Les présentations sont faites

Coup d’envoi du Final4 de la Coupe de la Ligue qui se tient pour la première fois de son histoire dans l’Hérault, à la Park & Suites Arena de Montpellier. Présentation des deux rencontres du samedi.

Deux jours où le handball français est en ébullition. La première des deux rencontres, parait cependant déséquilibrée. En effet, l’ogre PSG, toujours en lice dans quatre compétitions, jouera contre un Fénix Toulouse qui stagne dans le ventre mou du championnat de LNH. Néanmoins, les hommes de Philippe Gardent n'ont pas joué depuis dix jours et cette fraicheur physique pourrait leur permettre de compenser une partie de leur retard. C’est d’ailleurs ce que confirme le pivot de la formation parisienne Luka Karabatic : « On n’a pas trop eu le temps de penser à ce Final Four car nous avions d’autres objectifs avant, comme la première place du groupe en Champions League ». Il faudra cependant être rigoureux face à des Toulousains qui peuvent espérer leur seul titre de la saison sur ce week-end et qui avait atteint la finale de la compétition la saison passée. « Ce sera un duel difficile face à une équipe de Toulouse dangereuse, c’est un peu casse gueule comme moment, il y un risque qu’on arrive relâché dans les têtes » confirme encore le cadet des Karabatic. La mise en garde est de mise puisque Toulouse n’a pas démérité pour se hisser jusqu’en demi-finales. Ils ont dans un premier temps dû se défaire de Nîmes au Parnasse lors du premier match de la saison (33-34) avant d'écarter le dauphine du PSG en LNH, Saint-Raphaël (31-30). Pour Noka Serdarusic il faudra donc faire avec des joueurs convalescents (Narcisse et Accambray) et surtout sans Xavier Barachet qui s’est blessé à nouveau au genou. Malgré un effectif diminué et une prestation moyenne face à Tremblay mercredi, le coach parisien n'est pas trop inquiet : « Je ne spécule pas sur l’importance des deux matchs, le PSG est une grande équipe et on veut forcément gagner tous les matchs. Il m’est arrivé par le passé que mes équipes jouent mal, surtout face à des mal classés. On ne sait jamais mais je n’ai pas peur pour que cela se reproduise deux fois ».

Montpellier - Nantes un goût de revanche

Le vrai duel de cette journée sera bel et bien contre deux équipes qui vont finir par vivre ensemble, Nantes et Montpellier. On connait les affaires relatives aux deux équipes et aussi le récent succès du HBC Nantes (29-22) le 18 février dernier. Sur cette saison et les confrontations directes entre les deux équipes, les Nantais ont donc l’avantage. Cependant, les locaux de l'étape sur une bonne phase après la victoire face à Nîmes et des bonnes prestations en Ligue des Champions. Si l'on regarde du côté des effectifs, Nantes dispose d'une infirmerie plus remplie que son adversaire.  "Ça va être compliqué dans la mesure où on a subit beaucoup de blessures et sur les derniers matchs certains ont du serrer les dents" analyse O'Brian Nyateu. Avec l'absence de Rodrigo Salinas (qui s'ajoutent à celles de Nicolas Claire, Mattias Schulz, Rock Feliho et Théo Derot), Thierry Anti va devoir compter sur Sime Ivic qui selon lui "va devoir montrer ce qu'il sait faire parce qu'il a été inexistant lors des derniers matchs".  Côté MHB, le retour de Baptiste Bonnefond va apporter des rotations bienvenues sur la base arrière tandis que Mathieu Grébille, qu'on a vu galoper à l'Arena cet après-midi, devrait encore être un peu tendre. En tout cas, Thierry Anti admettait que son équipe avait laissé des forces dans les dernières batailles : "Nos joueurs ont été énormément sollicités ces derniers temps. La coupe d'Europe, des gros matchs de championnat et là arrive la coupe de la ligue avec peut être deux gros matchs en deux jours. Et on va devoir jouer Chambéry mercredi et j'espère aller chercher notre qualif' en coupe d'Europe le weekend prochain. On va présenter une équipe perturbée dans son secteur défensif". Entre une équipe du H qui ont certainement le Final Four de la coupe EHF comme premier objectif et une autre qui aimerait conquérir un titre à la maison, le duel sera-t-il assez entendu qu'il n'y parait ?

Kévin Domas et Maxime Cohen