LdC (M)
Montpellier dans la tourmente
Il ne reste que trois matchs de poule à jouer pour les deux clubs français engagés en Champions League. Si la réception du Besiktas Istambul ressemble à une formalité pour le PSG, Montpellier ferait bien de ramener quelque chose du Danemark.
Il faudrait un miracle, ou une catastrophe selon de quel côté on se place, pour que Montpellier ne se qualifie pas pour les huitièmes de finale de la Champions League. Avec deux points d'avance et le goal-average particulier sur les Suédois de Kristianstad à trois journées de la fin, l'affaire semble plutôt bien engagée. Sauf que la guigne semble s'acharner sur le MHB et que, dans ces circonstances, mieux vaut ne pas crier victoire trop vite. Les deux équipes vont devoir se déplacer à Kolding, au Danemark, dans les prochaines semaines, pour y affronter une équipe quasiment éliminée mais pas forcément démobilisée, même si la lourde défaite à Szeged le weekend dernier (23-34) pourrait laisser penser le contraire. Et étant donné que les Suédois ont déjà réussi deux coups retentissants dans cette Champions League, ils pourraient bien en réaliser un troisième et coiffer le MHB sur le poteau.
Ortega sur le banc de Kolding
Mais avant ces perspectives pas forcément réjouissantes, il convient de noter que Kolding a certainement réalisé LE transfert de cet hiver 2015/2016, en faisant signer Antonio Carlos Ortega, viré comme un malpropre de Veszprem et qui ne pouvait se contenter d'entrainer la sélection du Japon. Et l'arrivée de ce maître tacticien pourrait bien faire pencher la balance côté danois cette fois. A l'aller, Montpellier s'était imposé 30 à 25, grâce à une performance aussi unique qu'impressionnante de Borut Mackovsek, parti depuis en Bundesliga. Ses neuf buts avaient permis aux siens de faire le trou et de remporter un succès capital dans la course au tableau final. Sans le Slovène, mais aussi sans Bonnefond, sans Grébille et peut être sans Matej Gaber, touché au genou hier à Nantes, Patrice Canayer va devoir se montrer ingénieux pour "rebondir", un terme qu'il a employé de nombreuses fois dans les couloirs de la Trocardière.
PSG, une formalité face à Besiktas ?
Côté parisien, on retrouve les Turcs de Besiktas, eux aussi lanterne rouge du groupe A. Le match aller était plus resté dans les annales pour les déclarations d'après-match de Noka Serdarusic, remettant en cause une partie de son effectif, que pour la prestation parisienne (victoire 40-30). Depuis, le PSG reste sur une série de 19 victoires et deux défaites, a battu Kiel à deux reprises et Veszprem à une et ne devrait pas se laisser enquiquiner par des Stambouliotes qui se sont inclinés sur une moyenne de huit buts depuis le début de la Champions League. Derrière, c'est à dire dès la semaine prochaine, commenceront les choses vraiment sérieuses, à Plock et face à Flensburg, histoire d'aller chercher la première place tant convoitée.
Kevin Domas