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Pro D2 - J6

Sélestat fait craquer Dijon

, par Mocanu

Gaudin Sélestat 3 Le SAHB a parfaitement relevé la tête en s’imposant largement à domicile contre Dijon (27-18), lui aussi favori pour les premières places de Pro D2. Sixième succès en six matches pour Besançon, qui s’est offert les trois points de la victoire contre Saran (27-26) à la dernière seconde. Les bisontins sont seuls en tête. Angers, Valence et Limoges restent englués en bas de tableau.

L’affiche du week-end

Crédit photo : Jean-Pierre Riboli
Crédit photo : Jean-Pierre Riboli

Un Sélestat – Dijon avait forcément un petit air de duel au sommet vendredi soir. Pourtant, les deux équipes sont loin d’assumer leur statut de favori depuis le début du championnat. Le SAHB avait la tête au fond du sac après une nouvelle défaite la semaine passée, tandis que le DBHB de Jackson Richardson se cherche encore. Dans ce match entre deux formations en pleine interrogation, c’est Sélestat qui a fait preuve d’un réveil éclatant en ne faisant qu’une bouchée des bourguignons (27-18).

Le DBHB a manqué de réussite offensive, butant trop souvent sur un Meyer des grands soirs (21 arrêts). Les nombreuses pertes de balle des coéquipiers de Naudin, auteur à lui seul de 7 buts, ont été autant de munitions exploitées par des alsaciens revanchards. Le groupe de Christian Gaudin va peut-être trouver dans ce succès sans appel son match référence qui va enfin lancer sa saison. Seul l’avenir permettra vraiment de le confirmer, tant la jeunesse sélestadienne apparaît encore un peu tendre dans les moments difficiles. Joli et Martin avaient parfaitement lancé leur équipe, mais Naudin veille au grain et lance le DBHB (2-2, 7’). Les défenses musclent leur jeu. Dijon perd progressivement du terrain face à son adversaire, laissant Seri ou encore Jung faire le spectacle (10-6, 22’). Dijon n’y est pas, et limite la casse à la pause (12-8). Tout n’est pas encore perdu pour le DBHB, mais la situation paraît bien mal embarquée.

En seconde période, Dijon est incapable de resserrer sa défense et de contenir les attaques adverses. Sélestat, porté par les arrêts de Meyer, continue sur sa lancée tel un rouleau compresseur. L’addition est salée pour Dijon après avoir encaissé un 4-0 (17-9, 38’). Même le jeune Valentin enfonce le clou devant des dijonnais amorphes, dépassés par l’un de leurs concurrents directs pour le haut du classement (22-12, 45’). La fin de match n’est qu’une formalité pour le SAHB, qui s’impose largement (27-18).

Le joueur du week-end

Serrano Mulhouse 4Le taureau basque est de retour dans l’arène. Auteur d’une saison pleine lors du précédent exercice, Iker Serrano a retrouvé ses standards de la saison passée avec un impeccable 8/8 aux tirs vendredi soir contre Billère (30-27). Mulhouse a remis la machine en route de bien belle manière contre un BHB qui ne lui a pourtant pas si souvent réussi que cela par le passé. Avec une telle performance, Iker Serrano a porté son équipe vers cette précieuse victoire. Il est le meilleur joueur de cette 6ème journée de Pro D2.

Billère a rapidement couru après le score, mis en difficulté en début de rencontre par un MHSA offensif. Le buteur espagnol Reig-Guillen, imité par Ighirri et Becirovic, met à mal la défense paloise (5-3, 7’). Les visiteurs réagissent par Mourrioux et Verdier. Mais les joueurs de Brahim Ighirri ne lâchent rien, avec Ciobanu qui réalise plusieurs arrêts importants. Suffisant pour continuer de faire la course en tête (10-6, 18’). Querin réduit l’écart dans les dernières minutes du premier acte, mais l’intenable Serrano en pivot se joue de la défense billéroise (15-12 à la pause).

