LNH - J22
L'indémodable classico
C'était le 60e Montpellier-Chambéry ce soir à l'Arena, un classique devenu "classico" alors que les deux équipes étaient loin devant leurs concurrents. Aujourd'hui, l'histoire fait que la main est passé au PSG, mais l'opposition reste d'école et vient d'écrire une nouvelle page de son histoire ce soir (27-27).
Pourtant, pas beaucoup auraient misé sur un match aussi enfiévré. Chambéry doit en fin de semaine jouer un quart de finale d'EHF qui va peser lourd dans le bilan de la saison, et les réceptions à Montpellier étaient salées depuis 3 saisons avec un minimum de 10 buts pour les Héraultais. On a faillit penser qu'il allait en être de même ce soir, par lassitude et après une mi-temps d'orfèvre de Vincent Gerard (11/21 à la mi-temps) qui permettait au siens de décoller en duo avec un Jure Dolenec (7/11) en jambe (7-4, 15e).
Match au K.O.
La rébellion de Damir Bicanic (4/6) et de Melvyn Richardson (11/12) en fin de période sonnait déjà comme une fausse note dans la partition, mais jusque là tout va bien (11-10, MT). C'est alors que le match part dans un mano-a-mano, avec en point d'orgue des sept mètres tous plus cruciaux les uns que les autres. À ce jeu, Melvyn Richardson sort des merveilles (5/5) et Montpellier a l'opportunité de retirer son seul échec. Aucun ne lâche prise à l'issue de ce jeu usant pour les nerfs (20-20, 45e).
Tout de même, Montpellier prend enfin un écart de deux buts grâce à Felipe Borges (3/3). Un peu rude pour Chambéry qui récite un handball des grands soirs, avec Joao Da Silva (3/4) à la baguette, et manque d'un coup de pouce pour basculer la rencontre (25-23, 55e). Ce coup de pouce, il arrive par une erreur sur les changements de Montpellier : 6 joueurs rentrent sur le champ alors que Vid Kavticnik était suspendu pour encore une minute ! La faute laisse Montpellier à quatre, l'occasion pour Chambéry de repasser devant. C'est fait via Cédric Paty et Joao Da Silva aidés par le premier échec à 7 mètres de Montpellier, stoppé par Radivoje Ristanovic (25-26, 58e). Dans une Arena devenue bouillante, Chambéry rate sa balle de +1 à 30 secondes du terme et Aymen Toumi (5/6) lui ne se trompe pas (27-26, 59e). Il reste 35 secondes à jouer, Chambéry fait tourner le ballon et au bout de l'action, Melvyn Richardson sert Grégoire Detrez idéalement placé qui trompe Arnaud Siffert. Les trois dernières secondes ne donneront rien, les deux équipes sortent sur un nul qui fera surtout un heureux (27-27, SF).
Maxime Thomas