Nantes, succès historique

Jamais, le HBC Nantes n'avait battu Montpellier en championnat. C'est désormais chose faite, et avec la manière (29-22).

On attendait un choc, on a surtout eu le droit à une démonstration. Et ceci dès les premiers instants du match, où Nantes a enflammé la Trocardière avec ses montées de balle et les arrêts de Gorazd Skof, réduisant son compatriote Dragan Gajic au silence. Au bout de neuf minutes, Montpellier n'avait toujours pas trouvé le chemin des filets, tandis que leurs adversaires avaient déjà trompé Vincent Gérard quatre fois. Et pourtant, celui-ci était loin d'être ridicule... (4-0, 9'). La différence de détermination, d'envie (car il s'agit bien de ça) entre les deux équipes était patent. La défense héraultaise subissait tout, des courses de Sime Ivic aux appels de balle d'Uros Bundalo, tandis que celle du H, parfaitement articulée autour de Rock Feliho ne laissait aucun espace à Diego Simonet. Seul Michaël Guigou parvenait à trouver la faille, mais avec six buts inscrits dans les trente premières minutes, le MHB ne pouvait pas faire le poids. Un dernier but de Valero Rivera, son huitième de premier acte, et Nantes arrivait à la pause avec sept buts d'avance (13-6, MT).

Nantes jusqu'à +11

Montpellier pouvait-il faire pire en seconde période ? Difficilement, et sur le plan de l'attaque en tout cas, il y avait un vrai mieux. En dix minutes, les coéquipiers de Jure Dolenec avaient marqué autant de buts que dans toute la première période ! Le problème étant que derrière, les Nantais en inscrivaient autant. Un léger temps faible permettait quand même au MHB de recoller légèrement (18-13, 42'), avant de prendre une nouvelle fois la foudre. La faute à un Gorazd Skof toujours aussi impressionnant et à une défense redevenue plus compacte après avoir vu Allan Villeminot les provoquer avec culot pendant quelques minutes. Jordan Camarero se montrait efficace en attaque placée avant que Nicolas Claire, en montée de balle d'abord puis par un trou de souris ensuite, ne porte l'écart à +10 à huit minutes de la fin (26-16, 52'), et même +11 quelques instants plus tard (28-17, 54'). Le score final, 29-22, était du propre aveu de Vincent Gérard "pas cher payé", tant Nantes a été "plus fort en attaque, en défense, partout." Constat lucide, mais inquiétant pour le MHB tandis que le H continue sur sa lancée, avec quatre victoires en quatre matchs en 2016. De quoi donner de la confiance avant la réception d'Holstebro.

HBC NANTES - MONTPELLIER HB 29:22 (13:6)

NANTES : Schulz (0/1 dont 0/1 pén), Skof (15/36 dont 0/2 pén); Entrerrios (4/7), Bundalo (1/4), Gharbi (1/1), Claire (3/7), Rivera (10/11 dont 3/3 pén), Nyateu (1/2), Ivic (5/7), Camarero (2/2), Feliho, Salinas (2/2), Balaguer (0/1), Lagarde (0/2)

MONTPELLIER : Gérard (9/33 dont 0/3 pén), Siffert (2/7); D. Simonet (4/6), Toumi (3/6), Dolenec (4/7), Esteki (0/1), Guigou (2/4 dont 1/1 pén), Costa (0/1), Borges (1/3), Gaber, Kavticnik (2/4), Villeminot (3/5), Fabregas, Gajic (3/6 dont 2/3 pén)