Reig-Guillen réalise un véritable festival à la reprise. L’espagnol, recrue rapidement intégrée au sein de l’effectif de Mulhouse, enchaîne les buts sans que la défense du BHB ne puisse stopper sa progression. Le danger vient de partout puisque Serrano continue lui aussi à dérouler (21-17, 42’). Billère s’en remet à Vergely, Allias et Mourrioux pour tenter d’inverser la tendance (22-20, 46’). Mulhouse voit le danger se rapprocher, mais remet un coup de collier au bon moment. Serrano inscrit quatre buts consécutifs, suivis par trois buts de Muller en fin de match. Le MHSA tient son succès (30-27) face à son « meilleur ennemi ».

Les autres rencontres

Komnenovic BesançonBesançon a fait chavirer son public vendredi soir en s’imposant à la dernière seconde contre Saran (27-26). Les supporters ont vécu une dernière minute de folie. Lamazaa-Pary croit donner les deux points du match nul au promu à huit secondes de la fin, héroïque dans le money-time avec un 4-0 infligé au leader. Mais le GBDH ne lâche pas aussi facilement. Le jeune Brkljacic s’arrache et trompe la vigilance de la défense sarannaise à la toute dernière seconde. Le palais des sports peut chavirer : son équipe s’impose pour la sixième fois de suite cette saison et reste confortablement installée dans son fauteuil de leader. Auparavant, les bisontins avaient réalisé une partie appliquée, en comptant notamment sur un excellent Bedel (5 buts) et un Brkljacic inspiré (7 buts). Suffisant pour reléguer le promu à quatre buts à la pause (15-11). La seconde période est moins aboutie pour le GBDH, avec plusieurs pertes de balle auxquelles l’équipe de Christophe Viennet avait peu habitué son public depuis septembre (21-17, 47’). Tout semblait sous contrôle jusqu’à la 27ème minute. Dépassés en défense, les bisontins voient la foudre s’écraser sur eux en quelques instants. On connaît la suite : Brkljacic inscrit quatre des cinq derniers buts de son équipe dans un final de folie.

Manebard Cherbourg 4Chantereyne a tremblé vendredi soir, mais la JS Cherbourg a su préserver l’essentiel à domicile contre Limoges (28-27). Grâce à cette victoire, l’équipe de Sébastien Leriche s’installe dans le Top 5 du classement. La première période laissait présager d’un match à sens unique contre une formation en manque de réussite depuis le début du championnat. Comme nous le confiait Jonathan Roby cette semaine, Limoges doit rapidement débloquer son compteur pour retrouver de la confiance. Se déplacer à Cherbourg n’était certainement pas la rencontre idéale, et les buts de Calandre et Manebard dans les premières minutes font mal à la défense limougeaude (8-4, 10’). Benali et Basmalis-Gomez essayent de repartir de l’avant, mais Cherbourg est un cran au-dessus. A la pause, Limoges est déjà loin (18-12) après avoir encaissé un 4-0 dans les dernières minutes. En deuxième mi-temps, Limoges profite d’un temps faible adverse pour inscrire un 5-1 qui le relance parfaitement (20-17, 38’). Massard, Khermouche et Redei maintiennent néanmoins leur équipe à flot (25-22, 48’). Grâce à Ampère, Limoges revient à seulement une longueur à moins de quatre minutes de la fin. L’expérience cherbourgeoise fait alors la différence, avec Soudani et Manebard. Dommage pour le groupe de Nenad Stanic qui a montré un visage conquérant en seconde période.

Ramond NancyTroisième succès de rang pour Nancy, qui a parfaitement relevé la tête après son début de championnat difficile. C’est Valence qui a dû s’incliner vendredi (24-26), restant toujours dans l’urgence de décrocher un premier succès cette saison. Les valentinois ferment toujours la marche en Pro D2, avec Angers et Limoges. Morts de faim, les valentinois mettent d’ailleurs la pression sur leur adversaire dès le début. Avec Marroux, Roby ou encore Laurent à la finition, Nancy ne parvient pas à annihiler les offensives adverses (7-2, 13’). Le réveil est difficile pour la formation de Stéphane Plantin, mais Ramond remet son équipe dans le sens de la marche. Un 4-0 plus tard, et voilà les nancéens revenus à hauteur des valentinois (8-7, 22’). Le combat s’équilibre alors, sans que l’une des deux équipes ne puisse faire la différence à la pause (11-11). Rajkovic est déterminant dans les cages, en multipliant les arrêts décisifs. Valence soutient la comparaison (14-14, 39’) jusqu’à concéder deux pertes de balle de suite qui sont immédiatement exploitées par Nancy. Pourtant, rien n’était joué à l’approche du money-time (20-21, 52’). Ramond, Ducreux et Ballet lâchent les chevaux en fin de match, étouffant des valentinois qui n’ont pourtant pas démérité. Nancy tient une troisième victoire de rang (24-26).

