Kpodar: "Rester le plus haut possible"

Venue de la Stella St-Maur à l'intersaison, Déborah Kpodar affiche une grande forme depuis sa reprise en LFH. Retour avec elle sur ses débuts dans le handball du côté d'Angoulême et sur sa formation. 

Tu découvres le handball du côté d'Angoulême, pourquoi ce sport plutôt qu'un autre ? 

Je suis née à Angoulême, toute ma famille y habite. Ma mère jouait au hand là-bas et du coup après avoir essayé pas mal de sports, j'ai essayé le hand et j'y suis restée.

Tu continues jusqu'au pole, alors que tu es contactée par Metz, tu choisis d'y rester pour passer ton bac, pourquoi ne pas être partie ? 

Je me suis blessée jeune (les croisés) donc je voulais faire ma rééducation chez moi, près de ma famille. Je préférais passer mon bac près de ma famille parce que je ne savais pas quand j'allais reprendre le hand. C'est un choix qu'on a pris avec ma famille et mon entraineur du pôle.

Une blessure qui interview après ce contact avec Metz, comment tu l'as vécue ? 

Oui, j'étais en Equipe de France cadettes quand c'est arrivé. Ma rééducation commence en Avril 2011, Metz m'avait contacté avec d'autres centres de formation, j'ai donc effectué des visites. Après j'étais jeune quand je me suis blessée donc forcément j'étais un peu mal. Ca a été très dur, j'avais envie de reprendre, j'étais déterminée. Je savais que ça allait être dur de retrouver mon niveau mais ça a été.

Tu arrives à revenir et finalement tu prends ton envol pour Metz après l'appel de Sébastien Gardillou et Samir Messaoudi... 

Le retour de blessure n'a pas été facile mais tout est rentré dans l'ordre. C'était la deuxième fois que Yacine m'appelait, j'ai fait le choix d'aller là-bas. Il me suivait depuis longtemps, depuis les interligues et donc j'ai choisi le Metz handball pour faire mon centre.

"Yacine m'a énormément aidée, c'est lui qui a tout fait !"

Comment on se sent quand on arrive dans une structure comme celle de Metz ? 

C'est impressionnant ! Quand je suis arrivée, il y avait de très grandes joueuses donc c'était assez impressionnant. C'est , aussi très motivant, on rentre dans une grande structure, on se dit que c'est le moment de travailler et de tout donner pour avancer. Il y avait une bonne ambiance entre les filles, on s'entendait vraiment bien.

Un an après ton arrivée tu joues déjà avec la D1 pour un premier match face à Nîmes... 

Oui j'ai donc passé un an avec Yacine au centre, il m'a énormément aidée, c'est lui qui a tout fait! J'arrivais d'une saison en D2 où je n'avais pas pu travailler individuellement comme il le fallait. Yacine m'a vraiment aidée pour ça et un an après j'intègre la D1 avec Sandor Rac et j'ai alterné entre l'équipe 2 et l'équipe 1. Au début c'est impressionnant d'arriver dans ce groupe mais c'est aussi très motivant.

En 2014, tu fais partie de l'équipe de France jeune qui joue le mondial, malgré une 5e place ça reste une belle expérience ? 

Oui, je pense que le résultat est assez satisfaisant. Le championnat d'Europe s'était un peu mieux passé que le championnat du monde. Après ça reste quand même un bon souvenir. Etre en Equipe de France et participer aux championnats du monde et d'Europe c'est toujours quelque chose d'enrichissant et de magique.

En 2015 tu pars pour la D2 du côté de St-Maur, le début d'une nouvelle époque ? 

Oui c'était un peu la libération, je me suis un peu retrouvée. J'avais eu peu de temps de jeu à Metz sur l'aile. Ca avait été compliqué au niveau de ma confiance, il fallait que je me retrouve et que je retrouve un entraineur qui me fasse confiance, qui me donne des responsabilités. Yacine m'a aidée à cela et Samir aussi (NDLR: le frère de Yacine alors entraineur de la Stella St-Maur).  Du coup j'ai pu reprendre mon jeu, jouer et m'épanouir tout simplement.

Une bonne saison (5e meilleure marqueuse de D2) qui te permet de rejoindre Dijon en LFH, comment tu t'y es intégrée ? 

L'équipe est géniale, il y a une très bonne ambiance. Pour la plupart ce sont des filles qui se connaissent depuis longtemps, c'est convivial. Il y a un très bon état d'esprit, c'est très intéressant parce que tout le monde se fait confiance, tout le monde est à l'écoute.

Après cinq journées vous êtes deuxièmes, vous pensiez être là à ce niveau du championnat ? 

En début de saison on s'était donné des objectifs par période. Quand on a vu les autres résultats on ne s'y attendait pas forcément mais on est satisfaites de ce début de championnat. Maintenant il faut que l'on continue pour s'améliorer et rester le plus haut possible.

Vous recevez Celles-Sur-Belle qui attend toujours une première victoire, comment vous abordez cette rencontre ? 

On prend ce match comme tous les autres. Aujourd'hui elles n'ont plus rien à perdre donc elles vont jouer libérées, il va falloir s'en méfier. C'est une équipe qui a des bonnes joueuses donc on se méfie de tout le monde on prépare ce match comme tous les autres.

Propos recueillis par Maxime Cohen