-10, 33'). Maximilian Jonsson était en réussite, Thomas Bauer faisait des arrêts et les Provençaux semblaient en mesure de l'emporter. Oui, mais Pontault n'a jamais baissé les bras et grâce à Valentin Aman et Aurélien Tchitombi est revenu dans le match avant d'avoir la balle de la gagne dans la dernière minute. Un temps-mort posé par Sébastien Quintallet, avant que Tchitombi ne délivre les siens à la dernière seconde (22-21).
Dans les deux autres matchs de la journée, Cherbourg a aisément disposé de Besançon (33-26), grâce notamment à une première mi-temps menée tambour battant (17-9, MT). Un écart qui allait continuer à grimper sous l'impulsion de Baptiste Calandre et William Manebard (6 et 5 buts chacun), tandis que Laszlo Fulop et Simon Dalmont empilaient les arrêts. Besançon, sous l'impulsion de Quentin Eymann et de Théo Avelange réduisait le score en fin de partie, sans pour autant inquiéter des Cherbourgeois qui se rendront mercredi à Massy en match en retard. Enfin Nancy a engrangé sa cinquième victoire à domicile consécutive, cette fois face à Dijon (26-21), grâce notamment à un excellent Nicolas Potteau dans ses cages (21 arrêts). Les Lorrains confortent leur place dans le haut du tableau, juste un point devant les Dijonnais, qui pointent désormais au huitième rang.
Kevin Domas