Starligue - J7
Dunkerque s'enlise un peu plus à Nîmes
Pour la septième journée l’Usam Nîmes a réussi à se défaire de l’USDK (26-23). Une rencontre où l’intensité et les rebondissements n’ont pas manqué entre les deux formations. Après un premier acte maitrisé de fond en comble par les Nîmois, le scénario a failli se renverser en fin de match avant que les Nordistes ne cèdent définitivement.
La dernière victoire dunkerquoise en championnat acquise fin septembre contre Cesson, semble déjà remonter à une éternité pour les joueurs de Patrick Cazal. La tendance de ce samedi soir n’a fait que confirmer le malaise ambiant dans les rangs nordistes. D’entrée de jeu, les Nîmois démarrent fort et prennent leur adversaire à la gorge comme en témoigne la relance de Rémi Desbonnet vers Julien Rebichon, qui par l’intermédiaire d’un kung-fu sert Benjamin Gallego (2-0, 2'). Plutôt habituée à des débuts de matchs difficiles, la Green Team prend les devants par sa vitesse et ses enchaînements offensifs fluides qui ne laissent pas respirer des Dunkerquois encore sonnés par leurs trois buts marqués durant un premier quart d’heure à sens unique (8-3, 15e). Privés de leur capitaine William Annotel blessé au dos, l’USDK fait pâle figure en défense comme en attaque, à l’exception de Benjamin Afgour (3/4) qui comme depuis le début de la saison est le point fort de cette formation dunkerquoise. De l’autre côté, Rémi Desbonnet, auteur de 50% d’arrêts dans les trente premières minutes, ainsi que Rémi Salou de retour de blessure en défense centrale, participent grandement à consolider l’avantage des Gardois qui n’éprouvent aucune difficulté à tirer profit des errements offensifs et des passivités défensives des Nordistes. Sur un dernier pénalty avant la pause de Snorri Gudjonsson, Nîmes est devant et Dunkerque semble accepter son sort (17-9, MT).
Le sursaut d'oregueil nîmois
A la surprise générale, l’USDK se réveille et réduit très vite son retard de moitié (19-15, 38'). Sur le banc de touche, Patrick Cazal commence à croire en l’exploit. Le temps joue pour Dunkerque et les prises de décisions aux tirs de Marko Mamic (6/13) et Bastien Lamon (2/3) restent forcés mais efficaces, au milieu de Nîmois qui ne s’attendaient certainement pas à un tel come-back (23-20, 48'). Toutefois, le pivot Mickael Grocaut se fait expulser avant les dix dernières minutes après un choc important sur la mâchoire de Pawel Podsialdlo. Le long passage à vide des Gardois s’éternise entre temps et les Nordistes reviennent à seulement deux unités dans le money-time, laissant passer quelques frissons à l’intérieur d’un Parnasse douché par la folle remontée adverse (25-23, 56'). Cependant, un gardien en cache souvent un autre côté nîmois et le slovène Aljosa Rezar (6/9 arrêts) endosse le rôle du messie, ce qui permet à Nîmes de clore les débats et d’assurer l’essentiel avec une quatrième victoire. Au niveau comptable, l’Usam Nîmes (6e, 8pts) bascule dans la première partie de tableau avant de recevoir Paris dès mercredi. Pour l’USDK (13e, 2pts), la longue descente aux enfers dans les bas-fonds du classement continue, et cela avant de jouer le match de la peur contre Créteil lors de la prochaine journée.
A chaud:
Luc Tobie (Nîmes, arrière droit) : « On a cramé beaucoup d’énergie en première mi-temps en défense, et c’est notre problème. On n’arrive pas à faire la transition et souvent bien attaquer les deuxièmes. Dunkerque a bien joué le coup pour revenir et après la pause, ils ont renforcé le secteur central, ce qui nous a causé plus de mal sur nos tirs. On a eu des solutions mais on a raté des pénaltys et des tirs en contre-attaques, donc c’était un peu compliqué par rapport à cela même si on a su gérer l’avance jusqu’au bout. »
Patrick Cazal (Dunkerque, entraîneur) : « Dès le début du match, on s’est fait surprendre par l’explosivité des Nîmois. Le manque de confiance ne nous a pas aidés et on a fini la première mi-temps en étant largement en retard. Ensuite, on a essayé de les bousculer le plus possible mais cela n’a pas suffi encore une fois. La situation est difficile pour nous aujourd’hui et l’objectif est de se concentrer dès demain sur le match de Créteil qui sera déjà plus qu’important pour le reste de la saison. Je tiens par ailleurs à féliciter l’équipe de Nîmes pour sa victoire, même si des réserves peuvent être faites notamment sur l’arbitrage de ce soir. »
Franck Maurice (entraîneur, Nîmes) : « On a réalisé une très bonne première mi-temps, parce que ne prendre seulement que neuf buts contre Dunkerque et en mettre dix-sept en attaque, c’est déjà le signe d’une grande performance dans la densité défensive, dans l’efficacité de Rémi Desbonnet derrière et de notre réalisme en attaque. En début de deuxième mi-temps, on est un peu moins agressif aux tirs et on leur procure des balles de contres. Rapidement on avait leur souffle chaud dans le coup, mais on ne s’est pas désunis malgré la pression. On a su être cohérent et solide défensivement. Encore une fois, prendre 23 buts au Parnasse, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas produit une telle performance donc je suis satisfait ce soir. Après, le scénario du match est tel qui l’est et on avait besoin de regagner à domicile parce que cela faisait deux matches de suite qu’on était revenu sans la victoire, même si on jouait contre Nantes. »
Fiche technique :
NIMES : Rezar (6/9 arrêts), Desbonnet (12/32 dont 0/1 pen.). Haon (0/1 buts), Gallego (4/5), Rebichon (cap., 3/4), Salou (1/1), Podsiadlo (5/10 dont 1/2 pen.), Hallgrimsson (1/2), Dupuy (2/4), Brun (1/2), Marroux (1/1), Gudjonsson (4/10 dont 3/5 pen.), Tobie (4/7), Tésorière, Alexandre, Sretenovic.
DUNKERQUE : Demaille (8/31 arrêts dont 1/3 pen.), Gardenat (0/3 dont 0/2 pen.). Billant (0/1), Afgour (3/4), Lamon (cap., 2/3), Nagy (3/8), Mamic (6/13), Soudry (5/13), Emonet (1/1), Hiele, Grocaut (0/1), Pejovic, Joli (1/1 dont 1/1 pen.), Nieto (2/3), Butto (0/1 dont 0/1 pen.).
De Nîmes, Hugo Lauzy