EdF (M)
Un match de classement, pour quoi faire ?
Compliqué, et même plus, de s'y remettre après avoir été éliminé aux portes de la demi-finale hier. Et pourtant, demain à 18h30, la France affrontera le Danemark dans un match qui ne comptera strictement pour rien.
Qu'ils soient Danois ou Français, ils seraient bien tous rentrés à la maison deux jours plus tôt. Les Français déjà qualifiés pour les JO, les Danois assurés de participer à un tournoi de qualification olympique où ils croiseront la Croatie et le Bahrein, tout ce beau monde va quand même se retrouver pour un dernier galop du côté de Wroclaw. "Ce match ne va pas servir à grand chose, le résultat n'a aucun intérêt" concédait Claude Onesta, qui devrait logiquement faire profiter les jeunes de l'expérience, sans pour autant les envoyer dans la gueule du lion danois, qui a cruellement manqué de mordant sur ces deux derniers jours. La faute à la fatigue, comme l'a répété dans tous les sens Gudmundur Gudmunsson hier soir. "Nous avons manqué de physique dans les vingt dernières minutes des deux derniers matchs", faisant référence au match nul face à la Suède (28-28) et à la défaite face à l'Allemagne (23-25). "Mais comme les conditions ne sont pas les mêmes pour tout le monde...". L'Islandais était tellement excédé qu'il a fini par demander à un des journalistes danois présents si il se "pensait spécialiste du handball" et si il pensait "que l'équipe de Suède était une équipe de merde". Ambiance.
Des rotations pour préserver tout le monde
Pas tant d'énervement pour les Français, qui avaient sûrement un poil moins d'ambition concernant leur venue en Pologne. Alors, forcément, le cœur de Claude Onesta balance quant à savoir qui envoyer sur le terrain. Les cadres ? "Aller demander à quelqu'un qui vient de se faire éliminer d'avoir du panache, j'aimerais vous y voir !" Les jeunes ? "Le but n'est pas non plus de jeter les jeunes en pâture, ça ne serait pas un service à leur rendre. Il ne faut pas faire n'importe quoi". Personne ? On plaisante...Le mot sera en tout cas de se faire plaisir, si tant est que cela soit possible. "Nous allons essayer de faire un match plaisant, tout en étant raisonnable" conclut le sélectionneur. Histoire de ne pas partir de Pologne avec un trop mauvais goût dans la bouche.
A Cracovie, Kevin Domas