Dossier
Le championnat danois en pleine évolution (4/5)
Cela fait désormais quelques années que le championnat danois s'est installé comme la troisième meilleure compétition nationale en Europe, derrière la Bundesliga et la LNH. Mais peut-il viser plus haut ? Peut-il espérer, un jour, avoir des résultats sur la scène européenne ? Nous avons enquêté pour vous.
Ces dernières années, le championnat danois a vu revenir en son sein de nombreuses de ses gloires passées, et qui évoluent encore à un très bon niveau. Michael Knudsen et Sorenn Rasmussen (de Flensburg à Silkeborg), Bjarte Myrhol (de Rhein-Neckar Löwen à Skjern), Robert Gunnarsson (du PSG à Aarhus l'été prochain), nombreux sont les joueurs approchant leur fin de carrière à rejoindre le pays rouge et blanc. Mais que faut-il y voir ? Un signe que le championnat gagne en compétitivité ou que le Danemark ressemble à une fin de carrière tranquille ? A cette question, tout le monde répond de façon unanime. "Il y a un peu des deux". Rasmus Boysen étaye : "Les distances à couvrir en termes de déplacement sont relativement courtes, le championnat danois permet à de nombreux joueurs ayant connu le succès à l'étranger de revenir jouer à un bon niveau tout en se rapprochant de leur pays d'origine". Cyril Viudes y voit, quant à lui, une possibilité de faire "revenir des anciennes gloires quand on n'a pas les moyens de s'offrir des joueurs en pleine bourre". Tino Igropoulo, lui, pointe du doigt le fait que "le Danemark n'est pas une pré-retraite. Ici, le handball n'est pas synonyme de vacances, et autant on va te pardonner le fait de mettre du temps à t'intégrer, autant si tu viens en dilettante, on va te recadrer tout de suite".
S'aguerrir à l'étranger avant de revenir au pays
Faut-il donc s'attendre à ce que les Mikkel Hansen, Niklas Landin ou Mads Mensah Larsen reviennent à la maison dans dix, douze ou quinze ans ? Sans doute, d'autant plus que le système fiscal est très avantageux pour les Danois ayant évolué à l'étranger pendant dix ans. Si cette question financière n'est pas toujours primordiale, elle rentre évidemment en ligne de compte. "C'est pour certains l'occasion de commencer une reconversion, de pouvoir se projeter vers une future carrière d'entraineur", explique Rasmus Boysen. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si nombre de coachs de première division danoise sont d'anciens joueurs partis s'aguerrir à l'étranger avant de revenir transmettre leur savoir. Jesper Jensen (Aalborg), Ian-Marko Fog (Nordsjaelland), Erik Rasmussen (Aarhus) sont quelques exemples, auxquels il faut ajouter ceux en poste à l'étranger, le plus connu d'entre eux étant Nikolaj Jacobsen (Rhein-Neckar Löwen). "Les Danois ont la fibre handball, ils le pratiquent depuis leur jeunesse, ce n'est pas étonnant de les voir se projeter dans des carrières sur le bord du terrain par la suite. La transmission est naturelle désormais" conclut Ulrik Wilbek.
Retrouvez dès demain la suite de notre dossier sur le championnat danois.
Kevin Domas