Euro 2016
Une soirée de folie
Bien malin celui qui aurait trouvé le dernier carré de cet Euro polonais...Et encore moins ce matin ! Retour sur une journée pleine de rebondissements.
Si la côte de la victoire de la Norvège face à la France devait avoir une bonne côte sur les sites de paris, celle de la victoire et surtout de la qualification de la Croatie face à la Pologne ne devait même pas y figurer. Obligés de l'emporter de dix buts pour se qualifier, les hommes de Zeljko Babic ont piétiné, laminé, labouré une équipe polonaise complètement déboussolée. En échec face à Ivan Stevanovic en début de match, les Polonais comptaient déjà quatre buts de retard après douze minutes de jeu (1-5, 12'). Un écart qui allait rester peu ou prou le même pendant toute la première mi-temps, la réussite de Karol Bielecki et de Rafal Glinski masquant la médiocrité de Michal Jurecki (10-15, MT).
Et puis, plus rien. Son et lumière coupés pendant dix minutes, une équipe qui perd la tête au point de donner des ballons à l'adversaire et de laisser Horvat, Maric et Strlek faire monter la jauge. 17 minutes plus tard et quinze buts à la suite de sa base avant, la Croatie tenait sa qualification, menant de façon complétement improbable (30-13, 47'). Les Français, qui y avaient sans doute cru à un moment, en étaient pour leurs frais. Jamais les Polonais ne sont revenus, jamais ils n'ont fait passer le score sous la barre des dix buts, si chère aux Bleus. Finalement défaits 37-23, les Polonais sortent de cet Euro par la plus petite des portes et n'échappera pas à une remise en question, tant collective qu'individuelle. La seule chose dont on restera sûre, cependant, c'est que son public, qui chantait encore malgré la déculottée, nous a offert un spectacle impressionnant.
Dans le groupe B, c'est l'Allemagne qui a créé la surprise de la soirée en éliminant le Danemark. Malgré les absents, malgré un Mikkel Hansen en grande forme, elle s'est qualifiée au bout du suspens. Grâce à une performance une nouvelle fois impressionnante d'Andreas Wolff dans ses cages, les Allemands sont revenus d'un déficit de deux buts à sept minutes de la fin (21-23) pour s'imposer. Steffen Fäth a parfaitement fait oublier Christian Dissinger, Kaï Häfner et Fabian Wiede ont suppléé Weinhold avec neuf buts à eux deux et les Scandinaves, à l'image d'un Michael Damgaard pour une fois hors du coup, ont du plier les gaules en s'inclinant 23-25. Une déception énorme pour les Danois, qui n'auront pas l'occasion de récupérer un titre acquis en 2012 et une satisfaction sans comparaison pour des Allemands que beaucoup envoyaient par le fond dès le premier tour, et qui disputeront leur premier carré final d'une compétition européenne depuis 2008.
Ils seront accompagnés par l'Espagne, qui n'a produit le match de sa vie mais qui s'est dépatouillé du piège russe, qui en aura fait trembler plus d'un dans cet Euro. Menés d'un but à la mi-temps, les Ibériques ont retourné la situation par la suite. Une défense plus agressive, un Sterbik infranchissable et vingt minutes plus tard, le sort du match était quasiment scellé (23-18, 48'). Si la base arrière a été en difficulté, les ailiers ont en revanche parfaitement rempli leur rôle, avec dix-sept buts pour la paire Victor Tomas - Valero Rivera. Une force sur laquelle la Roja devra encore compter vendredi, en demi-finale contre la Croatie.
Les affiches des demi-finales :
Allemagne - Norvège (30.01 à 18h30)
Croatie - Espagne (30.01 à 21h00)