Crédit photo ; Jean-Yves Lhors
Crédit photo ; Jean-Yves Lhors

Les matches se suivent et les résultats restent inchangés pour Angers. Pourtant, les angevins ont encore réalisé une prestation bien plus encourageante que son classement actuel ne le laisse penser. Istres a été mis en difficulté mais a su sortir vainqueur d’un match piège (32-35). Les 11 buts de Plaza-Lara, toujours aussi impressionnant en attaque, n’auront pas suffi à faire chuter l’un des favoris pour la montée en LNH. Les joueurs de Laurent Sorin auront tenu pendant 54 minutes, avec un effectif pourtant privé de Zens, Hammadi et Ganarul. Sacko, Damiens et Plaza-Lara trouvent des solutions dans la défense adverse en première période, obligeant Boschi et Jonsson à élever leur niveau de jeu (12-7, 14’). Istres est encore hésitant : Angers en profite pour regagner les vestiaires avec deux buts d’avance (18-16) qui viennent récompenser sa bonne première mi-temps. La suite est du même acabit pour les angevins, qui profitent de la réussite de Damiens (9/10 aux tirs). A l’entame des six dernières minutes, Istres est toujours derrière au score (30-29). Mais quelques ballons mal négociés par les angevins profitent immédiatement aux provençaux qui inscrivent un 4-0. La sanction est terrible pour les locaux (30-33, 27’). Angers n’a que ses yeux pour pleurer et constater les dégâts (32-35 au final). Istres peut pousser un grand ouf de soulagement.

Crédit photo ; Jean-Yves Lhors
Crédit photo ; Jean-Yves Lhors

Il aura donc fallu attendre la 6ème journée pour qu'une équipe de Pro D2 trouve la bonne formule face à Pontault-Combault. C'est Massy qui est la première formation à faire chuter le leader pontellois (31-24). Les joueurs de Benjamin Braux avaient à cœur de se reprendre après un début de saison en demi-teinte, loin de leur potentiel et des résultats des années passées. Quoi de mieux qu'un derby pour remettre en route la machine ! Junior Réault a une nouvelle fois été au four et au moulin, inscrivant 10 buts. Perisic s'est quant à lui montré déterminant dans ses cages, avec un début de match tonitruant et 14 arrêts au total. Les pontellois ont pêché à la finition et peuvent s'en vouloir, alors qu'ils avaient fait le dos rond en première période et avaient su exploiter les moindres occasions pour rester au contact des massicois (7-7, 16'). Massy ne comptera pas plus de deux buts d'avance lors du premier acte (9-7, 17'). Pontault reste dans son sillage, avec un Taskovic en réussite sur la base arrière. L'une des recrues estivales montre le chemin à suivre à ses coéquipiers, tout comme Tchitombi qui inverse la tendance et donne deux buts d'avance aux siens. A la pause, Pontault vire en tête (13-14). Pendant les 10 premières minutes de la seconde période, les deux équipes continuent à se rendre coup pour coup (20-19, 41'). C'est alors le moment que choisit Massy pour accélérer et inscrire un 3-0 par Sarr, Laplace et Réault (23-19, 46'). Moreno et Dupoux tentent d'aller de l'avant, mais les massicois ont le match bien en main et profitent des arrêts de Hakkar pour reléguer les pontellois à plusieurs longueurs (26-23, 57'). Pontault doit rendre les armes pour la première fois de la saison. Sélestat se présente samedi prochain à Boisramé. L'occasion de s'affirmer comme un prétendent aux play-offs, ou de rentrer dans le rang.

Olivier Poignard

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