Starligue - J3
Le PSG enchaîne face à Aix
Pour son premier match de championnat à Coubertin, le PSG Handball n’a pas eu une soirée aisée contre Aix-en-Provence. Les joueurs de Noka Serdarusic ont su faire la différence en seconde période pour finalement s’imposer de deux buts (34-32).
Paris et Aix s’étaient quittés en juin dernier pour le dernier match de la saison sur un court succès provençal (31-32) qui avait alors légèrement refroidi les festivités du titre pour le club de la capitale. Quelques mois plus tard, alors qu’une nouvelle campagne vient de débuter, les deux formations se retrouvaient dans un Coubertin rénové avec un statut de co-leader. Les joueurs de Jérôme Fernandez rêvaient secrètement de frapper un nouveau grand coup, qui aurait cette fois-ci eu un bien autre retentissement que leur dernière victoire en terre parisienne au bout d’une bien longue saison pour le PSG. Pendant plus d’une mi-temps, ils ont fait jeu égal avec les stars parisiennes, faisant même la course en tête et distillant quelques interrogations dans les travées de Coubertin. Les parisiens ont cependant su accélérer le rythme à temps. Une maîtrise propre aux grandes équipes, comme si le doute ne faisait pas vraiment partie de leur langage.
Gensheimer, encore serial-buteur
« Je ne pense pas qu’on tiendra une heure à 100% », confiait mercredi matin Jérôme Fernandez à L’Equipe. Une nouvelle fois, l’ancien capitaine emblématique de l’équipe de France avait vu juste. Mais pendant une mi-temps, son équipe a proposé un visage séduisant et pris date pour l’avenir. Les aixois ont su mettre la pression d’entrée sur les épaules des parisiens, avec Zein, Loesch ou encore Guillard à la finition (1-3, 5’). Comme souvent dans les moments compliqués, il faut alors une parade décisive de Thierry Omeyer pour redonner de l’énergie au PSG. La nouvelle star parisienne, Uwe Gensheimer, encore auteur d’une sacrée performance (8/10), met lui aussi le bleu de chauffe pour stopper le temps fort des visiteurs. Mais rien n’y fait et Noka Serdarusic doit poser son premier temps mort après seulement huit minutes de jeu (2-5).
Les aixois jouent crânement leur chance, nullement impressionnés par les stars parisiennes. Il faut alors les Narcisse et Abalo pour remettre un peu d’ordre dans la maison (6-8, 14’). Le PSG se redonne un peu d’air, bien aidé aussi par Thierry Omeyer dans les buts. Stepancic remet même les siens à égalité quelques minutes plus tard (10-10, 19’). Les deux formations ne lâchent rien dans les dix dernières minutes, mais c’est le champion de France en titre qui rentre aux vestiaires avec deux buts d’avance (17-15).
Aix n’a pas démérité
Sans Nikola Karabatic, absent pendant au moins deux semaines après sa blessure au genou contre Plock dimanche, Paris a certes perdu son maître à jouer mais le danger reste présent aux quatre coins du terrain. Nul doute que Noka Serdarusic a profité de la pause pour remettre ses joueurs sur de bons rails. Mollgaard, Gensheimer et Narcisse concrétisent un temps fort parisien : le public respire davantage (20-16, 33’). Pourtant, les Goñi, Mamdouh et Minne donnent le tempo en attaque du côté provençal (21-20, 38’). Le PSG, soumis à un rythme soutenu depuis la reprise, doit alors faire fructifier son expérience. Même le jeune Rémili, auteur de 10 buts dimanche en Ligue des Champions, fait preuve d’un sang froid à toute épreuve (26-22, 44’).
Deux parades consécutives d’Omeyer mettent alors un sacré coup au moral des provençaux. L’écart monte jusqu’à sept buts (29-22, 48’) après un 4-0 parisien. Paris peut gérer sereinement les dix dernières minutes pour finalement l’emporter de deux longueurs (34-32) face à une belle formation aixoise. Les parisiens gardent solidement la tête de Starligue, à égalité avec Nantes (6 pts).
Les statistiques :
PSG : Omeyer (15 arrêts / 45 tirs), Skof (0/1) ; Gensheimer (8/10), Mollgaard (4/6), Accambray (2/3), Stepancic (2/7), Kounkoud, Remili (3/3), Abalo (2/3), Kempf (0/2), L. Karabatic (6/7), Hansen (0/5), Narcisse (5/7), Nielsen (2/2), Nahi.
Aix : Bauer (8 arrêts / 37 tirs), Nielsen (3/8) ; Cochard, Ong (2/3), Goñi (5/8), Zein (3/5), Loesch (4/8), Fernandez (4/5), Archier, Konan, Guillard (1/2), Minne (5/9), Gérard (3/5), Mamdouh (5/7).
Olivier Poignard